Bonjour
Aujourd'hui était notre dernière journée à Édimbourg, ville que nous avons toutes et tous grandement appréciée et aimée, tant par son passé chargé de victoires et de défaites que pour ses monuments imposants.
Ce matin, nos joyeux lurons ne semblent pas avoir trop de fourmis dans les jambes après notre bonne journée de marche et c'est donc encore une fois dans la bonne humeur que nous avons débuté nos visites.
La météo nous est fidèle avec ses beaux rayons de soleil: il a fait 14-15 degrés le matin. C’est toujours un peu frais mais au cours de la journée, le tout devient très agréable
Notre première visite a été le château d'Édimbourg, visible de partout, il impose sa présence. Témoin de toute l'histoire de la ville, il a connu des hôtes aussi prestigieux que Marie-Stuart et Cromwell. La plupart de ses bâtiments datent du XVIe siècle mais on note que certains dateraient aussi loin que du XIIe siècle. Construit sur un rocher d'origine volcanique, il fut, au début, une forteresse, utilisé dans un but militaire. Sa vocation n'a changé que tout récemment.
Ses murs sont témoins d'un passé mouvementé: lors de la mort du roi Alexandre III d'Écosse en 1286, le trône du pays devient libre. Le roi Édouard I d'Angleterre s'empara du trône et envahit l'Écosse. S'ensuivirent différents épisodes sanglants. Le château fut parfois bombardé, parfois détruit mais reconstruit, envahi, conquis et reconquis. Au fil du temps, plusieurs bâtiments furent rajoutés et plusieurs bureaux militaires y occupent un vaste espace à vocation administrative.
Le château est très bien protégé: 3 de ses côtés sont protégés par des falaise abruptes et l'accès est limité à une seule route. L'esplanade, longue place pavée, sert de porte d'entrée et c'est ici que se déroule les " tattoos ", grande démonstration de musique militaire.
Un détail intéressant : le "ONE O'CLOCK GUN" est un canon qui tire un coup de canon à 13 heures. Il commémore le coup de feu qui rappelait aux marins d'ajuster leur chronomètre lorsque, jadis les cadrans à l'heure n'existaient pas. Cela était de surcroit très pratique puisque la ville d'Édimbourg est souvent envahie par le brouillard.
Un bâtiment imposant à l'intérieur du château impose le respect: le Mémorial National Écossais de la guerre. Il commémore le souvenir des Écossais morts pour la patrie. Ils sont au nombre de 150 000 pendant la guerre 1914-1918 et plus de 50 000 lors de la guerre 1939-1945.
En entrant , on voit plusieurs plaques commémoratives. Dans la partie nord du Memorial, on trouve une chapelle destinée au recueillement. Une pierre du souvenir en marbre vert est posée sur le sommet du rocher volcanique. Sur cette pierre se trouve un coffret d'acier forgé par des anges de bronze contenant les rouleaux où sont inscrits les noms des morts de la guerre 1914-1918.
Autre sections intéressantes à visiter : la salle des Joyaux et les prisons. Dans la première, on retrouve les bijoux de la monarchie écossaise tels que la couronne, le sceptre, la pierre de vérité (utilisée lors des couronnements) tandis que dans la deuxième section, ce sont les prisons. En juin 1781, les caveaux du château d'Édimbourg sont pleins à craquer. Près d'un millier de prisonniers de guerre y sont détenus, très à l'étroit. L'exposition nous présente plusieurs vestiges d'origine qui ont servi à la constitution des caveaux.
Ce fut une visite très intéressante où nous avons appris une autre page d'histoire de ce pays.
Par la suite, nous avons visité le "Tartan Weaving Mill" donc la fabrique du tartan.
Le particularisme des clans s'est manifesté par le port du tartan, un tissu écossais dont les motifs et les couleurs varient d'un clan à l'autre. L'obligation de porter le tartan du clan est une invention de la fin du XVIIIe siècle. Au début, les tissus arboraient un dessin très simple à deux ou trois couleurs, les teintures étaient obtenues à partir de produits naturels. Chaque vallée avait ses produits donc ses couleurs et les gens d'une même région portaient souvent les mêmes couleurs.
Avec l'apparition des produits chimiques, les dessins sont devenus plus élaborés. Le kilt, qui arbore les motifs d'un clan était à l'origine le costume des Highlanders est maintenant associé à toute l'Écosse.
Le kilt, traditionnellement n'est porté que par les hommes. C'est un art. Ils attachent une importance particulière aux accessoires: la bourse, portée sur le devant du kilt, le SPORRAN, est fait de cuir. Les écussons, les "crest badges" aux armoiries du clan sont portées avec fierté et le couteau, glissé dans la chaussette, complètent la tenue.
On pense qu'à l'origine, le kilt était la couverture dans laquelle les bergers s'enroulaient pour avoir un peu de chaleur la nuit, et pendant le jour, ils enroulaient la dite couverture autour de la taille pour se déplacer. Pour ceux qui le désirent, la fabrication d'un tartan aux couleurs de notre famille coûte environ 1000 livres sterling .
La faim se faisant sentir, nous sommes allés au resto situé à quelques minutes de la fabrique de tartan.
Après le dîner, certains voyageurs ont profité d'un temps libre pour compléter leurs achats de souvenirs tandis que d'autres se sont dirigés vers le Musée national d'Écosse qui renferme plusieurs collections. De facture moderne, le musée fut créé en 2006 à la suite de la fusion du musée de l'Écosse et du musée Royal. Les 2 bâtiments situés côte à côte sont reliés par des passages. Le musée contient des objets relatifs à l'archéologie, à la géologie, à l'histoire naturelle, à la science, à la technologie, l'art et l'histoire de l'Écosse. Un des items exposés est la brebis Dolly, le premier clone réussi d'un mammifère à partir d'une cellule adulte.
Ce fut une autre journée qui s'est déroulée sous le soleil avec des visites très intéressantes .
Merci de nous lire
Raymond et ses voyageurs .