Bom dia ! Como está ? Tudo bem !
Bonjour ! Comment allez-vous ? Je vais bien !
C’est à 09h30 que le départ était annoncé et nous étions tous prêts ! Prêts à conquérir l’immensité de la région de l’Alentejo (au-delà du Tage), reconnue pour ses matières premières des plus réputées, comme le chêne liège, les multiples oliveraies et les innombrables vignes qui s’entremêlent dans une mosaïque de verdure. Nous nous sommes même arrêtés quelques minutes pour voir de plus près comment est recueilli le liège à même l’arbre. Impressionnant comme façon de faire ! Rappelons qu’il faut être vraiment très patient pour en faire la culture. Laissez-moi vous expliquer.
Le liège est un matériau aux propriétés particulières. À la fois léger, isolant et imperméable, il sert à différents usages, tant pour faire des chaussures, des parapluies et même des vêtements, sans oublier son utilité pour isoler des bâtiments, recouvrir des murs ou des planchers. Le liège produit directement par l’arbre est le « liège mâle », crevassé et de moindre qualité. On doit l’enlever par l’opération que l’on appelle le « démasclage » et qui se fait dès que le tronc atteint 70 cm de circonférence. Le nouveau liège qui se forme est le « liège femelle » ou « de reproduction » que l’on lève tous les 9 à 15 ans (selon les régions) et seulement quand l’épaisseur voulue est atteinte, soit environ 3 cm. Le prélèvement de l’écorce s’effectue la première fois lorsque l’arbre atteint l’âge de 25 ans (!). Le temps de reconstituer une nouvelle assise de liège (tous les 9 à 10 ans) et on le découpe à nouveau, toujours en juillet et août, quand l’arbre est en sève et on peint sur la partie dénudée le dernier chiffre de l’année prélevée. L’écorce s’exploite sur le tronc et les principales branches en fonction de la circonférence du chêne-liège. Le liège femelle sert traditionnellement à fabriquer des bouchons alors que le liège mâle peut être concassé en granules et transformé en panneaux d’isolation, entre autres.
D’ailleurs nous avons appris que lorsque l’on débouche une bonne bouteille de vin et que l’on dit qu’il est bouchonné… cela s’explique par le fait que le bouchon de liège installé au moment de la mise en bouteille n’était pas assez ferme et laissait ainsi entrer de l’air… rendant le vin plus aigre et acide. Cela fait alors un très bon vinaigre !!! (sourire). Voilà pour la leçon sur le chêne-liège.
Plus tard cette semaine, vous aurez droit à une leçon sur la fabrication de l’huile d’olive. Pour l’instant, une leçon à la fois ! Et parlant d’huile d’olive, nous avions rendez-vous à la plus grande oliveraie au monde Oliveira da Serra avec ses 57 propriétés dans 4 régions du Portugal et totalisant près de 15 000 hectares ! Siégeant au centre de la région de Ferreira do Alentejo avec plus de 3 400 hectares, le complexe que nous avons visité sert d’endroit de recherche et de laboratoire pour la fabrication et l’exploitation d’une qualité supérieure d’huile d’olives. Avec plus d’une vingtaine de sortes d’olives cultivées aux 4 coins du pays, cette entreprise est devenue un chef de file dans l’étude et les techniques de cultures et de fabrication de produits d’une très haute qualité.
Nous avons eu droit à une visite des lieux, à une dégustation de trois sortes d’huile d’olives… et un cadeau d’une bouteille d’huile aux choix de chaque voyageur, pour chacun d’eux ! Merci à Voyage Louise Drouin pour une si délicate attention! Ce sont des cadeaux qui sont largement appréciés… et qui nous rappelleront de bons et d’heureux souvenirs.
