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Bonjour!

Une autre arrivée tôt ce matin dans une plus grande île des Marquises. Nous sommes seulement à 75 km de Fatu Hiva, donc nous avons fait du sur place cette nuit.

Il fait un temps splendide, assez chaud mais avec une petite brise. En fin d’après-midi, les nuages se sont accrochés aux sommets environnants et nous avons eu quelques gouttes de pluie. Rien de bien méchant.

Hiva Oa a la forme d’un hippocampe et s’étale sur 40 km par 10 km. Une ligne de crêtes escarpées crée une épine dorsale au milieu de l’île. Les vallées sont cloisonnées, rendant la circulation d’un point à l’autre de l’île compliquée.

Nous mettons pied à Atuona, principale ville de l’île Hiva Oa (1300 habitants) et la plus connue des îles de l’archipel des Marquises. Notre navire a organisé des navettes pour nous permettre de rejoindre quelques sites intéressants à voir. Déjà, en débarquant de notre navette, nous pouvons admirer une marina bien occupée par plusieurs catamarans, voiliers et bateaux de pêche locaux. En arrière-plan, on voit les montagnes encercler la ville. Cette île est la plus peuplée des Marquises avec 2 500 habitants.

La navette terrestre nous amène d’abord au cimetière, et oui, pour y voir les endroits où sont enterrés Jacques Brel et Paul Gauguin. On poursuit notre route vers l’extrémité de la baie, où on se rend au centre artisanal, où les marquisiens nous font goûter leurs fruits locaux: pomelo (gros pamplemousse), fruits de la passion, papaye, ananas, canne à sucre, fruit et fleur de l’arbre à pain. Nous y voyons aussi des sculptures et quelques bijoux. Une dame nous montre à confectionner un filtre d’amour…

Par la suite, on visite les 2 musées du village, celui de Gauguin et de Brel. Au musée de Gauguin, on voit un autoportrait étrangement ressemblant à notre ami Daniel…. Le musée présente plusieurs de ses oeuvres ainsi que sa maison du jouir. Quant à l’Espace Jacques Brel, c’est un petit bâtiment qui nous présente des textes à lire sur la vie de Brel et on peut voir son avion Jojo.

Pour la plupart d’entre nous, nous retournons au navire pour le diner. L’après-midi est libre et encore une fois, il y a des activités organisées par les gauguins et gaugines. Nous sommes quelques uns à apprendre à faire un bracelet de grains de Piti pitio (graine marquisienne).

On se retrouve tous au Grand Salon pour 17h où nous avons le bonheur d’assister à un spectacle de marquisiens. Une troupe est montée à bord et nous présente leur folklore local.

Et c’est le départ du navire, mais on ne fait pas très loin car on se rend qu’à l’île voisine, distante d’à peine 4 km.

Ce soir, un autre grand soir de gastronomie au restaurant La Véranda. Que c’est bon! Les chefs font vraiment un travail extraordinaire.

Nous terminons cette journée avec un 2è spectacle de notre québécoise à bord, Pascale Guertin, qui nous chante du Brel.

Une autre excellente journée comme vous pouvez le constater!

 

Voici un peu d’informations sur l’île de Hiva Oa:

L’île compte plusieurs centres d’intérêt, comme les sites archéologiques de Puamau où on peut observer le plus grand tiki (représentation humaine sculptée, de 2,67m) de Polynésie de même que le site de Ta’a ‘Oa (ou Taaoa), qui compte plus de mille paepae (vestige archéologique désignant une aire dallée de pierre volcanique ou d’origine corallienne qui servait de fondation à des constructions de bois).

L’île constitue un véritable vivier d’artistes: sculpteurs, tatoueurs, artisans, chanteurs et danseurs se côtoient et puisent leur inspiration dans la beauté sauvage des lieux.

La jolie bourgade d’Atuona est entourée de vertigineuses parois qui culminent avec le mont Temetiu, haut de 1 213 mètres (près de 4 000 pieds), point culminant de la crête montagneuse surplombant la grande baie des Traitres, la plus grande baie ouvrant le rivage sud de l’île. À part cette ville (qui ressemble plus à un village), il y a quelques petits villages, la majorité au nord de l’île. L’aérodrome Jacques-Brel, situé sur une colline à 450 m d’altitude et distante de 10 km de la ville d’Atuona, est desservi par Air Tahiti.

Une plage de sable noir peut accueillir les baigneurs, mais elle est peu propice à la baignade en raison de la présence régulière de courants.


Un peu d’histoire sur Paul Gaugin: Après avoir vécu à Tahiti, le peintre Paul Gauguin, né en 1848, s’installe en 1901 dans le petit village de Atuona, à Hiva Oa. Il y construit sa maison, qu’il baptise « la maison du jouir » (nous avons pu visiter une reconstitution de cette maison). Il souhaitait finir ses jours dans un lieu « sauvage ». Il espère y trouver la sérénité pour achever une oeuvre. Il est confronté à la bêtise des colonisateurs et évangélisateurs qui mutilent les tikis, et il ressent une profonde amitié pour les autochtones. Son hommage aux Marquisiens est traduit par ses toiles. Mort en 1903, il repose sous un frangipanier dans le petit cimetière ‘du haut’. Dans ce lieu où nombre de tombeaux sont peints de blanc, le monument dédié à Gauguin est fait de pierres volcaniques poreuses et pourpres. Oviri, le totem né de l’imagination du maître, veille sur lui comme pour lui rappeler de toujours contempler cette baie somptueuse et son caillou…

Maintenant parlons de Jacques Brel: Il arrive en voilier en 1975 aux Marquises après huit mois de voyage depuis Anvers (Belgique). Un matin de novembre, Askoy, son voilier, entre dans la baie de Hiva Oa. Deux jours plus tard, Jacques Brel annonce : « Finalement nous restons ici. Le pays est beau, les habitants agréables, et Dieu merci, ils ne me connaissent pas ! ». Jacques Brel voulait redevenir un homme comme tout le monde. Après son arrivée, il devient rapidement très connu des Marquisiens. Pas pour ses chansons, mais pour les nombreux services qu’il rend à la population avec son avion, le célèbre Jojo, un Beechcraft Twin Bonanza.

Il est très généreux. Avec sa compagne, il organise des goûters pour les petits élèves de l’école. Comme les distractions sont rares à Hiva Oa, ils entreprennent de monter un spectacle de variétés avec des danses à la mode, des sketches… Il convainc même le maire de faire construire une salle de projection et y diffuse des films. Jacques Brel s’éteint le 9 octobre 1978 dans la région parisienne. De son vivant, il avait indiqué qu’il souhaitait être enterré sur son île de Hiva Oa près de la tombe du peintre Paul Gauguin. Son inhumation aux Marquises a lieu le 12 octobre 1978.

Voilà pour nous.

Bye bye et à demain!

Martine et ses amis voyageurs

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