Bonjour!
Une superbe visite de la ville de Rio de Janeiro nous attend aujourd’hui. Nous accostons vers 8h et notre départ se fait à 9h. Le temps est très nuageux et nous en sommes très heureux! Il fait peut-être 32-33 degrés, mais l’humidité est extrême! Nos appareils photos et lunettes sont tous embués dès que nous sortons dehors!
Rio de Janeiro est la deuxième plus grande ville du Brésil après São Paulo. Située au sud-est du pays, elle est la capitale de l'État de Rio de Janeiro. Contrairement à ce que plusieurs personnes pensent, Rio de Janeiro n’est pas la capitale du Brésil, pas plus que São Paulo. En effet, en 1955, le président élu du Brésil fait une promesse électorale de bâtir une nouvelle capitale, projet qui avait été maintes fois proposé mais qui avait toujours été rejeté. Il lança donc le projet de Brasilia comme capitale censée devenir la vitrine moderne de la destinée du Brésil, afin de mettre fin à la rivalité historique entre Rio de Janeiro (capitale politique et culturelle) et São Paulo (capitale économique). Le 21 avril 1960, la capitale du Brésil fut officiellement transférée de Rio de Janeiro à Brasilia.
Avec ses 6 millions d'habitants intra-muros et près de 13 millions dans l'aire urbaine, Rio de Janeiro est l'une des métropoles les plus importantes du continent américain. Elle est mondialement connue pour son carnaval, ses plages (Copacabana, Leblon et Ipanema), ainsi que sa statue du Christ Rédempteur au sommet du Corcovado.
Ce matin, c’est avec une grande frénésie qu’on débute notre journée: l’évènement que nous attendons tous avec impatience est prévu pour ce soir! Depuis le temps qu’on y rêve à ce fameux Carnaval de Rio!
Mais nous avons aussi autre chose au programme! On rejoint notre guide, Vinicius, ce matin pour la première partie de la visite qui nous emmène dans divers endroits d’intérêt dans le centre de Rio de Janeiro. Nous débutons par le téléphérique pour l’exaltante montée escarpée de 215 m pour le Morro da Urca. À partir de cette étape intermédiaire, une autre télécabine monte haut au-dessus du terrain escarpé, dont le sommet atteint 395 mètres, et d’où nous pouvons profiter de vues panoramiques et spectaculaires sur Rio de Janeiro. Comme il y a 8 navires au port et des millions de visiteurs dans la ville, c’est assez normal qu’il y ait un peu d’attente pour les téléphériques, mais nous passons avant que les files d’attente ne soient gigantesques.
Le Pain de Sucre est un pic rocheux à la forme si singulière qu’il a toujours été le symbole de Rio. Les Indigènes l'appelaient autrefois Pau-nd-Acuqua, ce qui signifie « haut promontoire pointu et isolé ». Pour les Portugais cela sonnait comme pão de açúcar, et le pic lui-même leur rappelait la forme de ces moules d'argile utilisés pour faire des pains de sucre. Le nom portugais est resté. À l'ouest, on peut découvrir des panoramas de toute beauté, où s'étendent les plages de Leme, Copacabana, Ipanema et Leblon, bordées par les montagnes. À nos pieds, nous apercevons les quartiers de Botafogo et de Flamengo avec le Corcovado surmonté du Christ Rédempteur. Quelle que soit l'heure, la vue depuis le Pain de Sucre est splendide.
J’ai demandé à notre guide de faire un arrêt spécial: nous voulons fouler la plage de Copacabana, les deux pieds dans le sable! Et au moment où Robert nous tire le portrait, une grosse vague vient nous lécher les pieds ainsi que les bas de pantalon de Mathieu!!! Nous sommes très heureux de cet arrêt. Par la suite, on se rend vers la cathédrale métropolitaine contemporaine, avec ses vastes vitraux. Elle est fermée (alors qu nous sommes dimanche, où est l'erreur?) On passe devant l’Aterro do Flamengo, un grand parc habituellement tranquille, et spacieux avec des pelouses et des arbres en fleurs. Mais aujourd’hui, il y a une parade de carnaval dans le parc et une immense scène extérieure est installée. Nous voyons des milliers de brésiliens déambuler dans les rues avec leurs costumes et maquillages. Beaucoup de diables, d’anges, de petites tenues, d’autres très drôles. On en a plein la vue et notre appareil photo n’arrête pas de se faire aller!
