« Mave mai » (bienvenue) aux Marquises!
WOW! WOW et WOW! Un rêve devenu réalité! Quelle belle arrivée aux Marquises. Choc visuel garanti à l’ouverture des rideaux ce matin. Quelle chance avec la température car il fait très beau (28 degrés) avec quelques nuages.
C’est vraiment un début de matinée marquée par l’ambiance de l’île la plus méridionale des Marquises, c’est aussi la plus isolée des îles habitées. Elle compte près de 800 habitants. Nous sommes à Omoa, une petite ville au fond de la baie du même nom, sur l’île de Fatu Hiva.
Ce matin, certaines personnes sont débarquées plus tôt pour visiter le petit village d’Omoa, Les artisans locaux font de magnifiques sculptures sur bois, de beaux colliers, des instruments de musique et de belles gravures. Ils sont si charmants et ils aiment bien discuter avec nous. Ils parlent français sur l’île et aussi le dialecte marquisien. Nous sommes chanceux de pouvoir communiquer si facilement.
Je crois que les polynésiens sont maintenant au top du peuple le plus aimable que j’ai rencontré jusqu’à présent. Ils sont vraiment fantastiques. Souriants et généreux, nous prenons tous plaisir à jaser avec eux.
D’autres voyageurs ont préféré faire les activités offertes par les gauguins et gauguines sur le navire: de l’artisanat pour faire une fleur tressée avec une tige de pandanus, entre autres.
On se rejoint tous vers midi au quai pour notre activité de l’après-midi: une belle excursion de prévue avec le navire pour aller en 4X4 visiter les plus beaux panoramas de l’île et voir le deuxième village de l’île: Hanavave. Le reste de l’île est totalement sauvage.
Sur le petit quai, l’accueil est vraiment sympathique avec tous les conducteurs et le comité d’accueil, avec la remise des colliers de fleurs à chacun de nous. Ces colliers sentent tellement bon qu’on les porte avec plaisir.
Nos chauffeurs, tous extrêmement gentils, nous arrêtent à plein d’endroits très photogéniques. Nos appareils photos se font aller! On en profite à chaque fois pour poser des questions aux chauffeurs, qui ne sont pas des guides, mais qui nous parlent avec joie de leur vie de tous les jours. Les paysages étaient vraiment sublimes. Que la nature peut être belle (lorsqu’on peut la laisser intacte!). C’est une super façon de visiter et nous sommes environ 20 voitures qui se faufilent sur la seule route de l’île, longue de 17 km, qui relie les deux villages (Omoa et Hanavave). Dès que nous quittons le village, déjà notre route nous amène vers la beauté escarpée de ces lieux.
Nous avons eu la chance de manger de bons fruits frais lors de notre arrêt dans le village de l’autre côté de la montagne. Les bananes frites que nous enrobions (ou non) de noix de coco, le fruit de la passion, le pomelo (pamplemousse des îles) et les mangues; c’était tellement bon!
Mon chauffeur nous a parlé de la chasse au « cochon » comme il dit. Mais en fait ce sont de gros sangliers sauvages qu’on chasse la nuit par plaisir et pour la viande. Les habitants portent fièrement des colliers: Les rondelles blanches sont des vertèbres de requins et les billes sont souvent des graines tandis que les cornes blanches comme en ivoire sont les défenses des sangliers.
Nous revenons en fin d’après-midi au navire. Tous nos voyageurs ont ADORÉ leur excursion. Mais ce n’était pas fini… Notre commandant a quitté notre ancrage pour suivre la côte tout le long de l’île pour arriver à… Hanavave! Au coucher de soleil, le paysage était tout simplement époustouflant! Un autre gros WOW pour tous. Je peux juste vous dire que nous avons vécu un moment unique bercé par la musique et les chansons polynésiennes de nos gauguines et gauguins, un petit cocktail à la main et les paysages qui défilaient sous nos yeux ébahis de voir tant de beautés.
Tout le monde est très heureux d’avoir choisi un voyage en Polynésie française qui incluait les Marquises. Ces îles se méritent, avec deux jours de mer pour s’y rendre, mais ça en vaut vraiment la peine.
Voici maintenant un peu plus d’informations sur cette île, Fatu Hiva:
Elle est très impressionnante car il y a des sommets avec plus de 1000m de dénivelé, pour 10 km de long et 4 km de large. Les pics tombent presque verticalement dans une eau d’un bleu profond. Fatu Hiva possède le climat le plus humide de tout l’archipel. Les pluies se déversent en abondance, donnant naissance à une végétation riche, avec en premier lieu les mangues mais aussi les bananes, pamplemousses, citrons, oranges, papayes… La forêt tropicale humide occupe la majeure partie de l’île. Nous sommes chanceux: pas une seule goutte de pluie aujourd’hui.
Les habitants actuels cultivent l'arbre à pain, la noix de coco, l'igname, le taro, la patate douce, la banane et d'autres fruits tropicaux pour leur propre consommation. Le secteur primaire est encore prédominant, notamment la pêche au thon, au maquereau, à l’espadon, ainsi qu'aux écrevisses. Le tourisme est limité en raison de l'absence d'aéroport, bien que l'île soit visitée par des bateaux de croisière. Les habitants doivent prendre un bateau pour se rendre dans l’île où se trouve l’aéroport (environ 4 heures de navigation) et on ajoute un bon 3 heures de vol pour rejoindre Tahiti. C’est tout un périple pour les habitants. Il n'y a qu'une infrastructure touristique limitée, sans banques, guichets automatiques ou taxis, et seulement des logements limités. L’île a connu un déclin démographique par deux sortes d’émigrations: scolaire, car n’ayant pas de collège dans l’île, les jeunes sont obligés de partir tôt et souvent ne reviennent pas; et économique car les perspectives de développement sont limitées par son isolement. Mais depuis 2007, on constate une reprise démographique.
Fatu Hiva n'a pas de plages de baignade.
Mais pour nous, peu importe le peu d’infrastructures, nous sommes sous le charme de la beauté de cette île spectaculaire avec ses hautes falaises et sa végétation.
Voilà pour aujourd’hui. À demain pour la découverte d’une nouvelle île des Marquises!
Martine et ses amis voyageurs