2e récit – 6 juin – Marrakech journée de découvertes
Après une bonne nuit de sommeil au Riad Villa des Orangers, nous quittons sous le chaud soleil Marocain pour une visite de cette belle ville surnommée Marrakech la rouge. Eh oui, de Casablanca hier, nous avons fait la route qui nous séparait de Marrakech… Nous voici donc frais et dispos pour une autre belle journée de découvertes.
Quelques mots d’abord sur le Riad Villa des Orangers où nos installations sont magnifiques. À mi-chemin entre le palais royal et la fameuse place Jemaa El Ena, la Villa des Orangers jouit d’un emplacement exceptionnel pour explorer la médina de Marrakech. Un Riad est une demeure traditionnelle de la médina. Celui-ci fut construit dans les années 30 et fut aménagé, en 1998, en hôtel de Luxe, alliant tradition et raffinement. À deux pas de l’effervescence de la place Jemaa El Ena, la Villa des Orangers, avec ses 27 chambres, est un véritable oasis de calme et de fraîcheur, érigé autour d’un grand jardin. Serons-nous là encore demain?? C’est décidé, nous y passerons les 5 premières nuits de notre séjour. Surtout que le luxe plaît à tous et que de vivre la vie dans un Riad faisant partie des Relais & Châteaux, c’est pas triste du tout. Quel service et juste à voir les photos des chambres et le repas et cocktail servi hier vous en dit long sur ce que nous vivons en demeurant toutes ces nuits dans ce havre de paix. Par contre les journées demeurent inconnues pour mes voyageurs, juste le nombre de nuit car cela permet à tous mes voyageurs de s’étendre un peu plus et de profiter plus de ce superbe hôtel de charme. Le souper hier soir était divin et le grand service WOW!!! Le vin était succulent et manger sur la terrasse un pur délice. Le voyage est bien débuté!
Le principe de ce beau voyage est que nous n’avons aucune idée de ce que nous réservent les jours à venir… Nous n’avons pas d’autre choix que de profiter à plein de la journée d’aujourd’hui. Cela rend le voyage totalement différent, c’est vivre la journée comme si c’était la dernière. Ceux qui sont ici avec moi ont fait ce choix et je crois bien qu’ils réalisent que c’est bien différent de vivre un voyage comme cela…
Donc nous voilà en route pour découvrir les trésors que Marrakech a à nous offrir.
Notre départ de l’hôtel s'est fait sous un soleil déjà assez chaud pour cette heure matinale. Il fait 22 degrés mais ce sera pour peu de temps encore car on nous annonce pas mal plus chaud en après-midi, heureusement que c’est sec et non humide. De plus, comme nous sommes dans un pays arabe, on se doit faire un peu plus attention aux vêtements que l'on porte. Ce fut un peu complexe de faire le bon choix afin de ne pas vexer nos hôtes.
Quelques mots sur Marrakech. Plus qu’une cité, Marrakech est une perle polie par l’histoire et le goût de l’accueil, sachant accueillir ses invités à bras ouverts depuis des siècles. Elle est une rencontre entre le passé et le présent.
Durant le temps passé dans la ville rouge, vous pourrez vous offrir une glace, une pâtisserie ou une boisson fraîche dans les établissements installés dans le Guéliz, la partie moderne de Marrakech. Boutiques de luxe, banques, salons de thé et terrasses de café : la ville rouge réconcilie passé prestigieux et dynamisme contemporain. Marrakech est une cité pleine de vie et d’ardeur, dont chaque facette révèle le dynamisme. Découvertes, rencontres, flâneries et souvenirs pittoresques ne manqueront pas de charmer le voyageur. Seule ombre au tableau : la mélancolie qui guette à l’heure du départ. Mais c’est pour mieux rêver à un retour prochain, et profiter encore de la douceur de la nuit, sur les terrasses, alors qu’un croissant de lune vient croquer des filaments de nuages…
Durant la journée, nous avons eu la chance de visiter la Ménara , l’un des lieux symboles de Marrakech. Cette élégante bâtisse, reconnaissable à ses tuiles vertes, est baignée d’un immense bassin. C’est ici que les Marrakchis viennent en famille chercher un peu de fraîcheur lors des journées les plus chaudes de l’année.
