Bonjour chers lecteurs, parents et amis,
Après un bon petit-déjeuner, nous partons rejoindre notre chauffeur pour poursuivre nos découvertes de Kyoto. Kyoto est une ville entourée d’une chaîne de montagnes sous forme d’un fer à cheval, formant ainsi un écran naturel, couvert par plus de 2000 temples et sanctuaires, dont 17 sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est en direction du quartier Arashiyama, au nord ouest de la ville, que nous nous rendons pour visiter l’énigmatique jardin Ryoanji parce qu’il est superbe à voir le matin et surtout avant que des hordes de touristes arrivent.
Le Ryoanji est un jardin où l’on jumelle esthétisme et simplicité. Conçu il y a plus de 500 ans, probablement par un moine qui pratiquait la philosophie Zen, pour éliminer la possession matérielle et encourager l’élévation spirituelle de l’âme. Le jardin de rocaille de Ryōan-ji, un élément du patrimoine culturel japonais, est sans doute le plus populaire de ce type de jardin à Kyoto. Ce jardin, d’une simplicité trompeuse, se compose de quinze rochers étalés sur du sable blanc dans un espace de 248 mètres carrés. Les quinze rochers sont soigneusement disposés de manière à ce qu’il y ait toujours au moins un rocher « non visible », quel que soit l’angle de vision. Le jardin a probablement été construit à l’époque de Muromachi (fin 14 ème - 16 ème siècle). La signification voulue du jardin n’est pas claire et les théoriciens ont interprété le jardin de différentes manières. L’une des théories les plus populaires est que le jardin montre un tigre portant ses bébés à travers l’eau, tandis qu’une autre théorie est que les rochers épellent le caractère chinois « cœur ». Un endroit qui nous propulse dans la 4ième dimension, celle de la face cachée de la pierre ! Tous sont ébahis de voir ce petit jardin du 16e siècle. Cet aménagement, appelé un jardin sec, rappelle aux pratiquants de la philosophie zen qu’il y a toujours une face cachée à tous parmi ce qui nous entourent. Le tout bien encadré par un paysage remplis d’érables colorés. La remarquable mousse cultivée autour du temple présente un tapis verdoyant. À l’origine, le temple Ryōan-ji était la villa d’un aristocrate pendant la période Heian, mais il a été converti en temple zen en 1450 par Hosokawa Katsumoto, qui était un chef de guerre de premier plan dans le shogunat d’Ashikaga. Bien que le jardin de rocaille de Ryōan-ji soit à l’honneur, le temple offre d’autres joyaux tels que l’étang Kyōyōchi dans son jardin de loisirs de style résidentiel, ainsi que les magnifiques peintures et artefacts du quartier. En 1994, ce temple a été désigné site du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ensuite, nous nous dirigeons vers la très célèbre forêt de bambous. On nous entraîne le long du chemin réservé aux pousses-pousses uniquement, à l’écart des autres visiteurs. Nous préparons nos appareils photos. Nous pouvons prendre de superbes photos avec le magnifique bambou vert en arrière-plan. Le coup d’œil demeure magnifique et impressionnant. Les différentes nuances de vert créent une profondeur apaisante. La forêt de bambou d’Arashiyama est la plus connue du Japon et elle est également très célèbre à travers le monde entier. Elle est également surnommée Bambouseraie de Sagano, car elle est située dans la forêt de Sagano. Lorsque le vent souffle, il crée une ambiance sonore unique en écoutant les bambous se cogner les uns les autres. Se retrouver au milieu de ces gigantesques arbres est impressionnant et offre un cadre magnifique. Le chemin se rétrécit de plus en plus. Les bambous, hauts de plusieurs dizaines de mètres, se dressent devant nous et laissent passer juste un filet de lumière du soleil. Aux endroits les moins denses, nous pouvons apercevoir le ciel, nous avons eu la chance d’avoir un beau ciel bleu et la vue est également d’autant plus appréciable. Le bambou est un symbole de longévité, de jeunesse, de prospérité et de force. Dans la croyance japonaise, il serait capable de repousser les mauvais esprits et les ondes négatives et pourrait également porter chance. Tant d’effets pour cette plante qui devient au final un véritable porte-bonheur.
Nous poursuivons avec notre visite au fabuleux temple bouddhiste Kinkaku-ji ou mieux connu sous le nom du temple d’or. Le fameux Kinkaku-ji se trouve à proximité du Ryoan-ji. C’est l’un des temples bouddhistes les plus visités à Kyoto et les plus emblématiques du Japon. Et pour cause, sa majestueuse construction principale, baptisée Shari-den, est un pavillon recouvert de feuilles d’or. L’origine de ce site date du 8è siècle puis poursuit son expansion au cour du 12è siècle. Il est considéré comme une mixture harmonieuse de la culture Heian, Samouraï et Bouddhiste. En utilisant les styles japonais, indien et chinois connus à cette époque, il a créé une architecture originale. Les bâtiments autour ont été incendié plusieurs fois pendant la guerre d’Onin et seul le pavillon d’or a survécu. Le jardin a cependant gardé son aspect de l’époque. En 1987, le pavillon est rénové et reçoit une nouvelle couche, cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or. En 1994, le Pavillon d’or est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa dernière rénovation date de l’automne 2020 ; il brille à nouveau depuis grâce à son toit entièrement doré. Maintenant, il est entièrement recouvert d’or pur. Nous sommes très impressionnés à la vue de ce temple ancestral et sa réflection sur l’étang double l’impact visuel.
Nous allons au centre-ville de Kyoto pour visiter l’immense gare ferroviaire. Il y a tellement d’étages que nous décidons d’emprunter l’escalier mobile pour se rendre à la mi-hauteur de l’édifice. Nous avons une vue imprenable sur la haute tour qui caractérise si bien la ville.
Puis après cette visite, nous nous élançons vers un autre aspect qui caractérise le Japon, celui de l’excitation de nos papilles gustatives. Une façon bien particulière d’apprêter les aliments et qui offre la diversité dans l’originalité de sa présentation. C’est un dépaysement total ! Pour bien des sens, que ce soit pour le plaisir des yeux, les différentes saveurs, la manipulation des aliments avec des baguettes… C’est toute une belle découverte culinaire ! Une belle harmonie s’installe dans le groupe : on s’amuse beaucoup !
Nous retournons à Osaka en autobus et les paysages de la campagne japonaise défilent sous nos yeux.
Notre navire lève les amarres pour la journée en mer de demain. Ceci va permettre à plusieurs d’entre nous de se reposer un peu tout en profitant des facilités disponibles à bord. Par la suite, nous avons le temps de prendre un apéro au Cellar Masters du pont 5 avant le souper.
Merci de nous suivre, nous espérons que nos récits vous plaisent,
Diane et Michel