Bonjour à vous, chers ami(es) et parents,
Vous avez vos chaussures de marche tout fin prêtes? Une grosse journée nous attend!
La mer Marmara nous a accueillis ce matin dans le havre qu’elle crée à l’entrée de la ville de…. Istanbul. Nos grands-parents l’ont connu jusqu’aux années 30 sous le nom de Byzance et Constantinople. Ça nous rappelle nos cours d’histoire à la polyvalente non? Tous ceux qui ont eu le privilège de poser le pied sur ces terres en reviennent enchantés. Si on allait découvrir les secrets qui font de cette ville une vraie caverne d’Ali-Baba?
D’abord, avec son agglomération stambouliote (adjectif découlant de… Istanbul ) est évaluée à 22 millions d'habitants mais c’est plutôt 25 millions si on tient compte des sans papiers et des réfugiés syriens, ce qui la classe comme la plus grande ville et métropole de Turquie mais aussi comme l’une des plus grandes aires urbaines du monde. Quatre zones historiques de la ville sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985. Et comme si ce n’était pas assez pour une seule ville, elle détient un fort héritage culturel et historique, elle est considérée comme ville cosmopolite, et est par conséquent, un haut lieu du tourisme, étant l'une des villes les plus visitées d'Europe. Et j’allais oublier, un dernier point mais non le moindre, c’est le principal centre économique (pôle financier, commercial et industriel) de la Turquie. Statistiquement, c’est un bon départ non ?
Istanbul se positionne à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie. Elle est généralement considérée comme porte d'entrée de l'Europe car sa situation géographique relie la mer Noire et la mer de Marmara en même temps qu'il sépare l’Asie et l’Europe. Elle gagne ainsi des points pour son importance géopolitique. On penserait tous qu’elle a été couronnée capitale du pays, mais non, c’est plutôt Ankara qui porte ce titre.
Mais nous aujourd’hui, on a plutôt été séduit à la fois par sa cohue et sa beauté, par son alliance avec des millénaires d’histoire où civilisations orientale et occidentale s’entrelacent. Au hasard de nos découvertes dans les rues, on avait l’impression d’être en Asie et au Moyen-Orient à la fois.
Quoi de plus grandiose à visiter pour débuter notre excursion ? Le palais de Topkapi.
À partir de 1465 jusqu’en 1853, ce palais devient la résidence de ville, principale et officielle, du sultan ottoman. Nous nous retrouvons ici sur l’emplacement de l’acropole de l’antique Byzance. Il domine la Corne d'Or, le Bosphore, le détroit, et la mer de Marmara, les endroits cruciaux de cette époque. Le nom de « Topkapı Sarayı » signifie littéralement « palais de la porte des canons », notre guide Centz, nous apprend qu’il était en fait le nom d'une porte voisine aujourd'hui disparue. Et c’est ici que nos souliers de marche nous sont utiIes puisque le territoire du palais s'étend sur 700 000 m2 et est entouré de cinq kilomètres de remparts.
La construction du palais impérial commencée en 1459 a connu par la suite, de nombreux agrandissements : la construction du harem au cours du XVIe siècle, ou les modifications après le séisme de 1509 (pas étonnant qu’en 2023 la Turquie ait eu également de forts séismes de 7,8 de magnitude) et l'incendie de 1665. Notre guide nous fait remarquer que le palais est un complexe architectural composé de quatre cours principales et de nombreux bâtiments annexes. Avec les sultans successifs, s’est développé, un grand complexe d’ensemble de bâtiments dans de beaux jardins. Au plus fort de son existence comme résidence impériale, il abritait plus de… 4 000 personnes et s'étendait sur une zone encore plus vaste. On n’osait pas demander combien de femmes composaient alors le harem…mais finalement …on l’a demandé. Tenter un chiffre. …125, du moins pour le sultan surnommé Abraham le fou, qui aurait eu 110 enfants (un peu moins que dans le film Starbuck mais quand même pas si mal). Ces concubines étaient en fait de jeunes esclaves d’à peine 14 ans et dès 26 ans elles étaient déjà « à la retraite ». Le quartier des favorites étaient pourvu de grands foyers et de vastes divans. Et pour compléter le tableau, le sultan avait droit à 600 servantes. Les eunuques, ces hommes castrés qui gardaient les femmes du harem ne devaient jamais voir ce qui se passait dans le harem. Ils marchaient avec des œillères et pour ce faire, on avait construit un pavé recouvert de pierres différentes du pavé particulier réservé aux femmes.
