Accompagnée par
Louise Drouin
Villes visitées
Ponta Delgada, Lagoa do Fogo, Furnas, Sao Sebastiao, Serra do Cume, Algar do Carvao, Île de Terceira, Île de Faial, Île de Pico, Sao Jorge, île de São Miguel

Jour 5, jeudi le 1er mai 2025 : PONTA DELGADA • OBSERVATION DE CÉTACÉS & EXCURSION EN JEEP AU SITE DE SETE CIDADES • EMBARQUEMENT SUR LE NAVIRE

Aujourd’hui nous devions avoir un programme « terre et mer » comme aventure de la journée. Nous avons été avisés que le navire pour l’excursion aux baleines, ne pourrait pas quitter le port. La mer ayant été très agitée durant les derniers jours on ne pourra pas faire cette excursion. Comme nous quitterons ce soir en croisière sur notre navire, pour la découverte des îles des Açores, nous aurons encore la chance de pouvoir observer les mammifères marins. Dans cet archipel, l’on retrouve plus de 25 espèces, dont des baleines, des cachalots, des dauphins et des tortues de mer, vivent dans ces eaux.

Nous sommes à nouveau vêtus de nos mêmes vêtements de départ, sauf deux chanceux qui ont reçu leur valise hier. Et je ne vous cacherai pas ma grande déception d’être l’une des deux chanceuses…. Je suis celle qui aurait voulu recevoir sa valise la toute dernière mais le destin en a voulu autrement. De plus, anecdote amusante, j’avais presque oublié de rapporter ma valise manquante car après avoir remplie les documents pour tout le groupe la nuit de notre arrivée, il me manquait une personne et c’était moi. J’avais donc rempli le formulaire la dernière, on dit que c’est un coup de chance mais moi j’aurais préféré le contraire. Mais cela m’a aidée à partager des vêtements à une charmante dame Lise pour son début de croisière.

Encore une fois, mon groupe comprend bien la situation et conserve leur bonne humeur. Notre charmant guide Nuno nous propose la visite d’un jardin exceptionnel que nous n’avions pas encore visité. Nous sommes passés à travers une allée de belles maisons et de leurs jardins, pour nous diriger vers le parc de la ville pour observer les arbres exotiques. Notre visite nous a fait découvrir le

Jardin botanique José do Canto qui fait partie du Secrétariat pour la conservation des jardins botaniques de l'UNESCO et figure même dans le Guide mondial des jardins botaniques. Il s'agit d'une grande référence régionale et même nationale pour les jardins.

Certains arbres du Jardim Botânico José do Canto peuvent impressionner les visiteurs par leur taille. C'est le cas des figues de Moreton Bay (Ficus macrophylla) ou nous avons eu le plaisir de prendre une photo de groupe, ses racines peuvent même être plus hautes qu'une personne, et s’en approcher et les toucher peut nous faire ressentir la puissance de Mère Nature. C’est trop vrai que l’on se sent bien petit devant ces merveilles de la nature... Nous avons aussi découvert des pins de Bunya (Araucaria bidwillii) qui étaient magnifiques tout comme une espèce de bambous géants : Bambusa Bamboos qui sont imposants à voir et constituent une excellente toile de fond pour les photos. Ce n'est pas une végétation des Açores, ils l'ont importée, comme la plupart de la flore du parc. Nuno nous confirme que l’on y trouve des plantes de tous les continents. 

Le parc compte également plusieurs étangs et lacs, qui abritent une grande variété de plantes et d'animaux aquatiques. Et bien sûr, n'oublions pas les nombreux oiseaux qui volent autour du jardin.

Le Jardim Botânico José do Canto compte de nombreux bâtiments, dont le plus ancien est la chapelle de Sant'Ana que nous avons visitée. Cette chapelle a été fondée en 1624 par António de Frias et son épouse. Elle est un parfait exemple de l'architecture typique d'une église de l'île de São Miguel datant de ce siècle. 

La botanique n'avait aucun secret pour José do Canto (1820-1898). Riche açorien, il avait de nombreux contacts dans le monde entier avec lesquels il aimait échanger des plantes. Il s'est fait aider par Alexandre Reith, son jardinier en chef. Edmond Goeze (1838-1929), un botaniste allemand venu à São Miguel dans le cadre d'une mission universitaire, a fait l'éloge du Jardim Botânico José do Canto en déclarant qu'il était plus riche que tous les jardins qu'il avait visités auparavant dans toute l'Europe, car celui-ci comptait plus de 3 000 espèces de plantes.

C'est en 1842 que M. do Canto épousa Maria Guilhermina et obtint ce terrain. En 1845, le projet a vu le jour, avec l'importation de plantes et d'arbres du monde entier, en particulier de Paris et de Londres, grâce aux contacts du propriétaire dans le monde de la botanique. Outre les plantes, à l'intérieur du jardin, on peut également voir le palais José do Canto. Il s'agit de l'un des derniers bâtiments palladiens du XXe siècle sur l'île verte. 

En 2009, la famille a créé la fondation à but non lucratif José do Canto. Elle est considérée d'intérêt public par le gouvernement régional. Enfin, le parc a été officiellement ouvert au public en 2014, avec des travaux de restauration jusqu'en 2017 pour préserver les espèces endémiques de Macaronésie. Nuno nous a appris que Madère, le Cap-Vert, les Açores et les Canaries forment la Macaronésie. Ce sont quatre archipels volcaniques de l’Atlantique nord regroupés sous l’appellation de Macaronésie. 