Aussi, nous avons vu la mosquée Koutoubia, ou mosquée des libraires, qui fut débutée sous la dynastie berbère des Almoravides en 1120, mais fut profondément remaniée à partir de 1162 sous le calife Almohade Abu Yusuf Yaqub al-Mansur. Elle est l'un des édifices les plus caractéristiques de ce style. Son nom vient du fait qu'elle se situait dans le souk des marchands de manuscrits.
Le mihrab est traité comme une niche très profonde, et le minaret, haut de 69m, est de section carrée, selon la tradition de l'occident musulman.
Ses 17 nefs, soutenues par de nombreux piliers blancs, abritent l'une des plus vastes salles de prière de l'Occident musulman (90 × 60 m) pouvant accueillir jusqu'à vingt mille fidèles. Le bâtiment a été restauré dans l'esprit du monument original en 1990, sous l'autorité du ministère de la Culture marocain.
Le décor extérieur du minaret est différent sur les quatre faces : peinture sur enduit à ornements floraux et épigraphiques, réseau d'entrelacs en relief où s'intercalent les peintures, bandeau de faïences à filet blanc sur fond turquoise, arcatures parfois entremêlées. Le lanternon, haut de 16 m, apparaît comme un second minaret posé sur le premier. Il est surmonté d'une tige de métal à laquelle sont fixées quatre boules dorées de taille décroissante, la plus grosse ayant 6 m de diamètre. Elles sont faites de plaques de cuivre doré rivées entre elles. Magnifique!
Par la suite, nous avons vu les tombeaux Saadiens qui datent de l'époque du grand sultan Ahmed al-Mansur Saadi (1578-1603). Ces tombeaux ne furent découverts que vers 1917, puis restaurés par le service des Beaux-Arts. Ils ne cessent, depuis, d'impressionner les visiteurs par la beauté de leur décoration. Le mausolée abrite les corps d'une soixantaine de Saadiens, dont Al-Mansour, ses successeurs et sa famille. L'édifice est composé de trois salles. Le mausolée le plus prestigieux est la salle des douze colonnes. Cette salle abrite la tombe du sultan fils Ahmed El Mansour. Sa coupole en bois de cèdre ouvragé, et les stucs sont finement travaillés, les sépultures y sont en marbre de Carrare d'Italie. Ce mausolée constitue un très bel exemple de l'art décoratif hispano-mauresque. Vraiment impressionnants, ces tombeaux! À l'extérieur, se trouvent les tombes des soldats et serviteurs et un jardin de la nécropole.
Quant au palais de la Bahia (palais de la belle, de la brillante), il s’agit d’un palais du XIXe siècle de huit hectares. Il est un des chefs-d'œuvre de l'architecture marocaine, un des monuments majeurs du patrimoine culturel du pays et un des principaux lieux de tourisme au Maroc. Entre 1866 et 1867 la partie nord de ce vaste palais de 8000 m² (le plus grand et le plus luxueux palais du Maroc de son époque) est construit au sud-est de la médina de Marrakech, à proximité de l'actuel palais royal, par l’architecte marocain El Mekki. Il est construit pour Si Moussa, chambellan du sultan Hassan Ier du Maroc. Ahmed ben Moussa (1841-1900, fils de Si Moussa, successeur de son père au titre de chambellan) règne sur le Maroc de 1894 à sa disparition en 1900 en tant que régent du jeune sultan Abd al-Aziz du Maroc. Durant son règne, Ahmed ben Moussa fait agrandir la partie sud du palais de son père par l’acquisition successive et l'aménagement fastueux de vastes ensembles d'habitations voisines. Il y règne avec ses quatre épouses, son harem de 24 concubines officielles et leurs nombreux enfants. Le puissant Ahmed Ben Moussa aurait fait ériger ce palais pour sa maîtresse préférée, d'où le nom de la Bahia « la belle, la brillante ».