Après cette excursion du matin, on nous ramène au navire, pour qu’on puisse se reposer avant notre soirée qui va se terminer tard…
Voici ce que j’ai lu sur le Carnaval de Rio:
« Le carnaval de Rio » est et reste le plus grand défilé allégorique de la planète. L’imagination débordante dans la confection des chars (certains avec des fontaines, des chars humains, des pistes de ski mobile, des éléments animés de plusieurs mètres de haut …) et dans les costumes qui sont pour certains de véritables pièces d’art confectionné d’un agencement de plumes, de verre coloré imitant des pierres précieuses à la créativité sans limite, font de ce défilé une avalanche originale de surprises, de luxe et d’énergie. Ajoutez à cela 300 percussionnistes qui font trembler le sol et des dizaines de milliers de spectateurs déchainés qui crient et chantent, vous avez le plus grand évènement allégorique organisé sur la planète, un spectacle à voir au moins une fois dans sa vie !
Vers 18h, on vient nous chercher pour nous amener au sambodrome. Le sambodrome Marquês de Sapucaí est une avenue entourée de gradins où se déroule le défilé des meilleures écoles de samba lors du carnaval de Rio de Janeiro, au Brésil. Il s'agit d'une avenue d'une douzaine de mètres de largeur, bordée de gradins à ciel ouvert à l'est et de loges sur trois niveaux à l'ouest, l'ensemble pouvant accueillir 90 000 personnes. L'avenue mesure environ 800 mètres de longueur, dont 650 mètres constituent la zone dans laquelle est jugée la prestation des écoles de samba en train de défiler. Nous avons nos billets réservés dans la section 9, très bien placée le long du parcours.
Je vous transmets certaines informations sur le Carnaval de Rio qui peuvent vous intéresser…
Les origines de la date du carnaval remontent au début du 15ème siècle où elle marquait le début de nombreuses fêtes païennes organisées en l'honneur de divers dieux. Le carnaval attire chaque année à Rio de Janeiro plus d'un million de visiteurs qui assistent à des spectacles allant de la fête libre au bal plus sophistiqué. Il n'y a jamais un moment d'ennui durant la semaine de carnaval, avec des fêtes de rue et des parades organisées à chaque coin de rue.
La samba et le Carnaval de Rio sont synonymes. Cependant, ce ne fut pas avant 1921 que les sons de la samba commencèrent à opérer leur magie sur les fêtards du carnaval. Alors que de nos jours la technologie joue un rôle important dans la création des costumes et des thèmes samba, les célébrations du carnaval dans les années 1600 n'étaient généralement que de simples bals masqués organisés par l'élite européenne. Les peuples descendirent dans les rues pour imiter les classes supérieures et s'adonner à des combats de boue et des bagarres de rue qui devinrent une tradition. Elles firent toutefois assez rapidement place à des défilés officiels et organisés affichant des costumes élaborés et coûteux. Les Portugais qui ont apporté le carnaval au Brésil ont été parmi les premiers à organiser des défilés de rue. Les fanfares, les chars richement décorés, et les costumes sont devenus des éléments indispensables dans les années 1890.
Alors que le carnaval a évolué au fil du temps essentiellement sous la domination portugaise, celui que nous connaissons aujourd'hui à travers le monde a une forte origine africaine. Les esclaves africains amenés par les Portugais au Brésil amenèrent avec eux leur musique, leur danse et les tambours qui ont finalement engendré la samba. Lorsque l'esclavage fut aboli, un bon nombre de ces esclaves s'installèrent à Rio en apportant avec eux les rythmes fascinants de la samba qui furent rapidement adoptés par les concepteurs du Carnaval.
