16e récit – Venise vers Montréal
Dernière journée, et pourtant, il y aurait eu tant de choses encore à voir. Mais nous ne resterons pas sur notre appétit, il nous reste Padoue à visiter avant notre départ.
Le soleil semble timide mais il se fera plus présent et vraiment chaleureux au fil de la journée…
Nous rencontrons Cinthia, qui aura la délicatesse de nous accompagner jusqu'au comptoir de Transat à l'aéroport Marco Polo. Sur la route qui sépare Padoue de Venise, elle nous nourrit d'informations diverses sur Venise, dont le fait que l'ensemble des îles, vue du ciel, ressemble à un poisson. Très original comme phénomène.
Sur Padoue, nous avons une bonne heure libre avant de rencontrer la guide. Nous sommes privilégiés, sur la place, un marché est installé. Mais il semble que les gens soient réservés dans leurs achats, les valises sont pleines et le poids est juste pour plusieurs... Il fait beau et la promenade est agréable. Les petits ponts, la fontaine, toutes ces statues rendent le décor charmant et invitant.
La suite se traduit par une visite de la basilique dédiée à St-Antoine de Padoue, celui à qui on fait appel chez nous pour retrouver les objets perdus. Très impressionnant comme endroit. Des peintures faites directement sur les murs, datent des années 1800. Qu'on y croit ou non, chacun s'est tout de même prêté au jeu de toucher à la tombe de St-Antoine afin de voir son voeu se réaliser. Tous les détails sont raffinés, tout est d'un autre temps. La beauté de l'endroit nous rend muet. Nous poursuivons la visite et à l'arrière du maître-autel, nous retrouvons les vestiges de St-Antoine, la cape qu'il portait quand il est mort ainsi que ses cordes vocales, sa mâchoire du bas et sa langue, étrange ce qu'on retient des moments d'histoire.
Voici un brin de l'histoire de St-Antoine,
Né de famille noble près de Lisbonne en 1195;
Mort à Padoue (Vénétie) le 13 juin 1231
De tous ceux qui ont fait des miracles dans l'Église latine, il n'en est pas dont la clientèle soit aussi nombreuse. Il était chanoine régulier à Coïmbra (Portugal), quand y furent ramenés les martyrs franciscains du Maroc (1220). Voulant suivre leurs traces, il quitta son ordre et entra dans celui des frères mineurs. Il s'embarqua pour le Maroc, tomba malade, se rembarqua, fut jeté par la tempête sur les côtes de Sicile. Les frères de Messine partaient justement pour Assise où allait se tenir le chapitre général (1221). Antoine se joignit à eux. Le chapitre l'envoya résider à l'ermitage San Paolo, près de Forli (Émilie). Il y vécut un an dans une grotte, ne la quittant que pour aller au chœur et balayer la maison. Jusqu'au jour où, à Forli, lors d'une ordination, il dut remplacer au pied levé le prédicateur empêché. Il le fit de telle sorte qu'on lui retira aussitôt son balai des mains et qu'on l'envoya prêcher. Il évangélisa toute l'Italie et nombre de villes françaises : Toulouse, Arles, Le Puy, Limoges, Brive et Montpellier.
« C'est un des plus grands orateurs que le monde ait connus », dit un dictionnaire anglais. Les boutiques fermaient, la ville se vidait, dès qu'on signalait son arrivée. Il parlait sur une estrade, dans la campagne, devant vingt mille personnes et plus. Il était sans égal pour réconforter et consoler, pour commenter et faire aimer l'Évangile.
Nous partons de la Basilique sous un soleil de plomb. Pendant que certains se procurent des petites médailles, d'autres en profitent pour acheter un petit rafraîchissement de gelato. On reprend notre marche et nous arrêtons dans un petit resto quick lunch avant de reprendre la route vers l'aéroport. Les sandwichs sont succulents. Vous pourrez voir que sur le chemin du retour à pied, nous avons rencontré un Pinocchio qui a fait l'unanimité de notre groupe : il nous a bien fait rigoler. D’un pas décidé, il fallait reprendre le petit moment de farniente pour nous rendre à l'autocar. Une, deux, une deux... ouf ! Et nous voilà à l'autocar.
L'avion part à la bonne heure, malgré l'attente pour passer la sécurité. Plusieurs ont la petite toux et la fatigue gagne du terrain. Ce sera tranquille à bord, les petits yeux se ferment tout seuls étant donné que nous nous sommes levés très tôt.
Nous arrivons à bon port. Tout le monde se quitte avec le bonheur de s'être rencontrés et d'avoir passé un bon moment en agréable compagnie.
Au plaisir de vous revoir. Merci beaucoup de nous avoir permis de vivre ce merveilleux moment.
Message à tout le groupe: Carolle et Denis sont partis précipitamment parce qu'il leur fallait attraper le bus qui les amènerait à Québec. Ils vous remercient tous de cette belle compagnie et d'avoir partagé de bons moments, ils vous saluent.
Martin et Andrée