Parlant de souvenirs, nous en garderons un mémorable de cet excellent dîner pris au « Herdade dos Grous » un complexe restaurant-hôtel qui nous offre les charmes de la campagne. Endroit convivial pour y déguster la riche et typique gastronomie de la région de l’Alentejo, avec une petite touche délicate. Au menu : olives (un incontournable au Portugal !), pain de campagne pour tremper dans trois sortes d’huile d’olives, une crème de tomates servie sur du pain grillé et une casserole de pain grillé à l’huile d’olive et une touche de sel (DÉLICIEUX !). Pour le repas principal : un poisson en croûte de coriandre ou du porc ibérique (sorte de porc noir nourri aux glands) servi avec pommes de terre et quelques légumes (DÉLICIEUX !). Pour le dessert, un plateau de délices de la région… voyez les photos ! (DÉLICIEUX !).
Aux dires d’une voyageuse, nous avons atteint le paroxysme de l’extase. Elle ajoutait même avoir vécu un « orgasme culinaire »… que dis-je un « moment extatique de jouissance culinaire »… elle avait raison !!! Nous sommes tous d’accord, c’était DÉLICIEUX !!!
Nous ne pouvions pas y rester plus longtemps, car une longue route nous attendait pour rejoindre une ancienne colonie à la fois romaine, arabe et chrétienne, et j’ai nommé Mértola. Cette petite ville d’environ 8 000 habitants est située dans le Parc de la Vallée du Guadiana. Établie sur la rive du fleuve du même nom, elle était la capitale d’un royaume musulman au cours du 11e et 12e siècle. On y retrouve encore les vestiges d’un château fort sur un promontoire naturel, et cette cité fortifiée constitue un véritable musée à ciel ouvert ayant conservé son passé musulman. Nous avons eu le bonheur de visiter l’ancienne mosquée transformée en église catholique. Des centres muséologiques nous ont permis d’admirer de magnifiques céramiques, mosaïques et autres objets retrouvés, entre autres, des fouilles de la basilique paléochrétienne (période avant la chrétienté) et de son château.
Après cette petite marche de santé (sourire) qui nous a permis de digérer notre somptueux repas du midi, nous reprenions la route pour cette fois-ci nous diriger vers la région la plus au sud du Portugal, l’Algarve. En chemin, nous avons vu de très nombreux nids de cigogne juchés en haut de poteau ou sur les branches des arbres. Saviez-vous qu’un nid peut peser jusqu’à 200 kilos ? Nous on l’ignorait… le couple fidèle de cigognes partira au printemps pour revenir à l’automne, toujours au même endroit, dans le même nid, l’améliorant au fil des années. La portée moyenne du couple « cygognien » j’ai inventé un mot… (hihihi !), est de deux œufs. Vous aussi maintenant, vous le savez.
Nous avons eu l’occasion de prendre de somptueuses photos du soleil qui déclinait lentement derrière les montagnes qui séparent l’Alentejo et l’Algarve. Voyez ces coloris, ils vous charmeront vous aussi !
De l’arabe « al-gharb » (à l’ouest), on dit que le mot Algarve proviendrait de l’arabe pour dire « à l’ouest de Cordoue » (en Espagne). Les habitants de cette région sont appelés Algarviens. La capitale administrative est Faro, tandis que la ville d’Albufeira en est une portuaire et une station balnéaire très prisée principalement durant l’été. Il s’agit d’une des régions touristiques estivales les plus importantes du Portugal et même d’Europe, grâce à ses plages et son patrimoine historique. C’est un peu le St-Tropez du Portugal d’où se rendent acteurs et stars connus du jet set mondial.
C’est à l’hôtel Aqua Pedra dos Bicos situé à Albufeira que nous passerons les trois prochaines nuits. Un souper « plus léger que le midi » nous attendait : salade de quinoa, ravioli farcis à la sauce tomate et une mousse au chocolat. Cela aussi était délicieux (sourire) !
Demain, une journée de contemplation maritime nous attend… Bonne nuit tout le monde et on se donne rendez-vous demain mercredi pour d’autres belles aventures.
Te vejo amanhã ! À demain (en portugais) !
Johanne, Patrick, Denis et Paolo
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