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Grande-Entrée; Cap-aux-Meules; Ile du Havre-Aubert; Grosse-Ile; Havre-aux-Maisons

Rebonjour à tous 

3h30 du matin, il fait encore noir, température agréable et pas très froide et surtout pas de vent. 19 courageux voyageurs se lèveront avec moi pour aller au port de Grande-Entrée voir les homardiers, ces pêcheurs de homards, partir pour la journée. Nous sommes rendus à 6 semaines de pêche, celle-ci ayant débuté début mai. Il en reste 3 puisque la pêche au homard ne dure que 9 semaines. Ophélie de l'auberge, nous y conduira avec le mini-bus.

Quel spectacle et quel moment émouvant! Plusieurs sont afférés à préparer leur bouëtte( les appâts)qui sert à attirer les homards dans la cage. C'est avec un immense plaisir que nous partagerons certains moments de vie avec ces  pêcheurs et qui auront pris de leur précieux temps, pour nous parler. Il y en aura même un qui nous aura chanté une chanson des îles qu'il a lui-même composé. Joli aux oreilles avec ce bel accent.

Ce sera ensuite du bout du quai que nous les regarderons  partir au large. Bateaux colorés de toutes sortes partiront pêcher et plusieurs nous klaxonnerons en passant, en signe de reconnaissance d'être venus les saluer. C'est aussi ici que commence tout ce sens donné à cette pêche si difficile. Après plusieurs jours à voir et entendre tout sur cette pêche au homard, la sensibilité que nous avons face à eux et ,sur art, est très palpable. Nous ne mangerons plus jamais, dorénavant, notre homard de la même façon j'en suis certaine.

Retour à l'auberge vers les 4h30 où l'on se recouchera pour la plupart un petit peu, avant le début d'une autre belle journée ensoleillée qui s'annonce.

Déjeuner plus tard ce matin et c'est vers 9h30 que Karine, notre chauffeuse, arrivera avec son autobus scolaire, pour nous amener cette fois à Grosse-Ile voir l'église Holy Trinity et son magnifique vitrail coloré représentant différentes scènes des îles. Josée nous racontera toute l'histoire autour de cette église et de ses habitants. Grosse-Ile étant la partie  la plus anglophone des îles. Autour de 5 % sont  de descendance écossaise et irlandaise qui y sont venus jadis. À Grosse-Ile, l'anglais est pratiquement la seule langue utilisée encore aujourd'hui.
Étant donné que nous sommes au port de Grosse-Ile, donc tout juste à côté de l'usine de transformation de Cap-Dauphin, elle nous expliquera le fonctionnement une fois les homards reçus des pêcheurs. Toute une organisation en place afin que ceux-ci parviennent à nous et au reste du monde. 
 

On est à l'heure du retour des homardiers et c'est au port de Grande-Entrée  où nous retournerons pour voir l'arrivée de plusieurs. Y'a de l'activité comme on a jamais vu et ces pêcheurs sont tous généreux de nous parler encore une fois et de nous montrer le résultat de leur pêche  d'aujourd'hui. Tellement intéressant. Incroyable vivre tout ça. On est vraiment privilégié croyez-moi!
 

C'est un retour vers l'auberge que nous ferons ensuite pour le dîner. Au menu, chaudrée de palourdes ou saucisses de sanglier. Le soleil est encore avec nous. L'après-midi s'annonce magnifique et c'est pourquoi nous irons à la plage de la dune de l'Est de Grande-Entrée pour marcher, relaxer et pour certains se mettre les pieds dans l'eau, ce que plusieurs feront même si celle-ci nous gèle quelque peu les pieds mais j'avoue, pour l'avoir fait moi-même, qu'on fini par si faire.
Mais avant de se rendre à la plage, nous prendront le temps avec Josée,  de nous rendre à la belle église de Grande-Entrée pour la voir de l'intérieur. Une belle communauté engagée la fréquente au quotidien. C'est l'histoire de celle-ci que Josée, qui l'a fréquente, nous racontera. 
Pendant notre temps à la plage, ceux qui n'auront pas assisté  à la visite du centre de phoque avec Elaine Richard l'autre jour, quitteront plus tôt la plage pour aller le visiter. De mon côté, c'est  vers 15h30 que je partirai de la plage, avec quelques voyageurs, vers la maison du potier à nouveau. Certains regrets d'achats de l'autre jour mais c'est vite réglé. Leur souhait est réalisé et tout le monde est heureux. Pendant ce temps, Josée elle, restera à la plage avec les autres et un peu plus tard, elle viendra me rejoindre à la maison du potier.

