Accompagnée par
Marie-Christine Drouin
Villes visitées
Tokyo, Kobe (2 jours), Kyoto (2 Jours), Hiroshima, Nagasaki, Jeju Island, Kagoshima, Mont Fuji

Tokyo, nous voilà !

C’est une troupe de 33 voyageurs enthousiastes encore légèrement décalés par les 13 heures de décalage horaire qui se lance à la conquête de la capitale japonaise. Avec nos audioguides bien accrochés et nos chaussures confortables, nous débutons la journée dans le quartier effervescent de Shinjuku.

Premier arrêt : L’ouverture solennelle de Mitsukoshi-Isetan, le grand magasin Mitsukoshi-Isetan où l’ouverture des portes est un spectacle en soi.  En 1886 Isetan a commencé en vendant uniquement l’habit traditionnel japonais, le kimono. La légende dit que le fondateur Tanji Kosuge triait lui-même les produits qu’ils proposaient à la vente pour retirer ceux devenus trop populaires et conserver des pièces plus rares, et donc susciter plus de désir auprès des consommateurs. Alignés avec une discipline toute japonaise, les employés nous saluent avec une révérence parfaitement synchronisée. Direction l’étage B1, alias le paradis des gourmands. Une explosion de couleurs et de saveurs nous attend : pâtisseries aux matcha, bento artistiquement composés,  saké pour toutes les bourses, et le thé vert qu’on veut rapporter à nos proches. Considéré comme le plus avant-gardiste des grands magasins nippons, cet établissement accueillerait, semble-t-il, jusqu’à 200 000 clients par jour en période de soldes !

Jean nous propose de nous emmener à l’observatoire situé au 45 étage du bâtiment de la Mairie de la ville de Tokyo. Ce que nous acceptons avec plaisir ! Si ce n’était de l’humidité présente dans l’air, nous aurions pu apercevoir le mont Fuji au loin.  Ce n’est que partie remise ! 

Nous quittons vers notre restaurant de ce midi, le Shinjuku hoshino naruki où nous avons mangé comme des reines et des rois.  Un premier repas Kaiseki dans la plus pure tradition japonaise.  Qu'avons- nous mangé? Hum… nous ne saurions vous dire, mais tout était si délicieux et beau pour les yeux! Jugez-en vous même par les photos que nous avons prises ! Au risque de me répéter, l’esthétisme japonais est un art que nous prenons grand plaisir à découvrir ! 

C’est avec la panse bien remplie que nous quittons pour visiter le sanctuaire Meiji-jingū. Cette marche à travers les 350 espèces de végétaux plantés en plein cœur de Tokyo nous redonnent l’oxygène dont nous avions besoin. Un écrin de verdure en plein cœur de la ville. Le sanctuaire Meiji-jingū, dédié à l’empereur Meiji et à l’impératrice Shoken, est un havre de paix où l’histoire et la spiritualité se côtoient. Construit en 1920, ce sanctuaire shinto rend hommage à l’empereur Meiji (1852-1912), celui qui mena le Japon vers la modernité après des siècles d’isolement. Il fut le grand artisan de l’ère Meiji, une période de transformations majeures où le pays troqua son armure de féodalité pour embrasser l’industrialisation et s’ouvrir au monde. Ici, tout invite à la contemplation : l’immense torii en bois de cyprès de plus de 12 mètres sous lequel nous nous sommes inclinés avec respect selon les bons enseignements de Jean, les sentiers bordés d’arbres centenaires où nous devons marcher sur le côté par respect des dieux qui eux, utilisent le centre de l’allée.  Les offrandes des fûts de saké colorés offerts par des brasseries de tout le Japon de même que des barils vides de vins de grands crûs garnissent l’allée menant au temple. 

Le groupe se plie au rituel du lavage des mains aux fontaines d’eau, avant d’adresser une prière selon le rituel de l’offrande et du salut japonais. Lancer la pièce de monnaie, saluer, s’incliner deux fois, tapper deux fois dans les mains, puis se recueillir. Un moment de zénitude ! 

