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Jour 7, le vendredi 14 septembre 2012

Palanga dernier arrêt en Lituanie et arrivée en Estonie dans la ville de Liepāja 

Il fait un très beau soleil ce matin lorsque nous prenons la route pour notre dernière étape en Lituanie. Nous arrivons à Palanga cette magnifique station balnéaire de la Lituanie. À notre descente de l’autobus, notre guide nous amène dans  l’un des plus beaux parcs de la Lituanie. Cette belle région était habitée par des tribus curoniennes et était connue pour le commerce de l'ambre. La ville fut mentionnée à la fin du XIIe siècle par les chartes danoises et les chevaliers teutoniques, sous le nom de Polangen, nom officiel qu'elle gardera jusqu'en 1918. Objet de conflits entre chevaliers teutoniques Porte Glaive et chevaliers de l'ordre de Livonie, la ville restera sous la domination lituanienne et conservera la foi catholique, à l'inverse de ses voisins du nord. Lors de la Grande guerre du Nord, elle fut ravagée par l'armée suédoise. À partir de 1824, la ville appartint aux domaines du comte Tyszkiewicz, d'une antique famille de Lituanie et dont le fils sera un fameux égyptologue. D'un point de vue administratif, elle était un bourg rattaché au gouvernement de Courlande, appartenant à la Russie depuis le partage de la Pologne, en 1795. La ville fut occupée par l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, à l'issue de laquelle il y eut une révolte bolchévique. Elle fut rattachée entre 1919 et 1921 à la nouvelle Lettonie indépendante. Cependant, la majorité de la population étant lituanienne, un conflit surgit entre la nouvelle Lituanie et la Lettonie. Le 21 mars 1921, après l'arbitrage d'une commission internationale, Palanga fut rattachée enfin à la Lituanie, et les régiments lettons quittèrent la ville. En juin 1940, elle devint soviétique, puis fut occupée jusqu'en 1944 par l'armée du Troisième Reich. À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, elle fit partie de la république socialiste soviétique de Lituanie, membre de l'URSS. Depuis 1991, elle fait partie de la république de Lituanie, nouvellement indépendante.

Après notre belle promenade dans le magnifique parc, nous sommes arrivés au château Tyszkiewicz qui abrite aujourd'hui un musée de l'ambre. C’est le descendant du comte Tyszkiewicz qui fit aménager la ville, devenue une station balnéaire à la mode, et se fit construire une splendide villa avec un parc botanique qui entoure le château. Ce château a été construit pour servir de résidence d'été à la famille Tyszkiewicz, famille de la haute aristocratie polonaise, qui demeurait à Varsovie, dans une partie du pays sous l'autorité de l'Empire russe. Il fut bâti de 1893 à 1897 en style néorenaissance italienne, avec certains éléments néoclassiques ou baroques. C’était bien intéressant de visiter un musée sur l’ambre surtout que ce dernier rassemble environ 30 000 pièces d’ambre mais seulement 4 500 pièces sont exposées dont certaines avec des inclusions. Cela nous a permis d’essayer de percer les secrets de cette mystérieuse résine. Depuis la nuit des temps, la Lituanie a exporté de l'ambre. C'est dans ce pays que les traditions autour de cette pierre y sont les plus authentiques et les plus marquées. Les lituaniens lui attribuent en effet de nombreuses légendes, des pouvoirs magiques ainsi que des vertus naturelles. Encore aujourd'hui, ils préparent des liqueurs d'ambre, fabriquent des objets et créent des bijoux. C'est d'ailleurs pour ça que l'ambre est surnommé "l'or de la Baltique". On la retrouve principalement sur la côte lituanienne, au bord de la mer Baltique du côté de Palanga, Klaipėda et de la presqu'île de Neringa (ou isthme de Courlande). La mer Baltique est un des gisements d'ambre les plus connus.  À la fin, plusieurs ont bien profité de la boutique pour acheter un petit souvenir de notre passage dans ce beau coin du monde. Nous avons continué notre promenade dans les jardins du château avant d’atteindre la belle promenade de la ville. Ce sont des promenades avec pavés et fleurs qui sont vraiment exceptionnelles. Nous nous sommes dirigés vers le bord de mer en utilisant cette belle promenade.  Le calme règne dans tous nos déplacements. La mer Baltique s’est montrée assez agitée et il y avait du grand vent. Deux braves, Louise et Jeannot, se sont portés volontaires pour aller prendre la température de l’eau. Photos à l’appui, ils ont plongé leurs  pieds dans l’eau tout de même assez froide de la Baltique.

