Bonjour Stambouliote (ou Istanbuliote) d’un jour!
À nous la découverte de cette splendide ville pour une deuxième journée.
Ce matin le soleil est là et on retrouve Centz pour la visite de la grandiose basilique Sainte-Sophie, celle-là même qui marqua l’apogée du règne de l’empereur byzantin Justinien au Vie siècle. L’extérieur nous présente un style typiquement ottoman, l’intérieur …un chef-d’oeuvre. Elle fut la plus grande église mondialement reconnue pendant son premier millénaire, l'éminente cathédrale orthodoxe chrétienne. Les mosaïques byzantines détruites puis restaurées, reflètent les techniques artisanales à leur apogée. Des feuilles d’or étaient appliquées sur chacune des pièces de mosaïque, imaginez le travail. Elles ont d’ailleurs une forte ressemblance avec celles toutes dorées de la cathédrale de Monreale en Sicile, elles datant du 12e siècle.
Les murs recouverts de rayures nous faisaient penser à celles des zèbres, ah le raffinement des artistes décorateurs de cette époque. Le commandant de garde de l’impératrice s’appelait…Bluetooth, il était suédois et avait…une dent bleue, une vraie. Pas nouveau donc l’appellation de « nos bébelles » électroniques du même nom!
Sur les représentations des mères impératrices, comme ça changeait selon les époques, plutôt de refaire les œuvres à chaque fois, on changeait seulement la tête. (L’histoire ne dit pas si elles étaient toutes du même poids), aujourd’hui on appelle cette technique…Photoshop!
On en vu un de nombreux anges, archanges et chérubins dessinés alors, si nous ne pouvons en voir au ciel, ceux-là nous aurons donné une bonne idée de « leur binette »hihi!
Le deuxième bâtiment que nous avons visité, est aussi considéré comme le plus grand : La Mosquée bleue du sultan Ahmet ou la mosquée Sultanahmet, en fait elle est l'une des mosquées historiques d'Istanbul et connue pour les superbes céramiques à dominante bleue …turquoise (et oui, ça vient d’ici ce nom de cette couleur bleu vert ) qui ornent les murs intérieurs, et lui ont valu son célèbre nom en Europe.
Mais n’entre pas qui veut dans une mosquée. Pour les dames, il a d’abord fallu nous couvrir la tête à l’aide de nos foulards ou écharpes, vous nous avez vu sur les photos? Nous aviez-vous reconnus? Non, nous n’avions pas décidé d’entrer en religion…seulement dans la mosquée. Puis, on enlève nos chaussures pour se balader pieds nus …ou presque dans la mosquée. À ceux qui se demandent si ça sentait le « petit pied » et bien non…juste les grands pieds hihi! On a vu que certains avaient des trous dans leurs bas mais on ne vous donnera pas de nom hihi!
Entre 1609 et 1616, sous le règne du sultan Ahmet Ier a lieu la construction. Comme beaucoup d'autres mosquées, elle dispose également dans ses lieux, de la tombe du fondateur, une médersa (école religieux musulmane) et, un hospice. Nous ne pouvions manquer cette mosquée Sultanahmet car à ce jour encore, elle reste l'une des attractions touristiques les plus populaires d'Istanbul. Elle fut un point de départ du pèlerinage à La Mecque.Nous avons été fascinés par les six minarets et comme tous ses visiteurs, par la décoration intérieure des 21 043 faïences d’Iznik toujours à dominante bleue, un spectacle visuel sans précédent. Pas étonnant qu’elle appartienne au club sélecte du Patrimoine mondial (1985), au titre des zones historiques d'Istanbul.
À l’époque, 1453, à Byzance (aujourd’hui devenu Istanbul) les Ottomans avaient été fascinés par la richesse et la monumentalité de la ville. L’église Sainte-Sophie, fondée au 6e siècle, apparue comme l’un des modèles à suivre mais surtout à dépasser. Les architectes avaient retenu l’immense espace central coiffé par une coupole.
