11e récit - jeudi 23 avril –Vol de Katmandou vers Lhassa
Nous quittons le Népal avec regret. Notre attirance pour la découverte du Tibet est cependant très grande… Après le petit-déjeuner, nous prenons la direction de l’aéroport de Katmandou afin de prendre un vol à destination de Lhassa où nous arriverons en fin d'après-midi. Tout se déroule comme prévu et la température est des plus agréables. Le vol est à l’heure et son arrivée est prévue à Lhassa à 15 h 25.
L’acclimatation à l’altitude est nécessaire ici alors nous prenons le temps de nous balader doucement en soirée pour ce faire. Nous sommes à plus de 3650 mètres. Nous avons donc un guide qui nous avise tout le temps des choses à faire et à ne pas faire en haute altitude. Nous le ressentons mais on marche tranquillement et ne faisons aucun mouvement à risque. Bon vol, bel accueil à destination. Eh oui, nous sommes en Chine !
Lhassa, capitale du royaume du Tibet depuis le VIIIe siècle, est le chef-lieu de la région autonome du Tibet, région autonome de la République populaire de Chine, appelée plus couramment Tibet bien qu'elle ne couvre qu'environ la moitié du Tibet historique.
Développée au pied du mont Gephel, elle compte entre autres le palais du Potala, ancien palais du dalaï-lama, chef de l'État antérieurement à l'administration du Tibet par la Chine, le temple de Jokhang et le palais de Norbulingka, l'ancienne résidence d'été des dalaï-lamas qui sont tous classés au patrimoine mondial par l'UNESCO.
Forte de ses 500 000 habitants en majorité tibétaine, mais aussi de plus en plus han (chinoise), sans oublier les hui (musulmans) qui eux, sont là depuis longtemps. Sise au fond d'une vallée entourée par des montagnes de plus de 5000m, Lhassa est à une altitude de 3 650 m ce qui en fait la capitale la plus haute du monde.
La température moyenne annuelle est de 8°C donc pas d’excès ni en été ni en hiver. L'ensoleillement y est très important, le ciel bleu est quasi-quotidien. Il pleut principalement en juillet, août et septembre mais plus souvent la nuit.
L'ouverture du plus haut chemin de fer du monde (juillet 2006) est en train de bouleverser tourisme et économie au Tibet : hordes de chinois armés d'appareils photo, augmentation des prix, fermeture à venir probable du Potala qui se dégrade et ne peut plus absorber la foule quotidienne.
Lhassa est une ville de pèlerinage, tous les jours arrivent des centaines de pèlerins armés de moulins à prière qui font le tour du temple sacré du Jokhang (beaucoup se jettent par terre en guise de prosternation) à des fins spirituelles.
Il y a 3 itinéraires de circonvolution autour du Jokhang, à faire dans le sens des aiguilles d'une montre (ceux qui marchent dans l'autre sens sont des impies ou des chinois) : le Nang-kor est la circonvolution dans le temple même du Jokhang, autour du sanctuaire de Jowo Shakyamuni, la statue la plus sacrée dans le bouddhisme tibétain.
Lhassa se transforme irrémédiablement. La culture similaire au reste du monde envahit ses rues par d'innombrables boutiques de vêtements et de chaussures de sport, de fast-foods et d'hôtels, de boutiques de luxes, mais aussi de ribambelles de prostituées sur fond de Potala. Elle se dénaturalise et devient une ville chinoise comme les autres, avec ses grands immeubles, ses centres commerciaux et ses avenues embouteillées… Dommage.
Très agréable première impression, bonne bouffe ce soir et demain, grasse matinée. Donc tout va pour le mieux et tous s’acclimatent tranquillement a l’altitude.
Un premier souper chinois qui nous a bien plu et tant mieux, car cela sera la base de notre alimentation future...
Louise