Bonjour,
Le moment est peut-être venu de vous dire un mot sur le pays que nous visitons depuis quelques jours et qui, en un sens, est très jeune.
On considère l’Italie comme un des « vieux pays », pour reprendre le langage de nos aînés. Il est vrai qu’on trouve en Italie des traces bien visibles d’une histoire qui date de millénaires. Cependant, l’Italie telle que nous la connaissons comme entité politique unifiée et autonome n’existe formellement que depuis la fin du XIXe siècle. À vrai dire, si l’on situe l’unité italienne en 1871 avec l’entrée triomphale dans Rome de Victor-Emmanuel II, l’Italie est plus jeune que le Canada, aussi étonnant que cela puisse paraître.
Auparavant, l’Italie était un ensemble de principautés, de royaumes, de républiques, de duchés indépendants (dont Monaco et San Remo constituent des vestiges, comme d’ailleurs le Vatican) et ce n’est qu’au terme de processus très complexes faits de guerres, d’alliances et de chambardements de toutes sortes, où des puissances étrangères ont joué un rôle très important, que ce véritable casse-tête prendra la forme d’une carte unifiée avec des frontières bien établies. Dans presque toutes les villes relativement importantes d’Italie, on trouve des rues portant les noms des champions de l’unité italienne comme Cavour, Victor-Emmanuelle et Garibaldi.
Il faut savoir cela pour comprendre une ville comme Pise qui a été pendant un bon moment la capitale d’une des quatre grandes républiques maritimes de la péninsule italienne avec sa situation géographique privilégiée à l’embouchure de l’Arno sur la Méditerranée.
Notre tour de la ville comporte la visite d’oeuvres d’art et de monuments remarquables, le plus célèbre étant, bien sûr, la Tour « penchée » (non, elle n’est pas encore tombée, mais elle a, effectivement une inclinaison très prononcée). Peu de gens savent qu’il y a quelques années, une équipe de géotechnique du département de génie civil de l’Université Laval, sous la direction du professeur Pierre Larochelle, a été invitée pour aviser sur la problématique du sol supportant la fameuse tour. Il faut croire qu’ils n’ont pas fait un mauvais travail puisqu’elle tient encore debout.
Notre visite se poursuit, comme il se doit, avec un tour de quelques vignobles, entre autres chez un de mes amis et (ne fallait-il pas s’y attendre?) et la dégustation d’une douzaine de vins du pays.
Puis, en fin d’après-midi nous prenons la direction de la Vénétie en traversant la chaîne des Apennins, la région d’Émilie-Romagne et la grande plaine du Pô. En fin d’après-midi, nous arrivons à l’Hôtel Marcello où nous passerons trois nuits.
Fernando