Elle fut la première mosquée impériale construite depuis plus de quarante ans. Sa magnificence démontrait que les architectes ottomans n'avaient rien à envier à leurs prédécesseurs chrétiens. Et oui, le plan de la mosquée s'inspire donc de celui de l'église Sainte-Sophie. Mais la mosquée s’inspire aussi des édifices construits au siècle précédent par l'architecte Sinan, en particulier de la Mosquée Süleymaniye (Soliman le Magnifique) et, de la Mosquée Bayezid II, leur modèle byzantin.
Pour le lunch, notre guide nous a amené au « Pouding shop », très populaire auprès des touristes et gens de la place. Ne vous en faites pas, on n’a pas mangé que des poudings, le menu était succulent, varié et plein de fraîcheur avec ses salades colorées. On ne vous cache pas que bon nombre d’entre nous avons récidivé avec les baklavas.
Après ces découvertes empreintes d’archives, nous voici au pays des odeurs, des couleurs, et des saveurs enivrantes : le bazar aux épices, également appelé « bazar égyptien » (Mısır Çarşısı) situé dans le quartier d'Eminönü. D’abord, il faut passer un genre de sous-terrain pour s’y rendre. Comme le Granz bazar hier, la foule est dense et on doit suivre la lenteur de la cadence. Les vendeurs de ces boutiques ont tous notre admiration de travailler ici tous les jours. Ils doivent être très fatigués après leur journée de douze heures. On a participé à une présentation sur les épices et herbes. Le safran si rarissime à nos supermarchés se trouve en grande quantité ici mais, les prix demeurent tout de même élevés. La visite fut brève pour la plupart d’entre-nous plus familiers avec les grands espaces mais on ne peut venir à Istanbul sans arpenter les bazars, histoire de se rappeler la chance que nous avons au Canada.
On complète la journée direction du côté européen d’Istanbul pour une croisière touristique. Nous avions l’opportunité de faire cette balade sur un immense yacht privé pour notre petit groupe. On a débuté le trajet par ce qu’on appelle la Corne d'Or, considéré comme le plus grand port naturel du monde, et le Bosphore (détroit d’Istanbul de 32 km long) nous sont apparus sous un angle différent de notre balade piétonnière.
Ce passage maritime de la mer de Marmara qui relie cette dernière à la mer Noire, marque frontière continentale entre l'Asie et l'Europe d’où son importance.
On passe sous le pont de Bosphorus (1560 m), aussi appelé premier pont du Bosphore, et depuis le 25 juillet 2016 ‘’ pont des Martyrs du 15-Juillet’’ est l'un des trois ponts suspendus d'Istanbul. Lors de son ouverture en 1973, le pont du Bosphore était le 4e plus long pont suspendu au monde, il est maintenant … 25e.
Puis, nous arrivons sous le pont de Fatih ou si vous préférez : pont Fatih Sultan Mehmet. Ce deuxième pont, achevé en 1988, est situé à environ 5 km au nord du premier, il mesure 1 090 m de long et fait partit de l'autoroute transeuropéenne. Le pont porte le nom de Mehmet II le Conquérant, celui qui conquit et mit fin à l'Empire byzantin en 1453. Quelle surprise il aurait en voyant son coin de pays et ‘’son ‘’ pont s’il revenait aujourd’hui! Construit en 1986, mis en service en 1988, il s'agit du second pont franchissant le Bosphore. En 2016, un troisième pont a été inauguré sur le Bosphore, le pont Yavuz Sultan Selim.
Cette excursion en bateau nous a permis de jeter un regard neuf sur Istanbul, les deux pieds sur la banquette à se laisser bercer par la brise sous un soleil resplendissant.
De loin, on distinguait les emblèmes culturels et historiques de la ville tels l’église de Sainte-Sophie et le palais de Topkapi. On a navigué jusqu'au sud pour voir le pont du Bosphore. Bien sûr que de riches villas de plusieurs millions ont retenu notre attention comme celle de jadis Zara Gabor du côté asiatique.
Nous, les faïences bleues et les mosaïques couvertes de feuilles d’or vont nous tenir compagnie dans nos rêves à moins que ce ne soit les chats car il y en a …trois millions à Istanbul et nombreux sont les résidents qui leur donnent des croquette et les touristes... des caresses. Vaut mieux ne pas être allergique!
Et nous qui pensions que la Turquie n’était célèbre que pour ses tapis!
Lucie