4e récit – 1er avril – Route vers Osaka / embarquement
Nous quittons Tokyo à regret ce matin! Il y a tellement de choses à voir ici! La température est fraîche car nous quittons à 7H15 mais l’annonce de la température de l’après-midi, à l’endroit où nous nous dirigeons sera bien agréable avec environ 16 à 17 degrés. La circulation est parfaite ce matin car nous sommes un samedi et la ville est un peu plus tranquille. Tokyo est immense surtout pour nous, québécois, où l’on a peine à imaginer que 5 fois la population du Québec serait la population du grand Tokyo avec plus de 36 millions de personnes. Difficile à s’imaginer autant de personnes dans l’agglomération de la ville même si nous avons vécu des bains de foule impressionnants jusqu’à maintenant.
Nous arrivons à la gare de train et heureusement que nous sommes avec Dino car même si l’anglais est utilisé nous sommes souvent bien perdus juste en regardant les affiches et surtout en tentant de comprendre les informations. Je me souviens du début des années 90 où c’était encore plus difficile de se déplacer car à ce moment nous n’avions aucune information en anglais. Quels souvenirs de la gentillesse de ce peuple qui souvent me prenait par la main et m’amenait au quai où je devais prendre le train ou à mon hôtel quand je ne pouvais lire les noms de rues. Nous arrivons donc à la gare de train et ici, aujourd’hui, tout est facile juste à suivre le guide. Les trains au Japon sont impressionnants, juste vous dire que les retards sont presque inexistants, on parle de retard de 6 secondes dans les
pires retards enregistrés. Tout se fait dans le respect et aucune personne ne nous bouscule ou nous pousse. Nous attendons notre train à haute-vitesse qui sera, comme d’habitude, à l’heure et qui nous fera parcourir les 630 km en moins de 2h30. Je vous parle un peu de ces célèbres trains japonais, le Shinkansen.
Le Shinkansen reste bien entendu le train japonais le plus connu hors de ses frontières. Il s'agit en quelque sorte de l'équivalent du TGV français, inauguré en octobre 1964 (soit 17 ans avant) par la compagnie ferroviaire nationale Japan Rail.
Son fonctionnement millimétré et son très haut niveau de qualité global contribuent à sa réputation sans faille, mais il existe au-delà du Shinkansen un réseau de train au Japon extrêmement dense, jusqu'au plus local. Cette vaste toile d'araignée, gérée conjointement avec des dizaines de compagnies privées, tisse un maillage habile sur l'ensemble de l'archipel.
Pas étonnant que le train reste l'un des moyens de transport favoris des Japonais. Pour les touristes étrangers, l'idéal est bien souvent de réserver un Japan Rail Pass pour profiter du train lors d'un séjour au Japon.
À noter que le Japon héberge 45 des 50 gares les plus parcourues au monde, dont les 23 premières du classement. Voici le top 5 :
Shinjuku (Tokyo) : 1,26 milliards de voyageurs par an
Shibuya (Tokyo) : 1,09 milliards
Ikebukuro (Tokyo) : 910 millions
Umeda (Osaka) : 820 millions
Yokohama : 760 millions
Le Shinkansen "Hokuriku" : l’extension de cette ligne entre Nagano et Kanazawa a été inaugurée début 2015. Elle sera ensuite prolongée jusqu’à Tsuruga d’ici 2025.
Le Shinkansen "Hokkaido" : l' extension jusqu’à Hakodate a été inaugurée en mars 2016, elle permettra de rejoindre Sapporo en 2035.
Le Shinkansen "Kyushu" : Cette extension jusqu'à Nagasaki est prévue pour 2023.
Le Shinkansen "Chuo" : Cette nouvelle ligne à grande vitesse sera en grande partie souterraine et utilisera la technologie Maglev qui lui permettra des pointes à plus de 500 km/heure. La première portion, entre Tokyo et Nagoya, est prévue pour 2027, et la seconde, qui ira jusqu’à Osaka, pour 2045.
Nous arrivons donc à Osaka, qui est la troisième plus grande ville du Japon. À l’origine, son port joue un rôle fondamental dans son développement et lui permet de nouer des contacts avec la Corée et la Chine.
Tournée vers le commerce et l'industrie, Osaka est aussi devenue grâce à l'empereur Tenji, sous son ancien nom de Naniwa, la capitale de l'empire entre le milieu du VIIe et le milieu du VIIIe siècle. On construit à cette période le premier temple bouddhique du Japon, Shi Tennō-ji.
Un autre événement essentiel dans l'histoire d'Osaka a été la décision prise par Toyotomi Hideyoshi d'y construire un imposant château, Ōsaka-jō, en 1583. Cela attira de nombreux négociants. Bien qu'elle ait souffert lors des sièges de 1614 et 1615, Osaka retrouva la prospérité et, lors de la période Edo, était parfois surnommée "le garde-manger de la nation" tenka no daidokoro) à cause de son rôle central dans le commerce du riz. Outre son économie florissante, la ville était un centre culturel qui vit se développer, par exemple, le bunraku (théâtre de marionnettes) et le kabuki ainsi qu'un lieu de savoir et d'éducation, en particulier dans le domaine de la médecine.
Au début du XXe siècle, Osaka était devenu un important centre industriel.
La ville a été profondément affectée par les bombardements américains de la Seconde Guerre mondiale. Les effets d'une reconstruction rapide et désordonnée se font encore sentir aujourd'hui sur son urbanisme.
Des années 1950 aux années 1970, la région a été la proie d'une pollution industrielle intense. Par exemple, l'année 1960, on a enregistré 156 jours de brouillard polluant. Depuis, Osaka est devenue pionnière au Japon de politiques environnementales.
Après un autre excellent repas japonais, Dino nous amène faire la découverte d’une arcade au cœur de la ville. De plus, comme nous sommes le samedi, c’est vraiment un immense bain de foule. Les photos seront impressionnantes pour vous faire voir notre balade dans cette arcade piétonnière. Nous découvrons nos premiers canaux où les visiteurs peuvent faire une petite croisière et vivre le tourbillon de cette ville où la jeunesse est omniprésente. Après cette expérience unique au Japon de se promener dans une grande foule ou plutôt une marée humaine nous nous dirigeons vers le port avec un petit arrêt pour voir si les Sakuras sont un peu plus avancés ici à Osaka. Il faut vous dire que cette année, les cerisiers se font attendre et que la cause est la température froide qui perdure au Japon. Une température qui n’a jamais été si fraîche depuis plusieurs décennies selon les médias et selon notre charmant guide, Dino. Mais on ne désespère pas car nous allons de plus en plus au sud de l’île et que la chaleur aura peut-être fait son œuvre et que nous aurons plus de chance de les voir plus ouverts.
Après cet arrêt nous reprenons la route vers le port de la ville. C’est en fin d’après-midi, que notre maison pour les prochains jours nous attend : en effet, nous embarquons sur l’Austral, magnifique navire de la compagnie Ponant que j’adore! L’accueil est chaleureux comme toujours et tous les voyageurs se sentent privilégiés d’y séjourner.
Ce soir, notre premier souper de groupe sur le navire. Une belle découverte et nous sommes déjà bien installés et prêts pour notre premier dodo à bord.
Nous serons maintenant 8 nuits à bord. Un beau périple nous attend à bord de ce beau navire.
Merci de nous lire, Louise et Dino