Bonjour chers lecteurs, parents et amis.
Aujourd’hui, nous poursuivons notre découverte de la belle Kyoto. La journée est semblable à hier côté température et nous en sommes bien réjouis.
Kyoto est une ville entourée d’une chaîne de montagnes sous forme d’un fer à cheval, formant ainsi un écran naturel, couvert par plus de 2000 temples et sanctuaires, dont 17 sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Tous les temples et sanctuaires que nous visitons à Kyoto font partis de ce patrimoine mondial. Nous prenons la direction du temple Ginkaku-Ji (Pavillon d’argent), avec ses paysages harmonieux et son architecture raffinée. La beauté du Ginkaku-Ji ne connaît que rarement le calme, tant les visiteurs sont nombreux. Mais ce matin, nous arrivons tôt et il y a peu de monde. Le Ginkaku-ji est un temple bouddhiste. Bien que connu sous le nom de « Ginkaku-ji », le nom officiel du temple est Jisho-ji. Il a été construit en 1482 par le shogun Ashikaga Yoshimasa, qui voulait rivaliser avec Kinkaku-ji, le pavillon d'or, construit par son grand-père Ashikaga Yoshimitsu. Son intention était de couvrir le pavillon d'argent, mais à cause de l'intensification de la guerre Onin, qui avait éclaté quelques années plus tôt, en 1467, la construction s’est arrêtée et le pavillon n'a jamais été couvert d'argent. Le bâtiment, qui devait être un monument ostentatoire, est maintenant pris en exemple pour montrer le raffinement dans la simplicité qui doit beaucoup à la doctrine du bouddhisme zen. Beaucoup de Japonais pensent qu'il est plus beau que son homologue doré. Comme le Kinkaku-ji, le Ginkaku-ji a été construit pour servir de retraite dans le calme et la solitude pour le shogun. Nous y serions sûrement resté route la journée tellement on s'y sentais bien.
Par la suite, nous faisons une petite promenade sur le « Chemin de la philosophie », un chemin piétonnier de près de 2 kilomètres qui suit le canal du lac Biwa bordé de centaines de cerisiers. Le chemin a été nommé en l’honneur de Nishida Kitaro, un professeur de l’université de Kyoto et philosophe japonais influent du 20e siècle, dont on dit qu’il empruntait le chemin pour sa promenade méditative quotidienne. Le chemin de la philosophie longe également certains des sanctuaires et temples les plus impressionnants du Japon.
Ensuite, nous nous dirigeons vers la très célèbre forêt de bambous d’Arashiyama, attrait incontournable à ne pas manquer lors d’un passage à Kyoto. C'est qu’il y en a du monde! Beaucoup de touristes se déguisent avec le costume traditionnel. C’est un endroit populaire pour les photos. Les différentes nuances de vert créent une profondeur apaisante. La forêt de bambou d’Arashiyama est la plus connue du Japon et elle est également très célèbre à travers le monde entier. Elle est également surnommée Bambouseraie de Sagano, car elle est située dans la forêt de Sagano. Lorsque le vent souffle, il crée une ambiance sonore unique en écoutant les bambous se cogner les uns les autres. Se retrouver au milieu de ces gigantesques arbres est impressionnant et offre un cadre magnifique. Le chemin se rétrécit de plus en plus. Les bambous, hauts de plusieurs dizaines de mètres, se dressent devant nous et laissent passer juste un filet de lumière du soleil. Le bambou est un symbole de longévité, de jeunesse, de prospérité et de force. Dans la croyance japonaise, il serait capable de repousser les mauvais esprits et les ondes négatives et pourrait également porter chance. Tant d’effets pour cette plante qui devient au final un véritable porte-bonheur.
Nous prenons notre pause dîner au restaurant Arashiyama. Un autre délicieux dîner japonais.
Puis nous poursuivons cette journée de découvertes par le fabuleux temple bouddhiste Kinkaku-ji, ou mieux connu sous le nom du temple d’or. C’est l’un des temples bouddhistes les plus visités à Kyoto et les plus emblématiques du Japon. Et pour cause, sa majestueuse construction principale, baptisée Shari-den, est un pavillon recouvert de feuilles d’or. L’origine de ce site date du 8è siècle puis poursuit son expansion au cours du 12è siècle. Il est considéré comme une mixture harmonieuse de la culture Heian, Samouraï et Bouddhiste. En utilisant les styles japonais, indien et chinois connus à cette époque, il a créé une architecture originale. Les bâtiments autour ont été incendié plusieurs fois pendant la guerre d’Onin et seul le pavillon d’or a survécu. Le jardin a cependant gardé son aspect de l’époque. En 1987, le pavillon est rénové et reçoit une nouvelle couche, cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or. En 1994, le Pavillon d’or est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa dernière rénovation date de l’automne 2020 ; il brille à nouveau depuis grâce à son toit entièrement doré. Maintenant, il est entièrement recouvert d’or pur. Nous sommes très impressionnés à la vue de ce temple ancestral et sa réflection sur l’étang double l’impact visuel. Pour terminer la visite, plusieurs se laissent tenter par une crème glacée au matcha…
En après-midi, nous visitons le splendide sanctuaire Shintô de Fushimi Inari Taisha, construit en 711 et dédié à la déesse Inari. Ce sont surtout les commerçants qui y viennent pour avoir la bonne fortune et tous les Tori rouges (sortes de portes dans les temples Shintô) ont été offerts par eux. Il s’agit d’un autre lieu les plus photographiés de la ville. Ce sanctuaire fait partie des grands sites incontournables de Kyoto. Il est célèbre pour son alignement de près de 10 000 toriis qui grimpent à travers la montagne. Dans tout le Japon, il existe environ 32 000 sanctuaires shintoïstes dédiés аu dieu Inari et le sanctuaire principal est celui-ci situé dans la ville de Kyoto. Le sanctuaire est situé au pied du mont Inari et comprend de nombreux sanctuaires mineurs qui s’étendent sur 4 kilomètres. Chacune des 10 000 portes du sanctuaire a été payée par un particulier ou une entreprise japonaise dans l’espoir de recevoir chance et fortune. Le nom du donateur est écrit à l’encre noire au dos de chaque porte. La structure principale du sanctuaire a été construite en 1499 et est désignée comme un bien culturel important du Japon.
Puis c’est le retour à l’hôtel en fin d’après-midi. Juste le temps de monter à notre chambre nous rafraîchir et c’est déjà le temps de nous rendre au restaurant Ganko pour le souper avec performance d’une Maiko. Nous expérimentons un souper japonais traditionnel, pour goûter à la cuisine japonaise kaiseki constituée, entre autres, de plusieurs petits plats de poisson. Les chaussures, doivent être retirées à l’entrée du bâtiment et mis dans l’un des casiers. Le restaurant est divisé en plusieurs pièces. Avant le début du repas, nous avons la chance d’admirer un spectacle de danse japonaise donné par une maiko, c’est le nom donné aux apprenties geishas. Nous admirons l’élégance et la grâce de la maiko dansant au son de la musique traditionnelle, une expérience unique et d’une rareté pour nous les étrangers au Japon. De plus, après le spectacle, nous saisissons l’occasion pour poser nos questions à la maiko pendant que notre guide, Jean, fait la traduction. C’est avec générosité que la maiko répond sans hésitation à chacune de nos questions.
Nous sommes comblés par cette belle journée! Nous avons beaucoup apprécié notre visite de Kyoto. Il y a tellement de culture et d’histoire à cet endroit.
À demain,
Martine et ses amis voyageurs