C’est toujours très apprécié de s’installer pour un 5 nuits au même endroit. Nous pouvons modifier le programme si jamais la température prévue ne nous permet pas de faire une des activités. C’est le cas ce matin car aujourd’hui nous avons une température trop incertaine avec la pluie pour faire notre promenade en bateau vers l’île de Salina. Nous prendrons donc la journée d’aujourd’hui qui était prévue en temps libre pour aller marcher dans la ville et découvrir la belle ville de Lipari. A 16 h 00 Isabelle nous rejoint sur la terrasse pour aller marcher en sa compagnie et apprendre un peu plus sur l’histoire de Lipari. Le soleil est au rendez-vous pour notre grand bonheur et nous partons donc dans la vieille ville.
Lipari : sa petite histoire
Les sept îles qui pointent à la surface de la mer et font face à la côte nord orientale de Sicile sont de nature volcanique, âpre et sauvage. Le mythe suggère qu’elles furent les demeures du Dieu du Vent, Eole, et qu’Ulysse y aurait séjourné. Réfugié dans l’île entourée de murs de bronze (probablement Lipari), il y aurait rencontré le monstre Polyphème et ses compagnons légendaires, forgerons sous le commandement du Dieu du feu (dont l’île Vulcano se réclame).
Les éoliennes étaient des volcans sous-marins qui ont émergé des eaux il y a environ 700 000 ans dans l’ordre suivant : Panarea, Filicudi, Alicudi, Salina, Lipari, Vulcano et enfin Stromboli – qui a environ 40.000 ans. La toute dernière émersion fût celle Vulcanello (petite péninsule à côté de l’île de Vulcano), advenue en 183 avant JC. Les dernières coulées en provenance du mont Pelato – Lipari – sont advenues il y a environ 1500 ans. Les éruptions volcaniques se sont succédé au fil des ans pendant des millénaires. Du fait de leurs différentes natures, elles ont engendré des phénomènes variés : La pierre ponce, tellement légère qu’elle peut flotter sur l’eau. Mais également la lave qui, une fois refroidie, formait un verre volcanique noir et tranchant. Ce verre : l’obsidienne était tellement tranchant qu’il fût utilisé pour la fabrication d’outils aiguisés.
En 1544, une flotte turque détruit Lipari après 11 jours d’assault et remporte avec
elle 8000 habitants qui seront destinés à l’esclavage. Après une longue période de
reconstruction, les habitants des îles parviendront à nouveau à atteindre le nombre de 10 000 en 1691. Au début du XIX siècle, Lipari redevient l’escale obligatoire de plusieurs lignes maritimes, ce qui contribue fortement au développement économique et démographique des îles éoliennes. En 1891, les habitants sont plus 20 000 mais une crise économique liée au phylloxera provoquera la destruction de nombreuses vignes et conduira à l’exil de quasiment 50% des habitants des îles.
Aujourd’hui, l’industrie extractive, l’agriculture, la pêche et le tourisme sont les composantes principales de l’économie éolienne. La pierre ponce alimente l’industrie extractive, l’agriculture éolienne concerne essentiellement la production de câpres mais aussi de raisins secs et par-dessus tout du fameux vin malvasia, connu dans le monde entier pour sa qualité et ses caractéristiques uniques. Au cours des cinquante dernières années, le boom touristique a conduit à un bien-être économique sans précédent. Les éoliens sont très attachés à la conservation de ce leadership touristique. En 2000, les îles éoliennes ont été déclarées « Patrimoine culturel de l’Humanité par l’Unesco. Les éoliens ont à cœur de préserver ce patrimoine unique et partagent ce respect de la nature avec leurs hôtes vacanciers.
Durant notre promenade nous avons vu l’Église de Saint Bartholomew a été construite en 1080 par le roi normand Roger II en l’honneur du saint patron de l’île. Après la destruction par les Turcs en 1544, une nouvelle structure a été créée à sa place, avec des nuances de bleu et recouverte de fresques sur les murs du plafond. Tout autour du bâtiment, il y a des ruines grecques, romaines et de l’âge de pierre. Nous avons aussi aperçu de notre point de vue panoramique le Château de Lipari qui est facilement accessible à pied par un escalier qui mène du port à la Piazza Mazzini, l’ancienne entrée de la citadelle. Dans le passé, le château représentait toute la ville de Lipari. Ses murs épais ont été considérablement fortifiés à l’époque espagnole, mais des blocs de l’époque grecque peuvent encore être reconnus parmi eux. Le château fut ensuite abandonné à l’époque bourbonienne et utilisé comme lieu d’exil et de prison.
Retour à notre hôtel et nous nous retrouvons pour notre souper sur la terrasse chauffée.
Merci à Francine, Louise et André de m’avoir partagée leurs photos car un petit incident m’a empêchée de faire cette balade en ville. Rien de grave mais la glace était bienvenue.
A demain
Louise