Nous quittons donc ce matin pour un petit 15 minutes de route vers la mine de sel, Seleine. Je vous ajoute un peu d’informations sur la mine qui est le troisième employeur sur les îles après les pêches et le tourisme. Nous avons eu droit à une très intéressante visite par une autre passionnée de son travail, Linda. Elle n’a pas ménagé ses informations pour nous expliquer ce que la mine est pour les madelinots. C’était des plus intéressants. Voici un peu d’histoire maintenant :
Histoire et méthode d’exploitation : En 1972, la Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM) découvre sept dômes de sel aux Îles-de-la-Madeleine, soit l’une des plus grosses structures salifères en Amérique du Nord. Au début des années 80, on construit alors un complexe minier à Grosse-Île, afin d’extraire du sel dans le dôme situé le plus près de la surface. Depuis, ce sel servant au déglaçage des routes est exporté par bateau vers le Québec, Terre-Neuve, le Nouveau-Brunswick et les États-Unis. Une grande partie de ce sel est achetée par le Ministère des Transports, Mobilité durable et Électrifications des transports du Québec. Annuellement, ce sont plus de 1,2 millions de tonnes métriques de sel qui sont extraites aux Îles.
Mines Seleine est aujourd’hui la propriété du groupe minier Allemand K+S qui se spécialise dans la production de sel et de potasse. Cette compagnie exploite ainsi la seule mine de sel au Québec, et deux autres au Canada, soit une en Ontario et une en Nouvelle-Écosse, dont les produits sont distribués sous la marque Windsor, disponibles dans les marchés de l’archipel.
L’exploitation souterraine de la mine cumule actuellement une profondeur de 454 mètres. Afin d’extraire le sel, le minage s’effectue sur plusieurs niveaux selon la méthode des chambres et piliers, dont les piliers servent à assurer la stabilité du gisement. Grâce aux différentes galeries ainsi créées, les mineurs peuvent faire circuler les équipements d’un endroit à l’autre.
Mines Seleine compte environ 150 employés, dont la grande majorité sont Madelinots. Les postes occupés se répartissent dans les secteurs de l’exploitation minière, de l’entretien mécanique et électrique, de l’ingénierie et de l’administration. L’entreprise a mis en place plusieurs comités paritaires permettant une participation active de sa main d’œuvre syndiquée. Chez Mines Seleine, le travail d’équipe et la collaboration font partie intégrante de la culture d’entreprise, encourageant ainsi une ambiance de travail stimulante.
L’entreprise ne ménage pas ses efforts pour assurer la sécurité et la santé de ses employés afin de réduire les risques d’accident et d’incident. Elle offre donc de la formation à tous ses nouveaux employés, ainsi que des suivis de formation en continu sur la sécurité et les équipements. Les formations modulaires du travailleur minier, obligatoires pour travailler de façon autonome dans un secteur minier, sont développées en collaboration avec la Commission scolaire de Val-d’Or et octroyées localement par deux formateurs certifiés. Également, une équipe locale de sauveteurs miniers formée d’environ 20 employés est prête à intervenir à tout moment si une urgence se présentait.
Comme nous avions divisé le groupe en deux, c’est maintenant à notre tour de retourner au quai de Grande Île pour y rencontrer Mario qui est un maillon important pour la coopérative Cap Dauphin qui compte 99 membres pêcheurs de homards sur les 325 pêcheurs des îles de la Madeleine. Nous découvrons un autre côté de l’exploitation de cette industrie première. Si les Îles-de-la-Madeleine sont de plus en plus connues pour leur industrie touristique, elles dépendent aussi d’une autre industrie majeure; la pêche au homard.