Malgré toutes ces belles choses, nous n’en sommes qu’au diner!! D’ailleurs, nous avons pris un repas typiquement marocain dans un restaurant local. Mes voyageurs apprécient la cuisine marocaine et découvre les plats mijotés comme le poulet au citron confit de ce midi. L’ambiance de notre restaurant est des plus agréables.
Nous reprenons l’autobus qui nous laisse pour une toute dernière marche dans les souks jusqu’à la Place Djemâa El Fna. C’est amusant de découvrir l’artisanat et les vendeurs du souk. Nous sommes très tranquilles et nous étudions les achats à faire. À notre sortie sur la place, comme la température est bien élevée, nous décidons de retourner à notre bel hôtel pour une baignade et repos. Nous aurons le temps de retourner vivre l’effervescence de la Place Djemâa El Fna.
La place Jemaa el-Fna est une très célèbre place publique au sud-ouest de la médina (vieille ville historique). Ce haut-lieu traditionnel, populaire et animé attire plus d'un million de visiteurs par an et « l'espace culturel de la place Jemaa el-Fna » est inscrit en 2001 patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l’UNESCO. Au XIIème siècle, la place Jemaa el-Fna était un lieu de justice où les peines étaient publiquement appliquées. Dès la seconde moitié du XVIème siècle, les activités et fonctions de la place ont évolué. Pendant des siècles, la place Jemaa el-Fna s'est animée et s'est inscrite dans la culture du Maroc puisqu'elle est qualifiée de lieu de spectacle au XVIIe siècle. Dès le XXe siècle, de nombreux bâtiments sont construits et la place commence à prendre l'aspect de celle d'aujourd'hui. En 1985, la place Jemaa el-Fna est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et en mai 2001, elle est proclamée patrimoine oral et immatériel de l’Humanité. Comme les activités de la place sont issues de traditions ancestrales fortement liées à la ville et qu'elles sont en danger face au tourisme, l'Unesco tente de conserver son histoire. Véritable cour des miracles, aux portes des souks de Marrakech, proche de la mosquée Koutoubia et du palais royal, cette place est une des principales attractions traditionnelles et historiques du tourisme au Maroc. Elle est animée d'une importante vie populaire de la fin de l'après-midi jusqu'à l'appel à la prière à l'aube. Vers 17 heures, de nombreux forains, camelots et artistes de rue installent leurs nombreux restaurants ambulants et attractions et la place devient rapidement noire de monde avec une ambiance festive familiale : calèches, bonimenteurs, porteurs d’eau, cracheurs de feu, arracheurs de dent, montreurs de singes, charmeurs de serpents, acrobates, saltimbanques, diseuses de bonne aventure, tatoueuses au henné / mehndī, vendeurs de jus d'orange pressés, conteurs d'histoires, danseurs folkloriques, etc. De tout pour tous les goûts!
Pour notre part, nous sommes attendus à un endroit extraordinaire, le Lotus Club Palace. Le Lotus Club Marrakech est la combinaison d'un lieu élégant et contemporain, griffé Antoine Van Doorme, d'une équipe professionnelle qui incarne la rigueur et d'une cuisine variée et raffinée, concoctée savamment par un chef étoilé. Depuis son ouverture en 2009, le Lotus Club Marrakech s'est vite imposé comme un lieu incontournable des nuits marrakchies. Situé en plein cœur du quartier Hivernage, le restaurant offre deux bars, ainsi que différents espaces chics. Côté ambiance, chaque soir l'époustouflante danseuse du ventre et le groupe africain nous amusent beaucoup. Ouf, de l’ambiance, en voulez-vous, en voilà!!! Mes voyageurs apprécient beaucoup le repas gastronomique style dégustation qui nous est si bien présenté. Tout est goûteux et si bien apprêtés. Quel repas digne des rois encore ce soir.
Après une journée si bien remplie, une bonne nuit de sommeil sera grandement appréciée…
A demain!
Louise