Lors d’une explication sur les arbres de caoutchouc par Nuno, les voyageurs n’ont pas manqué de remarquer mon accent de Saint-Anne de Beaupré quand je prononce en particulier le mot caoutchouc. Mais pour une fois j’ai trouvé une autre personne qui a la même prononciation que moi. Merci Nuno! Il y avait en effet des arbres caoutchouc de proportions démesurées dans ce parc.

Après un excellent dîner, nous sommes montés à bord de nos jeeps pour faire la découverte des sentiers menant à Sete Cidades, définitivement l'une des merveilles du Portugal et de ce monde. Sete Cidades est une localité de la commune de Ponta Delaga, ici vivent moins de 1000 habitants. C’est ici que l’on trouve le lac bleu et le lac vert et un volcan. Le village conserve des maisons traditionnelles dont quelques-unes encore dotés de greniers sur pilotis. L’église Sao Nicholau est de style néogothique. Les belvédères nous ont offert une vue magnifique sur le lac Sete Cidades. Il s’agit de l’un des trois stratovolcans de l’île de Sao Miguel, situé dans le Parc Naturel du même nom.
C’est une Caldeira de 5 km de diamètre et de 500 m de profondeur qui abrite deux lacs : le Lagoa Verde et le Lagoa Azul. C’est également le nom d’un petit hameau.

La Caldeira de Sete Cidades s’est formée il y a 22.000 ans. Ce terme, issu du portugais caldeirão se traduit en français par « Chaudron ». C’est le résultat d’une intense activité volcanique, différent toutefois d’un cratère. Souvent, les caldeiras se remplissent d’eau et deviennent des lacs, comme c’est le cas ici. Une légende raconte qu’une éruption volcanique aurait détruit les « 7 cités » qui se trouvaient autrefois près du volcan. Ce mythe des cités englouties suscite l’imagination et certains pensent que l’Atlantide se trouvait aux Açores… D’ailleurs, dans un album de BD des aventures de Blake et Mortimer, « L’énigme de l’Atlantide », les héros se rendent à Sete Cidades. Un petit clin d’œil de la culture populaire qui entretient la légende. Il existe une autre histoire, celle d’un amour impossible entre une princesse et un berger, dont les larmes ont fait naître le Lagoa Azul et le Lagoa Verde. Finalement, ce site est aujourd’hui l’un des plus célèbres de l’île et il est désormais considéré comme l’une des 7 merveilles naturelles du Portugal.

Lors de notre retour vers Ponta Delgada, nous avons fait un arrêt pour admirer les spectaculaires rochers dans la mer. Les îles des Açores sont connues pour leurs paysages à couper le souffle, leurs plages immaculées et leurs eaux cristallines. Parmi les nombreuses plages de l'archipel, la Praia dos Mosteiros (plage de Mosteiros) est l'une des destinations les plus pittoresques et les plus populaires. 

Cette plage de sable noir d'origine volcanique est connue pour être un lieu de coucher de soleil à couper le souffle. Elle est également connue pour ses îlots volcaniques qui se dressent toujours à ses côtés dans l'océan Atlantique. Le nom Mosteiros signifie monastère, en référence à l'une des plus grandes formations rocheuses qui ressemblerait à une église. Nous avons fait un arrêt pour y prendre de belles photos sur le chemin du retour vers la ville. Nous étions dans la région de la famille de notre voyageur José qui connaissait très bien ce secteur de l’île. Nous avons durant nos deux journées découvert une bonne partie de l’île de San Miguel et la journée de notre retour nous ferons la dernière partie durant une autre belle expédition.

Maintenant venu le moment fatidique des fameuses valises. Durant notre dernière journée, nous suivions pour ceux qui avaient des airtags le déplacement des valises. Plusieurs soupirs de soulagement lorsque nous découvrions que notre valise était à l’aéroport ou en route vers l’hôtel où nous avions logé. Nous avons retrouvé la grande majorité des valises à part 4 manquantes. Et oui, triste nouvelle pour quelques voyageurs. Comme Francine voyait sa valise à l’aéroport avec son airtag, je suis repartie pour l’aéroport avec notre guide afin de récupérer la valise manquante et peut-être les 3 autres. Mon groupe a rejoint le navire pour l’embarquement. Nous étions très fébriles de découvrir notre hôtel flottant. Le personnel nous réservait un accueil chaleureux.

Je suis revenue au navire avec 1 seule valise et il nous manquait encore 3 valises. La compagnie connaît notre itinéraire et sera en mesure de faire suivre les valises retrouvées dans les îles lors de notre passage. Ce n’est pas le scénario anticipé mais on doit encore faire avec cette nouvelle. Heureusement que nous avions achetés quelques vêtements et que le groupe aime partager. Marie-Josée sera habillée en Sophie demain soir et Lise en Louise. Pour José c’est un peu plus difficile mais il avait eu la brillante idée de faire sa valise moitié moitié avec sa conjointe. C’est à retenir pour les couples qui peuvent le faire.

Après l’installation dans nos cabines, nous avons partagé un succulent souper en compagnie des autres voyageurs.

Demain, nous aurons la chance de prendre un peu plus de temps pour découvrir ce magnifique navire d’expédition.

Bonne nuit chers lecteurs !