L’Île Rousse

Bonjour chers lecteurs, parents et amis,

Nous déjeunons avant de partir pour une visite authentique à la découverte des vieux villages de la Balagne, surnommée « le jardin de la Corse » grâce à ses collines fertiles. Cette région égrène une trentaine de villages posés tels des belvédères sur des pitons rocheux ou cachés au cœur de vallées étroites.

Chaque village nous livre son histoire, sa culture et ses traditions. Nous découvrons les places où il fait bon flâner, les lavoirs et les fontaines où se retrouvaient les familles d’antan et les églises, hauts lieux de la tradition corse.

Nous visitons San Antonino, village médiéval qui culmine à 500m d’altitude et figure parmi les plus anciens de Haute-Corse. En raison de sa hauteur et de son emplacement, San Antonino est le seul village que l’on voit presque toujours où que l’on se trouve en Balagne. On y trouve 75 maisons construites à même la roche avec la pierre du pays. Soudées les unes aux autres, ces demeures s’enroulent autour du piton granitique pour ainsi former un embryon de labyrinthe. Au sommet du village, se trouvent notamment les vestiges d’anciennes fortifications. Là, on prend bien notre respiration et maintenant, on ouvre grands les yeux pour découvrir, depuis ce roc, toute la Balagne! Imaginez autrefois ces vallées plantées d’oliviers, de vignes, d’amandiers avec, à l’horizon, la mer qui scintille... Nous sommes en plein coeur de ce que l’on appelait jadis, le jardin de la Corse!
Nous repartons par cette belle route de montagne et arrêtons à l’église de la Sainte Trinité construite au XIIè siècle! Nous voyons le vieux village d’Aregno avec ses orangers, ses citronniers et ses oliviers. Le prochain arrêt est au village de Pigna où se trouve un musée des instruments de musique anciens de la Corse. Ce superbe village offre un panorama exceptionnel sur la mer. Finalement, nous passons par Corbara avant de rejoindre l’Île-Rousse. Dominant un des plus beaux golfes de la Méditerranée, au nord-ouest de la Corse en plein coeur de la Balagne, L’Île-Rousse, est un lieu incontournable mêlant convivialité et bien-être. La ville Île-Rousse n’est pas située sur une île. La ville tire son nom de la petite île de Pietra où les rochers deviennent rouges au coucher du soleil. Son nom d’origine était Isola Rossa, puisque l’italien était la langue administrative à l’époque. C’est dû à la couleur ocre des îles qui créent un port naturel. L’Île-Rousse est vraiment très différente des autres villes de Corse. Elle a été fondée par le plus célèbre leader du peuple corse Pasquale Paoli en 1758. Il voulait un port qui ne soit pas contrôlé par les Génois. Par conséquent, on n’y trouve pas la même atmosphère. Les routes sont droites et l’architecture date pour la plupart de la fin du 18ème siècle, jusqu’au début du 19ème siècle. La ville est organisée autour d’une place principale, c’est la Place Pascal Paoli. Au fond se trouve l’Église de l’Immaculée Conception. À cet endroit, les palmiers sont très hauts. Au milieu de la place se trouve le buste du fondateur de la ville, Pascal Paoli. C’est une ville balnéaire décontractée : pas trop petite et pas trop grande. Ses rues sont bordées de restaurants et de boutiques. Au bord de la mer en regardant vers l’île, nous remarquons une première grande tour ronde. C’est la Tour de Scalo. Elle a été construite au milieu du 16ème siècle et restaurée en 2012. Les Fabiani voulaient une tour pour protéger leur entrepôt et leurs magasins installés ici avant que la ville ne soit construite par Paoli. Paoli l’a gardé pour protéger la ville. Et puis les Français l’utilisaient pour stocker la poudre à feu. En 1778, un éclair l’a frappée et une partie du quartier a été détruite!

Après le dîner nous partons en navigation pour la traversée de la Méditerranée vers Nice. Pendant que LA BELLE DES OCEANS voit s’estomper dans son sillage les reliefs de l’île de Beauté, nous sommes invités sur le pont soleil pour un apéritif et du soleil nous en avons encore eu toute la journée, quel plaisir de voyager par une si belle température.

Merci de lire nos récits,

Diane et Michel