Achats terminés, nous sommes vite revenus car Lauréat, notre coloré pêcheur de homards, est déjà installé dans la salle de présentation de l'auberge pour nous parler de son métier de pêcheur de homards.  C'est une heure et demie de pur bonheur que de l'écouter. Fous rire au RV et anecdotes de toutes sortes. 

Cela fait 53 ans qu’il pêche et il nous dit avoir acheté son premier bateau à l’âge de 17 ans pour la somme de 7500$. Celui pour la pêche aux pétoncles est de 500 000$. Nous sommes en plein dans la saison du homard, qui se situe du début mai au début juillet(9 semaines de pêche). Dans tous ses récits, nous retenons le coût d’un permis pour la pêche aux homards: le capitaine d’un  bateau de pêche doit acheter son permis d’un autre pêcheur et en ce moment, ce permis se négocie aux environs de 1,7-1.8 millions de dollars ! Et il nous dit que le permis pour le crabe est de 25 millions de dollars! On comprend maintenant pourquoi ces crustacés sont si dispendieux. Presque toutes leurs prises (environ 90%) partent pour les États-Unis. Lauréat nous a parlé longuement, et a su répondre  à nos nombreuses questions sur le sujet de la pêche. Nous en apprendrons sur ces pêcheurs de homards entre autre, et leur vie particulière. . Vous pouvez vous imaginez l'urgence d'en pêcher le plus possible pour que le tout soit rentable. Pour les avoir vu au travail , je peux vous dire que cette période est très intense et leur rythme de vie très discipliné. Couché tôt, levé tôt, dépendant où l'on va pêcher car personne ne doit pêcher avant 5h00 du matin, sinon l'amende sera salée. Retour au port en début pm pour ceux-ci, car tout ce beau monde doit décharger leur cargaison, faire peser le tout et selon les livres accumulées et le prix du jour pour le homard, le pêcheur ne saura que la semaine suivante le total de sa pêche car le prix du marché change tous les jours.
Ce qui est remarquable c'est que chacun se respecte car ici tout le monde se connaît. On aura pendant ce temps au port la chance de voir tout ça de nos propres yeux. Voilà pourquoi on y vient cette fois en juin. Le homard est à l'honneur et plus que frais ici. Merci à toi Lauréat pour ce beau partage.

Une fois notre rencontre avec notre pêcheur terminé, nous quittons vers la salle à manger où nous prendrons tous l'apéro ensemble. Une belle dynamique s'est créée depuis le début de ce voyage et, entre vous et moi, nous faisons l'envi de plusieurs voyageurs venus par eux-mêmes à l'auberge. C'est aussi ça un voyage de groupe, fraterniser, partager, s'entraider  et échanger avec les autres. Une richesse de voyage et bien souvent des amis pour la vie.

C'est ce soir notre fameux souper de homards. Youppi! On a bien hâte de le déguster après s'en être fait parler tous les jours depuis notre arrivée, mais avant, Ophélie aura pris soin de nous expliquer la façon de l'apprêter  aux îles en nous faisant une démonstration.

Nous sommes fins prêts à mettre tout ça  en pratique à notre tour. Pas mal bon les voyageurs pour le défaire. Il est tellement délicieux vous avez pas idée. Frais du jour...et cuit à la vapeur avec de l'eau de mer. Ben là! Je vous vois déjà saliver 😉


C'est finalement dans la bonne humeur et contents de notre journée que nous irons nous coucher,  car demain, nous retournerons à nouveau dans l'Ouest continuer nos découvertes de ce coin de l'archipel.

À demain tout le monde

Loulou aux îles 🦞

 

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