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Bien que « météomédia » portugais nous annonçait une journée pluvieuse, venteuse et fraîche – vous auriez dû nous voir habillés pour affronter la « mauvaise température » - il a fait relativement beau toute la journée… avec quelques nuages et quand même un bon vent.  Somme toute, l’Ange du soleil nous a fait une faveur !  

Aujourd’hui dimanche, nous prenions la route du Cister, où furent construites deux des abbayes cisterciennes les mieux préservées d’Europe.  L’ordre Cistercien est un ordre monastique de droit pontifical, branche réformée des bénédictins et dont l’origine remonte à la fondation de l’Abbaye de Cîteaux par Robert Molesne en 1098.  L’ordre cistercien promeut l’ascétisme, la rigueur liturgique et érige dans une certaine mesure le travail comme une valeur cardinale, comme le prouve son patrimoine technique, artistique et architectural.

C’est à Alcobaça, une ville située dans une région agricole au confluent de l’Alcoa et de la Baça (d’où son nom…) que se trouvent ces lieux mythiques.  Alcobaça puises ses principales ressources dans le commerce des fruits, la production de vin et l’élaboration d’une liqueur de cerise appelée « ginjinha » (que nous avons goûtée en collation dans une coupelle faite de chocolat à Lisbonne au début du voyage…).  

L’église de l’abbaye royale de Sainte-Marie d’Alcobaça avec ses proportions imposantes trône au milieu de la ville.  Impossible de la rater!  C’est le premier édifice de style entièrement gothique à avoir été construit au Portugal. Ce sont les moins de l’ordre cistercien qui débutèrent sa construction en 1178 pour la terminer en 1253.  La façade de l’église a été très retouchée au 18ème (après le fameux tremblement de terre de 1755)  en incluant le style en vogue à l’époque, le Baroque.

Dans l’abbaye, il existe deux somptueux tombeaux, qui se font face.  Ce sont les tombeaux de Dom Pedro, roi du Portugal, et d’Inês de Castro, les plus célèbres amoureux portugais. Dom Pedro, Infant du Portugal, héritier du trône, a eu le tort d’être follement amoureux de la femme qu’il ne fallait pas.  En 1339, D. Pedro se marie avec la princesse de Castille Constança Manuel, mariage arrangé et imposé par son père le roi Dom Afonso IV.  Il tombe toutefois amoureux d’une dame de compagnie de son épouse.  Cet amour adultère est très mal vu par la cour portugaise, mais cela n’aurait pas été une réelle menace si la femme « officielle » de D. Pedro n’était pas décédée en donnant naissance au futur roi du Portugal Dom Fernando 1er.  Dorénavant veuf, D. Pedro pouvait marier sa bien-aimée mais cela revenait à dire, aux yeux des nobles de la cour, introduire l’ennemi au sein du royaume.   

Attention, la suite et la finale de l’histoire s’en viennent !

En janvier 1355, profitant de l’absence de son fils parti à la chasse, Dom Afonso IV (le roi et son père) fit assassiner Inês dans sa résidence de Santa Clara à Coimbra.  Cette immense crime impardonnable provoqua la révolte du prince contre son père (on comprend bien pourquoi…).   À la mort de son père, Dom Pedro (Pierre en français) deviendra à son tour roi du Portugal en 1357.  L’élément légendaire le plus connu et véridique selon plusieurs est le couronnement posthume d’Inês.  Le roi fit exhumer son corps et les nobles de la cour portugaise qui avaient conspiré contre Inês de Castro furent obligés de lui montrer leur respect en baisant la main du cadavre installé sur le trône (oups !).

Il rejoindra sa bien-aimée en 1367 dans le deuxième tombeau du Monastère d’Alcobaça.  Les tombeaux superbement décorés se font face pour qu’ils puissent se regarder dans les yeux le jour du Jugement Dernier.  Comme vous pourrez le voir sur les nombreuses photos prises par notre photographe préféré (Denis), ces deux tombeaux sont des chefs d’œuvre.  Celui de Dom Pedro représente la vie de Saint Barthélemy, son saint protecteur.  La Roue de la Vie qui y est représentée symbolise l’histoire même de ce roi et de son amour pour Inês de Castro.  Quant au tombeau de cette dernière, il possède des représentations de la vie et de la mort de Jésus-Christ, en analogie avec ce que fut la vie de la princesse galicienne (Galice, ville au nord de l’Espagne).  

Pour terminer en beauté, plusieurs opéras ont été chantés, plusieurs tableaux ont été peints et de nombreux films ont été réalisés au sujet de la Reine Morte.  (C’est beau, hein ?).   