Notre dîner dans un très bon restaurant local situé sur la belle promenade touristique de la ville nous a fait découvrir un plat de poisson typique de la Lituanie. C’était délicieux!

Un peu de route nous a permis de nous reposer de notre belle promenade dans les jardins et en bord de mer. Nous sommes donc arrivés à Liepāja, cette ville côtière qui marquera notre premier arrêt en Lettonie. Les insignes de la ville sont un lion rouge (symbole du Courlande) et un tilleul vert sur fond blanc. Elle possède également le surnom de la ville où est né le vent. Liepāja est située sur les rives de la mer Baltique, située à peu près à 200 km à l'ouest de Rīga et  a été fondée par des pêcheurs curoniens. On retrouve son nom évoqué pour la première fois en 1253, alors qu'elle s'appelait Lyva. La ville devint un port majeur de la mer Baltique pour les Russes ainsi que le port principal d'embarquement des immigrants à destination des États-Unis. Les protestants sur une population de 43 734 habitants sont au tournant du XXe siècle au nombre de 19 988, suivis des juifs au nombre de 10 860, comparable au nombre d'orthodoxes de 9 485, et en dernier les catholiques au nombre de 3 170. Le reste est de 231 personnes. Elle est occupée à partir de mai 1915 par les allemands. Le port est bombardé par les cuirassés de la marine impériale allemande à l'été 1915, au cours des combats pour la prise du golfe de Riga qui l'oppose à la marine impériale russe. La ville est occupée jusqu'à la fin de l'année 1918. S'ensuivent ensuite des combats entre bolcheviks (russes ou lettons) et mercenaires allemands, anciens soldats démobilisés appuyés par une partie de la population locale, pour la course à l'indépendance. Pendant une courte période en 1919, alors que toute la Lettonie est occupée par les bolcheviks, Libau devient Liepāja et accueille le siège provisoire du gouvernement du pays. La majorité des germano-baltes de la ville sont chassés. La population juive locale, environ 7 000 personnes avant la guerre, fut presque totalement exterminée par les nazis et les collaborateurs locaux. La plupart de ces meurtres de masse eurent lieu dans les dunes de Skede au nord de la ville. Moins de 30 juifs étaient encore en vie à la fin de la guerre à Liepāja. En 2010, la population des habitants la ville se répartissait de la manière suivante selon l'origine nationale :  lettons : 52,9 % , russes : 32,2 %,  ukrainiens : 5,2 %,  biélorusses : 3,5 %,  polonais : 1,1 %,  autres : 2 %. Au recensement de 2011, la population de la ville comptait 83 415 habitants. Et le problème majeur de la ville est que la moitié de ses habitants ne sont pas des lettons.

Nous avons rencontré notre guide Martin, guide très attaché à sa ville et qui ne demandait qu’à nous la faire connaître. Nous avons parcouru la ville à pied avec lui en visitant des belles églises, un marché local et en montant en haut de l’église de Sainte-Anne pour y admirer le panorama de la ville. Ensuite, nous avons repris le bus pour aller faire la découverte de Karosta (le port de guerre) et ses anciens quartiers militaires russes. Un arrêt à la cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas (qui servait de taverne aux soldats durant l'époque soviétique) construite en 1901-1903. Nous sommes passés devant la prison (dans laquelle on peut passer la nuit sous bonne garde mais en été uniquement) il en faut pour tous les goûts des touristes… mais ce n’était pas notre hôtel pour la nuit heureusement! Nous avons ensuite vu la rade du port et les vestiges de ses forteresses. Notre surprise fut pour le nom de maisons et de bâtiments historiques et soviétiques abandonnés. Martin nous a aussi parlé du fait que l’on peut acheter un appartement dans un de ses bâtiments abandonnés pour 4 000 euros et le transformer à notre goût. C’est très populaire parmi la jeune population à ce qu’il paraît. Mais juste de l’extérieur rien n’est invitant. Nous avons été tous très intéressés par cette belle visite qui s’est terminée dans un magnifique hôtel construit dans des anciens hangars. Encore un excellent souper pour terminer notre première journée en Lettonie.

Louise

 

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