Retour brutal à la modernité vivante de Shibuya. Et là, spectacle grandiose : le célèbre Shibuya Crossing, ça vous dit quelque chose ? Ce n’est pas qu’un simple passage piéton, c’est une chorégraphie synchronisée où plus de 2500 piétons se croisent en traversant dans tous les sens, sans jamais se heurter ! Quel mystère. On se lance !  Allez, suivez-moi de près nous dit Jean ! Ouf, on l’a fait et on s’esclaffe de rire d’avoir réussi cet exploit. On prend même le temps de regarder à nouveau ce spectacle de notre place de choix en haut des escaliers roulants. 

Cette grande effervescence nous fait nous mériter une petite pause devant la statue de Hachiko située tout près. Personne n’ose le dire, mais je crois en avoir vu des mines attristées en pensant à cette histoire vraie, dont nous avons à peu près tous vu le film. On s’émeut de l’histoire poignante du chien Hachiko, si fidèle à son maître décédé un jour s’en allait travailler, qu’il l’attendrait bien sagement assis, devant la gare à chaque jour durant les dix années qui ont suivi , que ce dernier revienne en vain. On immortalise notre passage en photo bien évidemment ! 

Pour rentrer à l’hôtel, quoi de mieux que d'emprunter les transports en commun comme les vrais tokyoïtes. Rien de moins que la gare de Shinjuku, la plus fréquentée du monde, avec plus de 3,5 millions de passagers quotidiens. Jean, nous prévient : « Ne vous éloignez pas du groupe, ou vous risquez de finir à Kyoto! » «et l'on garde la gauche s.v.p. ». Je sens un peu de nervosité dans le groupe ! Nous avons réussi et ça mériterait presque un diplôme.

Ce soir, un délicieux repas nous attendait au restaurant voisin de l’hôtel. Nous partageons nos impressions sur cette dernière journée tokyoïte, entre émerveillement et fous rires. Nous avons bien appris qu’il fallait marcher à gauche à Tokyo ! Jean nous rappelle à quel point Tokyo est sécuritaire. Ici, si vous perdez votre portefeuille, vous avez de grandes chances de le retrouver intact. Preuve de l'honnêteté japonaise si renommée.

En remontant dans nos chambres, une pensée collective flotte dans l’air : Tokyo nous a conquis, et nous savons déjà que nous aimerions y passer plus de temps. Chose certaine : nous avons découvert un monde unique dans cette effervescence comme en témoigne nos appareils photo, dont la carte mémoire affiche un espace de stockage déjà bien garni !

Le Japon c’est aussi des distributeurs automatiques partout ! Que ce soit nourriture, boissons, jouets, sous-vêtements etc. Ils en raffolent ! À vrai dire, il y en a un tous les 12m à Tokyo.


Un animal emblématique au Japon :

La grue japonaise : Au Japon, la grue est un animal sacré qui évoque l’amour, la longévité et la fidélité par le fait qu’ils vivent avec leur partenaire jusqu’à ce que la mort les sépare. Cet oiseau porte-bonheur est souvent représenté sur les tissus ou les papiers. De même, on la retrouve sur les billets de 1000 yens. La grue japonaise est un très bel oiseau avec un corps blanc aux extrémités noires et une tête coiffée de plumes rouges. Depuis le drame d’Hiroshima en 1945,  la grue japonaise est devenue un symbole de paix et des millions de grues en origami peuplent ainsi le Parc du Mémorial de la Paix.

Parlons étiquette japonaise :

Saluer et s'incliner au Japon:  Pour saluer quelqu'un, l'usage est de s'incliner poliment, en laissant légèrement la tête, les yeux tournés vers le bas, le dos droit, les deux bras le long du corps pour les hommes ou les mains posées à plat devant soi pour les femmes. Les Japonais ont l’habitude de s’incliner en guise de salutation. Un signe de tête courtois lorsque vous saluez quelqu'un ou entrez et sortez d'un établissement sera très utile.

En général, les Japonais sont moins sujets aux contacts corporels lors des interactions quotidiennes. Cela vaut pour les baisers, les câlins et les poignées de main utilisés comme salutations, ainsi que pour d’autres démonstrations publiques d’affection.

À demain, 

Marie-Christine, Eric et leurs amis voyageurs