En quittant l’hôtel Sun Concept Palace de Djerba, nous avons fait la visite de l’île sur un autre angle. Djerba, parfois orthographiée Jerba, est une île de la mer Méditerranée d’une superficie de 514 km², et est située sur la côte orientale tunisienne. La plus grande île des côtes d’Afrique du Nord, localisée au sud-est du golfe de Gabès, elle barre l’entrée du golfe de Boughrara. Selon la légende, Ulysse l’aurait traversée, et les Carthaginois y fondèrent plusieurs comptoirs, tandis que les Romains y construisirent plusieurs villes et y développèrent l’agriculture et le commerce portuaire.
Maintenant une station très prisée par les touristes, elle demeure marquée à la fois par la persistance de l’un des derniers parlers berbères tunisiens, l’adhésion à l’ibadisme (école la plus ancienne en islam, elle a été fondée moins de 50 ans après la mort du prophète Mahomet) d’une partie de sa population musulmane, et la présence d’une importante communauté juive dont la tradition fait remonter la venue à la destruction du Temple de Salomon.
Avant de prendre le traversier pour revenir sur le continent, nous nous sommes arrêtés quelques minutes chez un potier artisan à Guellela, qui signifie la « ville où l’on fabrique des pots », ces poteries servant à de nombreux usages. Grâce aux riches gisements d’argile environnants, cette activité dure depuis plusieurs siècles, voire un millénaire. La ville se situe sur la côte sud de l’île de Djerba qui est caractérisée par ses nombreuses collines.
À notre arrivée, nous avons été accueillis par un bébé dromadaire âgé de 7 mois qui réclamait son boire. Quelle joie de s’approcher d’un animal si peu connu par nous, les québécois. Il a eu sa dose de caresses pour un bon moment (sourire).
Nous avons eu le bonheur de visiter la « caverne d’Ali Baba », une immense pièce dans laquelle se trouvent des centaines, voire des milliers d’objets, tous faits à la main, avec amour et grand talent. Quelques souvenirs de cet endroit reviendront dans les valises pour offrir en cadeau! Comme c’était la fête de Sylvie aujourd’hui, elle a eu droit à un petit brûleur pour les huiles essentielles. Mais le groupe ne fut pas en reste, tous ont reçu une magnifique rose des sables… délicate attention de la part du potier! Nous en avons profité pour immortaliser ce moment!
Comme la fameuse route que nous n’avons pas pu emprunter lors de notre arrivée à Djerba il y a deux jours n’est pas encore réparée complètement, nous avons dû attendre pour prendre le traversier. C’est pourquoi nous en avons profité pour flâner, prendre des photos (comme de vrais touristes que nous sommes !) et au final, cela nous aura pris une heure d’attente seulement.
Arrivés à quai sur le continent, nous avons été témoin d’une tempête de sable tout juste sous nos yeux! Wow c’est plutôt impressionnant, et cela fait changement d’une tempête de neige (qui je vous le rappelle… arrivera tôt ou tard chez nous au Québec !).
Pendant la traversée qui dure environ une vingtaine de minutes, nous en avons profité avec notre guide Sèmi pour offrir à une maman et son bébé assis sur les marches du bateau au grand vent, quelques petits bonnets et une paire de chaussons… des petites larmes ont perlé dans ses yeux… et dans les nôtres aussi. C’est cela de l’Amour !
Nous commencions déjà à découvrir un tout autre décor, car nous roulions sur des routes plus arides et désertiques, pour arriver à Matmata, un village qui se trouve à quarante kilomètres au sud-ouest de Gabès. Accroché à flanc de montagne, à 600 mètres d’altitude, ce village est renommé pour ses remarquables habitations troglodytiques (troglodytes) qui en font l’un des hauts lieux du tourisme tunisien.
Nous y avons pris un repas typiquement tunisien, et franchement très copieux… même que plusieurs d’entre nous ont choisi de partager le repas. À l’avis de plusieurs, c’est l’un des meilleurs repas que nous avons dégusté depuis le début du voyage !
Chose étonnante, du moins pour moi et certains voyageurs, il pleuvait tout le long du repas, et même après. « Comment se fait-il qu’il pleuve dans le désert ? » nous demanderez-vous… et bien c’est la même question que je me suis posée (sourire). Je m’attendais tellement à voir le soleil chaud et insistant, alors qu’il a plu une bonne partie de l’après-midi et de gros nuages ont parsemé le ciel de la région de Douz. Demain, il fera beau, car nous avons demandé à « l’Ange du beau temps » de nous accompagner.