Nous avons repris la route pour cette fois-ci visiter le monastère de Santa Maria da Vitória, plus connu sous le nom de monastère de Batalha.  Édifié en 1386 par Jean 1er de Portugal, il lança la construction d’un monastère en remerciement à la Vierge Marie pour commémorer la victoire des Portugais sur les Castillans à la bataille d'Aljubarrota en 1385.  Le monastère des dominicains de Batalha fut pendant deux siècles le grand chantier de la monarchie portugaise où se développa un style gothique national original, profondément influencé par l'art manuélin, dont le cloître royal, véritable chef-d'œuvre, est l'illustration parfaite.  Le monument a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO (lui aussi ! - sourire). 

Les Chapelles Inachevées se trouvent à côté du monastère de Batalha mais sont indépendantes de ce dernier.  Il s’agit d’un lieu plutôt impressionnant car jamais vous n’aurez espéré voir pareille chose.  Entrer à l’intérieur est comme dans n’importe quelle chapelle, mais quand vous êtes dedans, vous vous rendez compte qu’il s’agit de deux chapelles pas encore terminées, mais qui n’ont pas de toits !  Elles sont parfaitement finies ; elles ont des murs avec des ornements de toutes sortes, des arcs fixés aux murs et complètement achevés et même avec quelques somptueux vitraux divinement colorés qui illuminent de façon magique ce lieu.  D’ailleurs, sur l’une des photos de vitraux, vous y verrez trois croix différentes.  La première à gauche est celle de la Croix de Malte, celle du milieu la Croix du Christ, et la troisième à droite est la Croix de St-Jacques.

Donnant sur la rotonde octogonale, dont le portail est orné de décorations manuélines d'une rare exubérance (on dirait de la dentelle !), sept chapelles rayonnantes sont séparées par les fameux piliers restés inachevés ; ces piliers sont couverts de motifs ciselés dans la pierre.  La construction de ces deux chapelles ne fut jamais terminée puisque le régent de l’époque Manuel 1er a ordonné d’abandonner ce travail pour commencer au plus vite le Monastère des Jéronimos (ou Monastère des Hiéronymites) dans la ville portugaise de Belém (que nous avons vu au début du voyage !).  Depuis, elles sont restées inachevées jusqu’à ce jour.  

C’est à pied que nous avons marché vers le Restaurant Vintage où un succulent repas concocté juste nous (sourire).  Au menu : comme petites bouchées un peu de pain pour tremper dans de l’huile d’olive et du vinaigre balsamique, quelques olives et une tartinade au thon.  Puis sont venus le potage aux légumes, salade de verdure et pour repas principal, du poulet lentement cuit dans son bouillon bien aromatisé et garni de quelques petites pommes de terre.  Un repas traditionnel digne des meilleures mamans-cuisinières du Portugal (et peut-être de certains papas… qui sait ?).  Pour le dessert, une pomme cuite au four avec un bâtonnet de cannelle au centre…  Et que l’on mange bien !!!

Pour nous aider à digérer tout cela, nous avions congé pour le reste de l’après-midi.  Youppi !  Plusieurs en ont profité pour marcher sur le bord de la mer à quelques mètres de l’hôtel.  D’autres en ont profité pour garnir leurs valises de d’autres cadeaux-souvenirs… Et quant à nous, Denis et moi, nous avons pris le temps de nous baigner dans la piscine chauffée située… sur le toit de l’hôtel.  Admirez cette magnifique vue que nous avions du haut de notre lieu enchanteur (nous étions tous seuls !).  Beau petit couple en casque de bain… vous ne trouvez pas ? (hihihi !).

Comme j’ai profité de cet après-midi de congé pour faire le récit de la journée et envoyer les photos également, celles de ce soir ne sont pas incluses.  Vous les verrez demain.  Ce soir, nous marcherons vers le restaurant pour un autre somptueux repas délicieux… et un peu arrosé.  

Demain matin, nous quitterons l’hôtel Praia de Nazaré pour nous diriger vers Évora.  Rappelons-nous que le lundi 14 octobre, c’est le Jour de l’Action de Grâces… nous fêterons nous aussi de notre côté.  À suivre !

Merci de nous lire, de nous regarder et de voyager avec nous ! 

Sur ce, « boa noite » à tous !  (Bonne nuit !  en portugais).

Johanne et ses 3 hommes

Patrick, Paolo… et Denis (mon amoureux préféré !).

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