Nous quittions « notre » magnifique hôtel Steigenberger de Hammamet tôt le matin pour prendre la route vers Djerba. De plus, c’était l’anniversaire de notre amie Ghislaine! Toujours enjouée, elle met de l’humour et de la diversité au sein du groupe.
Il arrive à l’occasion que notre corps physique nous envoie des signes ou nous laisse un message de nous reposer, sans que l’on s’y attende toujours. Bien sûr, lorsque l’on a besoin de vacances, c’est souvent parce que l’on a besoin de repos, de se ressourcer, et très souvent on s’est rendu à la limite de nos forces. Vous le savez très bien, la dernière semaine avant les vacances n’est jamais tout à fait reposante… et un jour, il nous faut récupérer et laisser à notre corps le temps de se recharger d’énergie.
Et bien c’est ce qui est arrivé à deux voyageuses du même prénom ( !), qui ont démontré de petits inconforts gastriques, même qu’elles avaient choisi toutes les deux le même teint, plutôt vert olive (sourire). On en rit maintenant, mais c’est toujours un moment de stress de voir qu’une personne ne va pas bien… surtout en voyage! Les règles de base lors de vacances à l’étranger sont principalement de faire attention à l’eau que l’on boit, à la nourriture que l’on mange… mais attention aux émotions! Elles sont importantes, même que c’est la première question que l’on devrait se poser : qu’est-ce que j’ai vécu quelques heures avant, que mon corps me signale qu’il est mal en point, ou en déséquilibre?
Il est bien entendu important de faire le nécessaire pour régler la situation par la prise de certains médicaments, traditionnels ou plus holistiques, mais il serait sage tout de même de se pencher sur l’aspect émotionnel qui nous habite et nous fait réagir. Au final, les filles se sont en partie reposées lors de la journée de route, et nous avons fait le choix de prendre notre temps pour se rendre à destination : l’île de Djerba. Je reviendrai sur l’histoire de ce lieu, dans le récit de demain.
Nous avons si bien pris notre temps (sourire), que nous sommes restés coincés dans un embouteillage « monstre » sur la route qui mène au traversier nous menant à Djerba. Il y a bien entendu une autre route que l’on aurait pu emprunter, mais elle si mal en point qu’elle nécessite des réparations importantes… ce qui fait que notre « vaisseau du désert », appelé aussi autobus, a fait demi-tour et nous nous sommes installés à la queue leu leu. Plusieurs d’entre nous en ont profité pour sortir de l’autocar pour se dégourdir les jambes, et même fraterniser avec nos « voisins » d’occasion qui eux aussi attendaient leur tour pour se rendre au traversier.
Je me suis même fait de nouvelles amies, deux femmes tunisiennes avec une jeune fille charmante. Elles ont accepté de se faire prendre en photos, et se sont régalées de dattes que j’avais achetées plus tôt en début de semaine pour les voyageurs. Elles aussi ont trouvé que ces petits « bonbons naturels », appelées dattes, sont absolument DÉLICIEUSES ! On en ramènera assurément dans nos bagages pour le retour à la maison.
L’attente fut longue, mais somme toute agréable. Tous les voyageurs ont montré beaucoup de souplesse, d’adaptation à la situation hors de notre contrôle en vivant cet instant comme une expérience qui aura duré plus de 2h30. Et oui, nous sommes arrivés à l’hôtel Sun Concept Djerba Palace, direction salle à manger, car il commençait à « faire faim ». Une fois les estomacs rassasiés, la distribution des chambres faite, chacun a pris le chemin de son appartement pour une bonne nuit de sommeil bien méritée. Nous séjournerons à cet endroit pour deux nuits.
Sur la route entre Hammamet et Djerba, nous avons pris le temps de nous arrêter pour visiter le magnifique amphithéâtre romain situé à El Djem, une ville située aux portes de la région du Sahel (Désert du Sahara). Cet amphithéâtre, le plus grand de l’Empire romain (entre 27 000 et 30 000 spectateurs) après le Colisée de Rome (45 000 spectateurs), accueille chaque été depuis 1985 le Festival international de musique symphonique d’El Jem (écrit ainsi, aussi).
Bien que l’on ne sache pas exactement à quelle date il fut construit, il semble avoir été érigé vers le premier tiers du 3e siècle de notre ère. Il a probablement abrité des combats de gladiateurs, ainsi que des courses de chars et autre jeux du cirque, mais surtout des exhibitions de bêtes sauvages.
Ce « Grand amphithéâtre », qui est le monument romain le plus célèbre de la Tunisie, est le mieux conservé d’Afrique du nord et a même fait l’objet d’un classement au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Sa construction aura pris plus de 15 années, avec l’aide de milliers d’ouvriers. Admirez par vous-mêmes ce chef d’œuvre architectural !
Après le déjeuner (ou dîner chez nous), pris sur les bords de la Méditerranée, nous nous sommes arrêtés au plus vieux marché d’épices, qui a fait partie depuis toujours de la fameuse route des caravanes, situé à Jaraa. Nos yeux et surtout nos narines se sont nourris de couleurs et d’odeurs! Plusieurs ont fait l’achat d’épices de toutes sortes pour rapporter à la maison… dans des sachets scellés, pour mieux passer ces trésors à la douane (sourire). En tout cas, nous avons fait un vendeur d’épices heureux ! Il était absolument charmant et volontaire à se faire prendre en photo. Voilà un autre beau souvenir du voyage !
Puis, comme vous le savez déjà, la route fut longue pour se rendre à Djerba. Nous nous donnons rendez-vous demain matin vers 7h30 pour une méditation matinale sur les bords de la mer Méditerranée, et nous aurons l’occasion de voir les installations de jour, car il fait noir en titi dans cette région.
Bonne nuit… la madame que je suis est fatiguée! Et je suis certaine que tous les voyageurs dorment à l’heure actuelle, à poings fermés, et c’est tant mieux. Merci à chacun d’entre eux pour leur collaboration. On est une belle gang de voyageurs ! Merci la Vie !
À demain !
Johanne et sa belle gang