Halló allir,
Aujourd’hui, on vous le donne dans le mille mais vous aurez possiblement vos devoirs à faire pour les traductions de l’islandais au français, donc;
Bonjour à tous,
Pendant que nous dormions (pour certains, pour d’autres pendant qu’ils ont regardé des films), nous avons traversé une partie de l’Atlantique nord puisque nous avons parcouru 3749 kilomètres en volant au-dessus de Terre-Neuve et Labrador et plus , pour frôler par la suite le sud du Groënland (ce Groënland sera pour un autre voyage, promis!) et se rendre au sud de l’Islande à l’aéroport de Keflavik.
Il est tôt, comme prévu, atterrissage à 8h15 mais pour vous…4h35 du matin. On ajuste nos montres.
On tient dès maintenant à vous donner quelques particularités de l’Islande ‘’pour vous mettre dans le bain’’ comme nous. D’abord, ce pays fut colonisé par les Vickings au IXe siècle et compte 389 444 habitants pour une superficie de 102 775 km2. Imaginez que leur densité de population est de 3,4 hab./km2, la plus faible parmi les pays d’Europe. Beaucoup d’espace pour respirer l’air pur. Leur plus proche voisin? Les groënlandais. Un peu loin pour aller chercher une pinte de lait en fin de soirée. Ce « pays de glace » (Iceland en anglais), est un pays insulaire de l’Europe du nord situé dans l'océan Atlantique, entre le Groënland et la Norvège, qui est gouverné sous la forme d’une république parlementaire ayant pour capitale sa plus grande ville Reykjavik. D’ailleurs, les deux tiers de sa population habitent à Reykjavik.
Le pays a connu une crise financière importante en 2008, conséquence directe de la politique d'endettement et du gonflement des bilans des principales banques locales. Mais on dit que ça va pour le mieux maintenant. Ouf ! Avec le dernier bilan financier du Canada, on espère de ne pas avoir un problème similaire dans notre pays.
C’est un départ!
On passe rapidement les douanes et récupérons nos valises, (les pauvres, elles doivent avoir eu froid en passant au-dessus du Groënland), mais pas de madame Juliette. Elle avait tellement hâte de visiter l’Islande que madame Juliette s’est rendue directement après la sécurité à l’endroit même où nous avons rencontré notre guide, Michaël, un français d’origine qui nous fera découvrir son pays d’adoption.
Pas une minute à perdre, direction : le Cercle d'Or. En partant, on suit une route ‘’lunaire’’, on dirait une terre de rochers. Pas de maison ou presque, rien. Silence. On est sur la lune ou sur Mars? Le guide nous parle de la géologie et la géographie de l’Islande, sa spécialité. Son pays est marqué par le volcanisme à l'origine de phénomènes comme les geysers ou de formations d'îlots. Son relief est relativement élevé au centre et caractérisé par des fjords sur les côtes. Pas beaucoup de fleurs à l’horizon en plein mois de juillet. Plus de la moitié du territoire est dépourvu de végétation mais de la mousse garnie ce territoire, partout sur les rochers, un tapis vert islandais. Unique comme paysage vous dites?
Sur la route, l’Islande réservait tout un accueil pour le groupe de Voyage Louise Drouin. Vous avez vu aux nouvelles que dans la péninsule de Reykjanes, un volcan est entré en éruption ce matin? Et bien, alors qu’on était en autocar, on a pu voir de loin une ligne de rouge feu à l’horizon et de la fumée tout autour. Des bouts de route étaient fermées et même le Lagon Bleu. Nous verrons demain si ce dernier sera réouvert car nous avons rendez-vous là-bas pour y faire trempette. À suivre!
Mais qu’est-ce que ce cercle ‘’doré’’? Sûrement pas des fleurs aux teintes de jaune. Michaël nous explique qu’il s’agit d’un circuit touristique d'environ 300 kilomètres au départ de Reykjavik qui nous propose un condensé de l’Islande en intégrant notamment les trois sites touristiques les plus fréquentés et emblématiques du pays : le parc national Þingvellir, les chutes Gullfoss (Gull : or et foss : chûte) et, le champ géothermique de Geysir. Il paraît qu’il y a aussi un Cercle d'argent dans l'ouest et un Cercle de diamant dans le nord. Ils forment tous les trois les « Jewel Routes ». Nous, on opte pour le plus ‘’cher’’, l’or!
En se rendant vers le parc national de Thingvellir, notre guide nous explique l’histoire du plus vieux parlement au monde, et encore en activité, fondé en 930 (début de la nation islandaise et de l'État libre islandais.), l'un des sites historiques les plus importants pour le pays. Ces « plaines du Parlement » est le nom donné à la plaine entourée des volcans des Hautes Terres. Cette dépression est en fait un fossé tectonique d'effondrement entre des failles. Finalement, par le biais d’un beau sentier pédestre on se retrouve à marcher là où se sont séparées les plaques tectoniques nord-américaine et celles de l’Europe. On est envahie par des murs immenses de chaque côté de nous. « Fascinant » comme dirait Charles Tisseyre de l’émission Découverte. En 1798, le parlement déménagea à Reykjavik. Pas étonnant que ce parc national soit inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO
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Puis, la route nous mène vers un deuxième site celui-ci de geysers, la zone géothermique, et plus particulièrement pour voir le Strokkur « baratte » en islandais. Le Strokkur appartient au champ géothermique de Geysir, dans la vallée de Haukadalur, à une centaine de mètre du geyser Geysir. Cette source d'eau chaude jaillit par intermittence en projetant à haute température et à haute pression de l'eau et de la vapeur. Nous n’avons pas eu à attendre bien longtemps car ce dernier produit une éruption toutes les 5 à 10 minutes, en projetant de l'eau chaude dans les airs à une hauteur de 20 mètres, exceptionnellement jusqu'à 40 mètres. Fidèle comme une montre suisse! En 1963, un comité d’habitants ont nettoyé le conduit bloqué à travers le fond du bassin, et le geyser a régulièrement éclaté depuis. Disons que nous, nous ne nous serions pas proposés pour faire ce nettoyage hihi!!!