Les enivrants battements de tambours samba continuèrent à influencer tous les carnavals dans les années 1920, ce qui annonça la création des écoles de samba regroupant les meilleurs talents. Les musiciens et danseurs de samba étaient très demandés alors que la concurrence s'accroissait. La première école de samba, Mangueira, fut formée en 1928. Elle servit d'exemple pour de nombreuses écoles qui attirèrent de plus en plus de talents locaux. Les écoles de samba s'efforcent tout au long de l'année de mettre en place le spectacle le plus extraordinaire au Sambodrome.
Le Sambodrome a été construit en 1984 pour créer de la place pour le nombre sans cesse croissant de spectateurs qui venaient admirer les écoles de samba dans leur compétition carnavalesque. Le stade a été rénové pour le Carnaval 2012, avec des sièges supplémentaires pour le confort des visiteurs qui souhaitaient faire l'expérience du véritable esprit des célébrations dans l'épicentre même du Carnaval. Les écoles de samba ont 80 minutes pour mettre en place un grand spectacle complet avec des chars et des costumes élaborés qui sont accompagnés des meilleurs musiciens et danseurs de samba. Chaque école présente un thème autour duquel elle développe sa propre chanson samba. Le thème est représenté par des milliers de danseurs de samba, des acteurs et des musiciens qui défilent sur la piste dans le but de marquer des points auprès des juges qui désigneront le Champion du Carnaval.
Il faut tout un tas de stylistes, architectes, ingénieurs, charpentiers, électriciens, musiciens, fabuleux danseurs de samba, et des milliers de travailleurs pour créer ce spectacle impressionnant. Le panel de 40 juges attribue des points en fonction de divers critères, tandis que la foule est tenue en haleine par les sensuelles danseuses qui se balancent aux rythmes enivrants de la samba.
Le Carnaval de Rio 2019 commence par la remise des clés de la ville au Roi Momo par le maire de Rio, en présence de la royauté. Le Roi Momo annonce alors le début des célébrations du Carnaval, un moment où toute la ville devient une immense zone de fête où se multiplient les bals carnavalesques, fêtes de rue, et autres événements de bars, restaurants, discothèques.
L'atmosphère au Sambodrome sur les nuits de carnaval est vraiment électrisante. Le stade est bien éclairé avec des effets spéciaux, tandis que les acclamations retentissantes des spectateurs et les rythmes palpitants des battements de samba peuvent être entendus à des milles autour. Avec 30 000 participants qui font de la samba le long de la piste d'un demi-mille, le Sambodrome est sans aucun doute la plus grande scène sur terre.
Pour vous faire une idée, chaque groupe spécial doit entre autre :
-Défiler entre 65 et 82 minutes.
-Avoir entre 2500 et 4000 participants
-Être composé d’au moins 200 percussionnistes regroupés et de 70 bahianaises regroupées.
-Comporter entre 5 et 7 chars allégoriques.
-Tous les instruments à vent sont interdits hormis les sifflets des directeurs de batterie.
Et pour ceux que ça intéresse de savoir, l’exposition des parties génitales et ce, même peintes est interdite.
Les groupes paradent sous une forme sociale que l’on appelle « écoles de samba ». Elles sont partagées en groupe de différents niveaux: Les meilleures écoles défilent dans le groupe spécial (qui défilent le dimanche et le lundi dans le Sambodrome), le groupe de la série A (qui défilent le vendredi et le samedi dans le Sambodrome et qui rassemblent depuis 3 ans les anciens groupe A et B) et pour finir les groupes B, C, D et E qui défilent en dehors du Sambodrome. Tout en bas de la « hiérarchie », il y a les blocos carnavalesques qui concourent eux pour devenir des écoles de samba et accéder au groupe E. Seules, les écoles des groupes spéciaux, celle de la série A et les écoles juniors paradent dans le Sambodrome.
Voici les critères jugés pour attribuer les notes à un défilé d’école de samba:
la batterie (les percussionnistes), la samba, l’harmonie, l’évolution du défilé, le thème, les chars et accessoires, les costumes, la commission d’ouverture (C’est un groupe de 10 à 15 personnes qui ouvre le défilé dans une chorégraphie qui introduit le thème de l’école), le maître de cérémonie et la porte-drapeau.
Comme il sera tard à notre retour du Carnaval, je vous donnerai des nouvelles demain de notre soirée…
À demain!
Martine et ses amis voyageurs