On note qu’une série de cours relie les divers bâtiments où l’on retrouve une collection étonnante de trésors, de sabres et de pierres précieuses.
Ce fascinant palais de Topkapı compte parmi les monuments de la zone historique d'Istanbul. Nous ne sommes pas surpris d’apprendre qu’il est lui aussi inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1985, on le décrit même comme « un ensemble incomparable de bâtiments construits sur quatre siècles, unique par la qualité architecturale de ses bâtiments autant que par leur organisation qui reflète celle de la cour ottomane ». En 2018, il s'agissait du musée le plus visité de Turquie avec 2 980 450 de visiteurs. Palais Topkapi: Check!
Et si on poursuivait par la découverte d’un grand espace qui fut en fait, l'hippodrome de Constantinople, une arène hippique monumentale de la capitale de l'Empire byzantin. En se remémorant l’époque, il fut facile de s’imaginer les courses de chars et, des activités sportives, politiques et culturelles qui s’y déroulaient durant les périodes romaines. Utilisé jusqu'à la fin du XIIe siècle, incendié en 1204, ne nous reste aujourd'hui, que les vestiges visibles sur la place du Sultan-Ahmet. Le peuple en a maintenant pris possession et s’y retrouve en grand nombre pour échanger et les touristes adorent s’y retrouver.
Centz nous amène casser la croûte dans un sympathique restaurant typiquement turque où l’on a eu l’occasion de découvrir des mets locaux. Une soupe de lentilles exquise débutait le repas. De petites entrées que l’on trempait dans leur pain gonflé avec de l’humus, des mélanges de tomates épicées, des feuilles de vignes suivaient. Ça augurait bien. Puis un plat de légumes et viandes cuits au feu dans un vase de terre cuite. Pour dessert un petit baklava nous a amené une succulente touche sucrée, une belle découverte de la gastronomie turque.
Ensuite, on découvre la Citerne Basilique, située dans le quartier historique de Sultanahmet, qui fut construite sous Constantin au VIe siècle, puis agrandie par l’empereur Justinien dans le sous-sol d'un grand bâtiment à portiques, la Basilique, après l'incendie de celui-ci . Notre guide nous mentionne que cette grande citerne servait autrefois à alimenter en eau le palais impérial. Notre visite s’est effectuée sur des passerelles au-dessus de l’eau. La citerne est l'un des monuments les plus spectaculaires encore visibles aujourd'hui à Istanbul avec ses 336 colonnes et son ambiance feutrée dans les caves.
Le Grand Bazar où nous nous rendons juste après, est le deuxième marché couvert d'Istanbul. Ce marché de …4000 boutiques, 65 rues intérieures , avec une une surface totale de 30 700 mètres carrés, est l'un des plus anciens (1660) d'Istanbul et demeure sans contredit, l'un des meilleurs endroits de la ville pour acheter des produits typiques comme les épices, les délices turcs, les sucreries, les noix, des fruits secs et même des bijoux et souvenirs. Depuis ces siècles d’enchères, bien normal que les odeurs se soient imprégnées. Mamma mia! Les étals débordent d’éclats et de teintes saillantes. Ce n’est pas pour rien qu’il est l'une des principales attractions touristiques d'Istanbul et attire entre 250 000 et 400 000 visiteurs par jour.[
En résumé pour aujourd’hui, Istanbul compte tant de bâtiments dignes d’intérêt qu’il faudrait tout un livre pour les énumérer.
Le bruit, l’agitation, les odeurs, la chaleur, la circulation, les bazars, les visages, les couleurs, créent une sensation de chaos général… et tout cela est manifestement oriental. Istanbul n’en est pas moins… tournée vers l’Europe.
Neuf d’entre nous sommes allés essayer les petits plats du restaurant de spécialité le Toscan. D’autres avant nous avaient déjà succombé à leurs bons petits plats. Le personnel attentionné, l’excellence de tous les plats de l’entrée du crabe cake, à la planche de charcuterie fromage en passant par leur célèbre filet mignon sans oublier leur shortcake aux fraises d’une douceur infinie (à voir sur les photos), nous ont charmés et encore davantage Claude et Michèle dont on célébrait le 38 e anniversaire de mariage. Ne lâchez pas mes amis. Le plus dur est passé hihi! Ce fut une belle occasion de célébrer.
Je crois qu’il y aura des odeurs d’épices dans nos rêves!
Lucie