17e récit - 17 mai - Désert du Siloli / REA : Lagunes Rouge et Verte / Hôtel de Sel à Colchani.
Nous entreprenons une journée assez chargée mais qui, je suis certaine, se déroulera à merveille vu mon merveilleux groupe!
Ce matin, Dame Nature se veut encore surprenante. Il a gelé cette nuit oui et ce matin le vent froid nous rappelle notre hiver québécois. Mais nous sommes bien habillés et prêts à partir avec un petit 2 degrés à 8h00 du matin. C’est le vent qui nous touche le plus car ici, il est roi et maître et nous le démontre très bien à chacune de nos sorties.
Dès le repas terminé, nous prenons la route en direction de la Réserve Eduardo Avaroa (REA), située dans la région Sud Lipez. Notre premier arrêt, Sol de Manana dont je vous parle un peu ici :
Le Sol de Mañana, toponyme espagnol signifiant littéralement en français « Soleil du matin », est une zone désertique qui s'étend sur environ 10 km carrés, située dans la province de Sud Lípez du département de Potosí, en Bolivie. Ce champ de geysers se trouve plus précisément au sud de la laguna Colorada, sur la route conduisant au salar de Chalviri, à l'intérieur de la réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa et à une altitude comprise entre 4 800 m et 5 000 m.
La zone est caractérisée par une importante activité géothermique avec de nombreux geysers, fumerolles et mares de boue. Les fumerolles et les geysers émettent des jets de vapeur et d'eau chaude à une hauteur comprise entre 10 et 50 m. Ces phénomènes font que la zone parait ressembler à ce que furent les premiers âges de la Terre lors de sa formation d'où le nom du site. Des bassins d'eau chaude ont été aménagés, ce qui permet de se baigner dans des eaux dont la température avoisine les 40 °C.
Après cette étonnante expérience, nous revoici sur la route afin de rejoindre Lagune Polques ou thermes de Polques pour une autre baignade. Situées près du Salar de Chalviri, les thermes de Polques au bord de la Laguna Salada. Cette piscine naturelle offre une chaleur bienfaisante dans le grand froid de ces hauts plateaux. C’est un vrai plaisir de se baigner dans une eau à 38°C alors que le sol à l’extérieur est recouvert de glace. De plus, comme l’eau y est chargée de minéraux, cela est excellent pour la peau et le corps humain tout entier. Nous en avons profité pour regarder les autres voyageurs le faire. Disons que le vent glacial malgré un soleil radieux ne nous a pas donné envie d’y plonger.
Nous avons ensuite poursuivi vers le désert Salvador Dalí ou simplement Dalí. C’est un désert bolivien situé dans le département de Potosí dans la Réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa au sud du salar de Chalviri. Ce désert couvre une superficie de 110 km carrés. Il doit son appellation à ses crêtes montagneuses arides et à ses vastes étendues de cailloutis aux tons ocre clair, parsemées de rochers isolés, qui évoquent curieusement les paysages que le peintre Salvador Dalí a fait figurer en arrière-plan d'un grand nombre de ses compositions.
Sur la même lancée, notre route se poursuit pour rejoindre la Laguna Verde. Située dans les confins sud-ouest de la Bolivie, au pied du volcan Licancahur (5 916 m), elle a la particularité de changer de couleur pendant la journée (entre 11 h 00 et 12 h 00). Quand le vent se lève, le vert obscur de la Lagune se transforme en couleur émeraude intense, du fait de son fort contenu en magnésium et arsenic. Ces tons de couleurs changent en fonction des heures de la journée. Elle éblouit comme un incroyable miroir d’eau ou une émeraude géante. Nous nous sommes rendus avant de faire demi-tour par la même piste à la Laguna Colorada, l’une des plus grandes merveilles de la nature bolivienne. D’une surface d´environ 60 km², il s’agit d’un lac multicolore où prédominent les tons rougeâtres en raison des sédiments déposés sur la surface et des pigments de divers types d'algues. Aussi appelée « Le nid des Andes », car elle abrite trois espèces différentes de flamands : l’Andino ou « Chururo », le Chileno ou « Tokoko » et le James ou « Jututo », que l’on pensait disparu dans la région. La quantité de flamands rend le site approprié pour leur observation, ainsi que d'autres oiseaux comme le Soca Cornuda, actuellement en voie d'extinction, le Suri (autruche américaine) et des mammifères comme la vigogne, la « viscacha » (sorte de lièvre des Andes) et le lama.
Notre lunch ce midi fut très apprécié car nous l’avons pris à l’intérieur des bâtiments où l’on pouvait se baigner! Notre guide avait prévu à cause du vent nous faire manger à l’intérieur et ce fût une très bonne idée. Les découvertes, ça ouvre l’appétit!
Suite au dîner, ce fût le retour vers Colchani qui a été assez silencieux. Tous ont profité de ce petit répit pour se reposer un peu…. On peut dire un peu à cause surtout de la route cahoteuse. Je me souviens avoir entendu un capitaine du Ponant en Antarctique dire durant le passage de Drake, que l’Antarctique ça se mérite, bien ici avec la route je peux moi dire que les beaux paysages de la Bolivie ça se mérite et nous les avons bien mérités depuis deux jours.
Ce soir, notre nuitée se déroulera à un endroit pas comme les autres : un hôtel, oui, mais….en sel!!! En effet, l’hôtel Palacio de Sal est l’un des hôtels les plus insolites de la planète et aussi l’un des plus extravagants au monde!! Construit entièrement en briques de sel du Salar d’Uyuni, il possède des chambres avec salle de bain privée, eau chaude, chauffage, électricité et restaurant.
Mes voyageurs et moi sommes vraiment impressionnés par cette construction inédite! Les photos sauront vous plaire et vous montreront l’ingéniosité des constructeurs de ce premier hôtel de sel construit au monde. Quel luxe en plus, il est magnifique cet hôtel.
Un bon repas en bonne compagnie et nous voici prêts à nous retirer dans nos chambres de sel.
À demain pour nos belles aventures en Bolivie, un pays à découvrir!!!!
Louise