En plus des 325 propriétaires de permis et de leurs assistants, le homard fait vivre de nombreuses personnes dans des entreprises du secteur liées à l’achat, à la préparation et au transport des produits. Nous apprenons comment ils peuvent conserver leurs homards dans des conditions parfaites pendant quelques mois. Cette année la pêche, malgré un départ chancelant a été une très bonne année. La production de la coop est presque entièrement vendue aux USA, un peu au Nouveau-Brunswick et à l’Île du Prince Édouard mais pas chez nous. Ils visent la vente d’un produit parfait car tous les homards qui ont des imperfections sont vendus pour la transformation. Ils ont aussi créé un petit restaurant rapide spécialisé en vente de poisson et homard. Nous avons été si chanceux aujourd’hui car c’était la journée pour la transformation du flétan. Nous avons vu comment on fait les filets de flétan et je peux vous confirmer que ça ne sentait pas le poisson dans l’usine. Encore ici ce fut bien intéressant d’écouter Mario nous parler de la pêche et des quantités astronomiques de homard qui est pêchées dans les îles.
C’est la tête pleine d’informations que nous partons pour encore manger, ouf on ne peut pas dire que l’on manque de nourriture à notre auberge. Une belle salade au maquereau ou au poulet ou encore la lasagne, voilà ce qui va calmer un peu notre estomac qui est toujours bien rempli. Ce midi c’était vraiment impressionnant de voir tous les jeunes de la polyvalente qui mangeaient tout de suite après nous (d’ailleurs exceptionnellement, nous avons dû libérer les tables pour aller au soleil, et admirer cette belle jeunesse.) C’était bien impressionnant de voir ces 250 jeunes circuler, ramasser, parler avec tellement de respect. Toute une belle jeunesse que nous avons pu voir aller ce midi lors de leurs activités plein air. Pour ceux qui avaient le goût d’être au cœur des gens des Îles, ils ne pouvaient pas demander mieux.
Durant plus d’une heure 30, nous avons eu droit à une belle conférence avec Mario Cyr, ce madelinot, considéré comme l’un des plus grands spécialistes au monde de la prise de vue sous l’eau. Ses plongées en eaux glacées nous amènent à la rencontre exceptionnelle des ours polaires, des morses et des requins blancs, pour ne nommer que ceux-là! Ce Spielberg des profondeurs captive ses auditoires par ses récits, aventures et découvertes incroyables sur le monde animal et les beautés des milieux qu’il a explorés. Son histoire démontre aux élèves l’importance de l’effort, de la persévérance et de croire en ses rêves. Ce vulgarisateur émérite sensibilise son auditoire aux enjeux environnementaux et à l’importance de préserver ce précieux héritage. Photographe et excellent narrateur nous avons été charmés encore une autre fois. En plus c’était une conférence privée donc juste pour nous. Il nous a partagé sa grande passion de plongeur et photographe et nous étions tout ouïe pour l’écouter nous en parler.
Josée! Josée! Josée! la maman adoptive du groupe qui veux toujours en donner plus à ses visiteurs, eh bien elle a offert à ceux qui le voulait d’aller prendre une belle marche du côté du bassin est. Oui oui cette autre magnifique plage que nous pouvons voir face à l’auberge. Ce sont des gens vivifiés avec un beau teint que le soleil et le vent ont appliqué sur leurs visages, qui reviennent. Nos curieux ont le cœur rempli de détente et de bien-être.
De retour à l’auberge, notre fameux pêcheur Lauréat s’amuse à conter des faits cocasses aux gens de notre groupe, durant la période de l’apéro. Les rires à l’intérieur raisonnent bien loin. Pendant ce temps, à l’extérieur, tel un nid d’abeilles, les jeunes retournent chez eux, les chaises, les jeux, les équipements nautiques etc. etc. tout reprend sa place. C’est vraiment très impressionnant de voir comment plus de 300 personnes qui passent une journée sur un terrain et qu’aucun (et je dis bien aucun) papier qui traîne à l’horizon au sol. Bravo pour cette belle discipline.
Un bon souper ou le fameux Poke Bowl au homard a volé la vedette du Sauté bœuf & brocoli.
C’est de toute beauté de voir comment le groupe est intéressé à la vie de tous et chacun, les gens continuent à discuter autour d’un bon café, jusqu’à l’heure de se souhaiter bonne nuit.