Juste à côté, l’hôtel Geysir, un bel édifice moderne, en plein milieu de nulle part, nous propose un buffet. Il ne faut pas se fier aux noms des plats au menu car on ne connaît pas leur signification. Peu importe les noms, tout est délicieux. On en profite pour essayer des plats typiques islandais comme les poissons blancs de la mer, le pain de seigle, le porc croustillant façon »oreilles de crisse » et un délicieux agneau d’ici. Des tables rondes favorisent les rencontres entre nos vouageurs.
Le site du geyser comprend une grande boutique de vêtements et divers produits islandais nous sont proposés. Hum, les beaux chandails en tricot et motifs typiquement islandais, les chaussettes rigolotes, les chemises, les petits moutons trop ‘’cute’’ que nos petits enfants aimeraient. Tout est beau ici, de bonne qualité et typiquement islandais et évidemment …très cher ( 1$ cad vaut 89 couronnes islandaises).
À voir ces geysers et cette eau qui bouillonne à certains endroits, on comprend mieux pourquoi l’Islande produit les 2/3 de son énergie en géothermie et le 1/3 en hydroélectricité et autres sources.
On poursuit notre route pour atteindre notre troisième ‘’pépite d’or’’ c’est-à-dire les chutes ‘’Gullfoss’’. Deux parcours s’offrent à nous. La plupart des voyageurs décident d’opter pour le plus court alors que quelques téméraires oublient leur fatigue et choisissent le plus long, question de voir les chutes de plus près et de se mettre en forme avec les nombreux escaliers.
Situées sur la rivière Hvita, ces « chutes dorées » dans le sud-ouest du pays présentent deux sauts dont un de 21 mètres de hauteur, en comparatif, la chute Montmorency fait 83 m de haut, d’où l’on voie les eaux de la rivière s'engouffrer dans une gorge étroite et un second de 11 mètres, le tout sur une largeur de 70 mètres. Elles marquent la porte d'entrée des Hautes Terres traversées dans cette région. Michaël mentionne que son nom provient de l'arc-en-ciel que l'on peut souvent voir dans le nuage d'embruns qui s'élève de la chute principale, et bien croyez-le ou non, elle était au rendez-vous cette arc-en-ciel. Le spectacle en valait la peine. Plusieurs avaient vu ces chutes en photo, là, c’était nous qui prenions les photos.
À 90 km de Reykjavik et 18 km du geyser, nous arrivons à un endroit insolite: une immense serre de tomates, la serre géothermique de Fridheimar, oui oui, ici en Islande. Les visiteurs peuvent manger dans cette serre où tous les plats sont à base de …tomates.
La balade de la serre vaut le coup. C’est un concept inattendu que d’exploiter un restaurant centré sur la tomate dans une serre gigantesque qui produit avouons-le, de très belles tomates (et des fleurs) … en Islande. Le service semblait sympathique. Même bien repu de notre buffet, par simple curiosité nous avons scruté le menu. Soupe de tomates (à volonté), raviolis aux tomates et, tortillas aux tomates. Nous avons assisté à une présentation de l’entreprise. Décidément, c’est un endroit atypique au milieu de la campagne et en plus de manière totalement écologique grâce à l’énergie verte, des belles serres pour cultiver des beaux et bons légumes en Islande et où la tomate est reine des lieux. Et pour compléter la visite, on a pu voir de près ces magnifiques petits chevaux sauvages si particuliers de la taille d’un âne. Ils sont tellement mignons.
La fatigue commence à se faire sentir en fin d’après-midi, on prend alors la direction de l’hôtel où quelques minutes nous permettront de récupérer avant d’aller manger à un restaurant à quelques mètres de l’hôtel. Soupe au crabe et crevettes, la pêche du jour en mets principal, ici un poisson blanc de la mer et un dessert du nom du resto:Kopar qui consiste à un Skyr, sorte de fromage frais et yogourt. À Rome, on fait comme les romains…on mange de la « gélato » à Rome, en Islande, une île, on a la chance de manger de bons produits de la mer dans toute sa fraîcheur!
Quelle belle initiation à l’Islande que cette première journée! On vous laisse, on a …notre voyage! Et même si pour moi il est 23:30, le soleil lui ne semble pas avoir vraiment envie de se coucher, c’est là que nous nous rappelons que nous sommes au nord ici.
Demain, on repart sur la trotte, cette fois-ci pour visiter un glacier
Bonne nuit!
Lucie
PS Et oui, on a eu droit à nos premières histoires de trolls et d’elfes avec Michaël. Des trolls diurnes, d’autres nocturnes qui se transforment en pierres, certains grands, d’autres petits mais toujours un peu monstrueux et niais. Saviez-vous qu’ils vivent plus longtemps que les humains et qu’ils vivent dans un univers parallèle au nôtre? Pourra-t-on en voir au cours de ce voyage?