4e récit - 10 septembre - Guérande / Nantes
Bonjour à tous!
Il me semble que la nuit n’a pas été longue… Mais qu’importe, nous avons une autre superbe journée qui nous attend!
Nous quittons notre hôtel ce matin pour débuter notre circuit en Loire-Atlantique, qui sera suivi par la Bretagne et la Normandie. Nous avons près de 3 heures de route à faire pour nous rendre à Guérande, ce qui nous permet de nous reposer un peu.
La ville de Guérande, postée à la limite nord des marais salants, doit sa notoriété au sel. Exploité dans les environs depuis les Celtes, il constitue un label porteur pour cette ville. Au cœur de la presqu'île, Guérande préside bien à la destinée de ce pays blanc, celui des paludiers et des marais salants.
Au cœur d'un triangle formé par Guérande, La Baule et le Croisic s’étendent les marais salants les plus septentrionaux d'Europe : un univers magique de près de 2000 hectares qui prend la forme d'une immense marqueterie de damiers liquides se confondant avec l'horizon. Depuis plus de 1500 ans, les paludiers ont aménagé le milieu naturel pour en faire un marais saumâtre. Le spectacle de la récolte du sel, dans la lueur du soleil déclinant, est un sujet d'inspiration inépuisable pour les peintres et les photographes. Les paludiers produisent un sel haut de gamme : l’appellation « sel de Guérande » (gros sel et fleur de sel) a acquis une incontestable notoriété auprès des restaurateurs. Les salines forment en outre un site naturel et protégé, et un biotope privilégié pour de multiples espèces, notamment les oiseaux, et les plantes, comme la salicorne.
Nous avons la chance ce matin de faire une visite guidée d’une saline en activité avec un passionné de son coin de pays et de voir un paludier (travailleur récoltant le sel dans des marais salant) en action. Nous y avons appris, entre autre, qu’en moyenne, les salines de Guérande produisent environ 12 000 tonnes de sel chaque année. Le « sel de Guérande » obtient en 1991 le label rouge et l'inscription des marais salants apparait dans les « Sites Remarquables du Goût » en 1995. Il y a encore environ 300 paludiers, dont une cinquantaine de femmes. Notre guide est très intéressant! Nous passons bien sûr par la boutique, question de refaire notre inventaire de sel de Guérande…
Après cette visite, notre estomac nous fait savoir qu’il a faim… On se dirige au restaurant Hôtel du Port dans la belle ville portuaire de Piriac sur Mer. On y prend un joyeux festin, tout en ayant la possibilité d’admirer le paysage depuis la terrasse.
Après diner, on se dirige vers le village de Kerhinet. Ce qui fait la particularité de ce village entièrement piéton, c’est l’habitat de Brière : la chaumière (la région rassemble 60% des chaumières de France). Autour d’une voie centrale, 18 chaumières - dont 2 seulement sont encore réellement habitées - abritent pour l'une un hôtel restaurant, pour l'autre la maison du tourisme et une boutique d’artisanat, pour une autre encore un intérieur typique du XVIIIe siècle. Une guide encore une fois passionnée nous donne plein de détails sur la région et ces maisons. Maintenant, il y a environ 3000 de ces chaumières dans la région, un beau succès de se réapproprier les techniques d'antan. L’ensemble fait un brin touristique, mais la restauration de ces chaumières est superbe et elles semblent tout droit sorties d'un conte pour enfants. On y fait une belle promenade en compagnie de notre guide. Mais les paupières commencent à être lourdes, il faut retourner au bus pour poursuivre notre itinéraire…et en profiter pour faire un autre petit somme!
Nous continuons notre route vers Nantes, où notre guide locale nous attend pour nous faire visiter sa ville. Nantes a été présentée en 2004 comme « la ville la plus agréable d'Europe » par le magazine Time, pour ses espaces verts et les nombreux cours d’eau traversant la ville. Nantes a également obtenu le Prix de la Capitale verte de l'Europe pour 2013. Nous avons la chance de voir ces beaux espaces verts ainsi que plusieurs beaux bâtiments, dont la magnifique cathédrale et le château du duc de Bretagne.
Par ailleurs, savez-vous que le passé industriel de la ville lui a légué un patrimoine important, notamment la biscuiterie LU? Voici l’histoire…
Biscuit Petit beurre:
Savez-vous pourquoi le biscuit Petit beurre possède 52 dents ?
Lorsque, à NANTES, en 1886, Louis LEFEVRE UTILE, fils des fondateurs de la Société LU imagine ce biscuit, son but est de créer un gâteau qui puisse être mangé tous les jours. D'où son idée originale de représenter le "temps".
• Les 52 dents représentent les semaines de l'année
• Les quatre coins représentent les saisons
• Ce biscuit qui mesure 7 cm fait référence aux 7 jours de la semaine
• et les 24 petits points s'identifient aux 24 heures de la journée
Pour la forme et le lettrage, il s'est inspiré d'un napperon de sa grand-mère.
La recette a bien fonctionné puisque 6 400 tonnes de véritables Petits Beurre LU se vendent chaque année !
Et, maintenant que nous sommes mieux informés, nous ne dégusterons plus jamais un Petit Beurre comme avant !
Après cette belle visite, nous nous sommes dirigés vers notre hôtel pour ce soir, le Quintessa Resort & Spa (pourquoi ces noms anglais alors qu’on est en France!!!). Un superbe hôtel 4* situé dans un cadre tranquille et relaxant. C’est bien ce dont nous avons besoin en cette fin de journée! Notre souper se fait à l’hôtel et avec le vin aidant, on a bien du plaisir!
Tout le monde se porte à merveille.
Bonne soirée!
Martine