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Bonsoir,

Le moment tant attendu... revigoré d'un bon petit déjeuner, le groupe s'élance - à bord du passeur (navette gratuite) - à l'assaut du Mont Saint-Michel, en compagnie d'Émie notre guide du jour.

Le beau temps nous sourit une fois de plus, la journée s'annonce radieuse, tout juste ponctuée par une légère brume matinale qui ajoute au mystère du lieu.

Aujourd’hui, nous sommes près d’un petit fleuve côtier, le Couesnon, qui traverse trois départements de l’Ille-et-Vilaine soient la Manche, la Mayenne et trois régions : la Bretagne, la Normandie et la Loire. Son embouchure se trouve devant le Mont Saint-Michel.

Sur quelques photos nous avons une vue, des chambres de l'hôtel, sur le barrage et sur le fleuve qui sont les éléments clé du retour au caractère maritime du Mont (l'eau circule de nouveau autour du Rocher à l'occasion).

Cinq minutes de route, déjà collé-serré aux premiers visiteurs du jour qui, comme nous, vont à la rencontre du Mont. Et nous voici au pied de la merveille.

La baie du Mont-Saint-Michel est le théâtre des plus grandes marées d’Europe continentale, jusqu’à 15 mètres de différence entre basse et haute mers.  La mer rejoint ensuite les côtes « à la vitesse d’un cheval au galop », comme le dit l’adage.  Avec une moyenne journalière approchant les 12 000 visiteurs, nous ne sommes pas les seuls à visiter l’endroit! Il y a beaucoup de jeunes aujourd'hui, mais la visite se fait quand même très bien.

Le Mont s'est soudainement blotti derrière son voile habituel et aussitôt après s'offre à nous... il a la particularité d’être érigé sur un îlot rocheux, entouré d’une magnifique baie, théâtre des plus grandes marées d’Europe continentale. Le Mont et sa baie sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979. C’est d’ailleurs le 3e site touristique le plus visité en France, accueillant chaque année près de 2,5 millions de visiteurs. Il demeure un lieu mythique et fascinant. Sa silhouette est célèbre dans le monde entier, mais son histoire reste mystérieuse.

À l’entrée de cette cité médiévale, en passant la porte du Boulevard, puis celle du Roy munie d’un pont-levis, nos voyageurs se sont rendus à la Grande Rue où était situé les musées, les commerces et les maisons des 15e et 16e siècles. Nous étions tous fascinés par l’état de conservation et l’architecture de ces vieux bâtiments.

L'ascension se fera par le cœur du village, laissant libre cours à la descente par les ramparts où se trouve la grande rue. Quel spectacle ! Quelle magnificence ! 

Quelle rudesse aussi... l'on devine les conditions de vie au quotidien et l'on comprend pourquoi le Mont continue de perdre en nombre d'habitants. Une poignée au dernier recensement. Frères et Sœurs de la Fraternité de Jérusalem compris, il y demeure 18 âmes qui y vivent à l'année.

La visite de l'abbaye se fait dans une ambiance décontractée, Émie à la baguette! Il est 11h, deux heures ont passé. Émie nous a ravis de ses connaissances éclairées. 

Nous avons appris que c’est à la demande de l’Archange Michel, « chef des milices célestes », qu’Aubert, évêque d’Avranches, construisit et consacra une première église le 16 octobre 709. Non, il ne manque pas un chiffre! En 966, à la demande du Duc de Normandie, une communauté de bénédictins s’établit sur le rocher. Ce grand foyer spirituel et intellectuel fut, avec Rome et Saint-Jacques de Compostelle, l’un de plus importants pèlerinages de l’Occident médiéval. Pendant près de mille ans, des pèlerins sont venus, par des routes appelées « chemin de Paradis », chercher auprès de l’Archange du jugement, l’assurance de l’éternité.

Place maintenant au temps libre... dîner, achats, flânerie, ..., à chacun son programme pour le reste de la journée.

Notre rendez-vous est fixé à 19:30 au restaurant. Nous prenons notre diner en plein cœur du Mont Saint Michel, à l'abri des remparts, le long de la petite rue qui monte vers l’abbaye, à l'Auberge Saint Pierre.  Cette maison à pans de bois du XVe siècle, classée monument historique, nous transporte à l'époque du Moyen-Âge.  La restauration est de type cuisine traditionnelle et nous nous régalons des spécialités locales, pour déguster un délicieux gigot d'agneau pré salé... Prés-salés du Mont-Saint-Michel est une appellation d’origine préservée par une AOP désignant une carcasse bouchère d’agneau broutard de la baie du Mont-Saint-Michel. 

Je vous laisse, demain une autre belle journée nous attend.

 

Claudio