8e récit - lundi 20 avril - Chitwan vers Katmandou
Un lever tôt pour ceux qui désiraient aller faire une promenade dans la jungle à la recherche d’oiseaux. Quelques voyageurs ont choisi de faire cette ballade et de tenter leur chance à la recherche des nombreux oiseaux que l’on retrouve dans le parc.
Marlène a volontairement pris quelques photos pour moi, qui avait pas mal de retard dans mes courriels... C’est infiniment agréable d’accompagner mes voyageurs, mais en même temps, je ne peux pas décrocher de tout dans la gestion de mon agence… Merci à tous ceux au bureau qui font un superbe travail et qui me permettent surtout de pouvoir faire ce que j’aime le plus au monde accompagner mes groupes à l’aventure.
Nous avons par la suite pris un petit déjeuner avant de prendre la route de l’aéroport oui un petit aéroport local pour y prendre notre vol. Le dilemme qui s’imposait à Dino était de faire faire 8 heures de route pour regagner la capitale ou bien noliser un avion juste pour nous vers Katmandou. Ne reculant devant rien et pour la satisfaction de mes voyageurs, il a décidé d’opter pour le nolisement d’un appareil de 30 passagers juste pour nous. Nous appelons cela du service! Et c’est peu dire ! L’avion de Yeti Airlines juste pour nous ! Un temps de vol chronométré par André de 17 minutes et quelques poussières! Superbe vol avec quelques prises de belles vues sur la chaîne himalayenne. Nous sommes arrivés à Katmandou et le service VIP offert par Dino s’est poursuivi… Nos valises toutes fraichement sorties des soutes à bagages de l’avion ont été déposées dans des chariots poussés par deux jeunes hommes qui les ont amenées jusque dans le stationnement de l’aéroport. Même pas besoin de manipuler nos valises ! Un service de première classe !
Après avoir pris le repas du midi dans un restaurant local, nous nous sommes installés à nouveau au même hôtel qu’à notre arrivée, le Yak & Yéti. Nous nous étions donnés rendez-vous pour aller en fin d’après-midi au Durbar Square, le vieux quartier de Katmandou. Situé tout près de notre hôtel nous pouvions y aller à pied.
Durbar Square, situé au sud de Thamel, constitue le coeur du vieux Katmandou. Il regroupe en réalité trois places contigues : Basantapur Square au sud, Durbar Square à l'ouest et son prolongement au nord-est donnant sur Makhan Tole. C'est sans doute l'un des premiers endroits à visiter à Katmandou ! S'y trouvent notamment de nombreux temples à toits multiples, l'immense temple dédié à la déesse Taleju, Kasthamandap le plus vieil édifice de la vallée de Katmandou, le Kumari Bahal demeure de la déesse vivante Kumari et l'ancien palais royal Hanuman Dhoka.
Les rues sont ornées de petites boutiques où l'on trouve vêtements, bijoux, souvenirs, oeuvres d'art, etc. Ici et là, intégrés dans le mur extérieur d'une maison ou érigés en face, de petits sanctuaires abritent la statue d'une divinité. Les Népalais y honorent leurs dieux lors de leurs déplacements. Durbar Square rassemble de nombreux temples dédiés aux dieux composant le panthéon des innombrables divinités hindouistes, Shiva, Vishnu, Ganesh, Bhairab, aux déesses Taleju et Parvati et aux innombrables autres divinités composant le panthéon hindouiste. Des temples petits et grands, en briques ou en pierres, carrés ou rectangulaires, à deux, trois ou quatre toits superposés.
Outre les temples, les palais, statues et ouvrages en bois sculpté ornant sanctuaires et maisons en sont les témoins éloquents. Cette richesse artistique est particulièrement manifeste à Durbar Square et Basantapur Square, cœur du vieux Katmandou, autrefois appelé Kantipur, la cité glorieuse.
Depuis le dernier gradin du temple Maju Deval dédié à Shiva, la vue sur l’esplanade est exceptionnelle. On peut y observer le fourmillement des gens sur la place : vendeurs de rue harcelant les clients, conducteurs de rickshaws et de taxis hélant les touristes, porteurs de marchandises de toutes sortes ployant sous leur charge, enfants jouant au ballon, touristes photographiant, pour quelques roupies, de faux sâdhus pomponnés pour l’occasion.
Notre balade était des plus renversantes, que de choses à voir en même temps !!! Un bain de foule mais quelle foule !!! Comme j’aime Katmandou, qui ne ressemble à aucune autre ville au monde ! Fascinante et enivrante elle ne peut nous laisser indifférent !
Les vendeurs, les couleurs, le peuple que nous adorons photographié tout est si différent. Durant notre promenade dans ces multiples ruelles nous avons vu l’ancien Palais Royal devenu musée national. Restauré en 1975 avec l'aide de l'UNESCO, il constitue une superbe représentation de l'art sculptural introduit par la dynastie Malla vers 1200. Les photos sont superbes car nous étions à la plus belle heure en fin d’après-midi pour faire des photos et je me fais un immense plaisir de prendre plein de belles photos pour vous qui nous suivez, espérant que cela puisse vous plaire et vous faire partager ce magnifique voyage que nous sommes en train de faire.
Plus loin sur le square se dresse le Kumari Bahal que nous avons visité, c’est la maison où habite Kumari, la déesse vivante. Personnifiée par une jeune vierge choisie suite à un rituel tantrique, la Kumari est considérée comme l’incarnation de la déesse Taleju. La maison de briques aux multiples fenêtres est parée de boiseries finement sculptées. Dans la cour intérieure du bahal, se dresse un petit sanctuaire dédié à Bouddha. Chanceux, elle a fait son apparition à la fenêtre à notre passage dans sa cour intérieure. Elle semble si triste !!!! Pas droit à la photo donc je me suis permis de mettre des photos prises à partir de cartes postales pour ajouter à mon album.
La Kumari est associée à un vieux culte newar d’origine bouddhiste. À l’occasion des grands festivals religieux, elle est promenée dans les rues de la ville sur son char de procession et reçoit l’hommage de toute la population. Perdant son titre à la puberté, la jeune déesse est remplacée par une autre Kumari. Son destin n’est pas toujours enviable. Jadis adulée par les foules, elle se retrouve du jour au lendemain presque ostracisée. Elle aura souvent difficulté à prendre mari car, selon la tradition populaire, épouser une ancienne Kumari porte malchance...
Nous sommes revenus à notre hôtel et nous avons passé un autre moment mémorable lors de notre souper de groupe.
Louise