Nous avons eu le bonheur de visiter l’une de ces maisons, invités par les hôtes afin de découvrir la simplicité, mais surtout l’originalité de ces maisons. Il s’agit d’habitations creusées dans les flancs de la montagne autour d’un vaste puits habituellement circulaire. Autour de ce puits, constituant le cœur de l’habitation, sont creusées en long et en étages les pièces qui serviront, à l’étage inférieur, de chambre, de cuisine, de bergerie pour les chèvres et d’étable, et l’étage supérieur étant réservé pour le stockage des céréales, dattes, olives et figues séchées.
Dans cette région soumise à de très fortes canicules, plusieurs mois par an, cet aménagement particulier de l'habitat permet de faire pénétrer la lumière dans les pièces souterraines tout en y maintenant de la fraîcheur au plus chaud de l'été. Bien que la température intérieure de ces habitations ne soit pas constante durant toute l'année, comme dans une grotte, les amplitudes thermiques entre l'hiver et l'été y sont assez réduites, une dizaine de degrés en janvier (et parfois le gel) et 23 à 25 degrés en juillet.
Depuis le niveau naturel du sol extérieur, on descend généralement dans la cour directement au moyen d'un étroit escalier aménagé à flanc de paroi ou éventuellement d'une échelle appuyée contre cette dernière. Nous y avons dégusté du pain fait maison que l'on trempe dans le miel ou l'huile d'olive, accompagné d'un savoureux thé à la menthe. Un accueil chaleureux et agréable ! Bien enteudu, de nombreuses photos furent prises lors de cette visite.
Un petit garçon d’à peine trois ans, assis dans un petit coin de la cuisine où les femmes étaient affairées à servir le thé et le pain, regardait bien sagement tout l’attroupement de touristes qui y était. Nous n’étions pas seuls, car un groupe de touristes européens visitait les lieux en même temps. C’est alors que j’ai eu l’idée de revenir dans l’autobus pour aller chercher une balle qui sent le raisin et quelques suçons, que je lui ai offerts au nom du groupe. Les yeux agrandis par la joie, il tenait précieusement sa nouvelle amie contre son cœur… un autre beau moment de partage et d’amour.
Demain, plusieurs voyageuses seront invitées à faire des sacs de toutes sortes d’articles que nous sèmerons un peu partout sur notre route, pour demain et après-demain. La région du Sahara (Douz, Tozeur) est principalement berbères et les besoins de base sont quelques fois criants… alors nous aurons du plaisir à leur offrir de petites douceurs… et des vêtements chauds.
Une fois la visite terminée, nous nous dirigions vers une région plus ensoleillée, Douz, afin de faire l’achat de djellabas (vêtements pour femmes et hommes), ainsi que le foulard artistiquement drapé autour de la tête. Vous pouvez facilement vous imaginer 15 voyageurs entrer dans une boutique pour acheter des vêtements afin d’être confortablement habillés pour le tour de dromadaire qui était prévu en fin de journée.
Une fois tous vêtus (et non déguisés… hihihi !), nous avons repris la route, Chemin faisant, nous avons croisé un autocar de touristes en panne, attendant patiemment des secours. La solidarité et la collaboration sont de mise dans un milieu si loin de toute civilisation. Un problème de radiateur menaçait le tour de dromadaires chez nos « amis » français… Après avoir rempli le radiateur de liquide et de leur avoir fourni une réserve « au cas où », notre guide Sèmi et chauffeur Bohren nous ont alors suggéré d’attendre au lendemain matin pour profiter de la randonnée de dromadaires, tout de suite suivie d’une ballade en quad. Nous sommes arrivés à l’hôtel Sahara Douz encore vêtus d’habits tunisiens, ce qui nous a valu des compliments et des photos !!!
Comme c’était la fête de Ghislaine il y a deux jours (le 10 octobre), et celle de Sylvie (Dubois) aujourd’hui le 12 octobre, elles ont été invitées à souffler la bougie de circonstance. Bonne fête les filles! Avant le dodo bien mérité, plusieurs ont choisi d’expérimenter la « shisha », bien connue dans cette région de la planète. Elles étaient belles, nos « shisheuses » (mot inventé pour l’occasion) préférées !
Bonne nuit de Douz, et au plaisir de vous à nouveau découvrir nos merveilleuses aventures!
Johanne et les "joyeux voyageuses"
13 femmes, 2 hommes – on change les règles pour cette fois-ci, le féminin l’emporte sur le masculin (sourire). !