Bonjour à tous
Tout d'abord désolé du délai des deux derniers jours pour les récits mais avec cet ouragan qui s'annonçait, nous avons décidé Chantal et moi de rouler le plus loin possible pour s'en éloigner. Nous avons donc pris un traversier devancé à 5h00 am le 23, ce qui nous a permi de nous rendre à Matane finalement. Pour rassurer mes voyageurs, nous sommes saines et sauvent et Chantal à quitter avec le traversier de Matane ce matin pour Sept-Iles. Un aurevoir difficile car elle va me manquer beaucoup ma Chatou. Je repars donc seule vers la maison tout à l'heure.
Alors voici le récit de notre dernière et belle journée:
Ce matin après un autre déjeuner aussi bon que les autres, c'est sous un ciel nuageux, petite bruine, pas de vent mais tout de même assez chaud (17 degrés) que j'offre à ceux qui en ont envi, de m'accompagner ,Josée et moi, pour marcher sur la plage de l'Est. Je rappelle à mes voyageurs que ceux qui aime faire la photo, ça fait aussi de la belle photo quand c'est nuageux et brumeux. Vous le constaterez par vous-même. J'ai alors 8 personnes qui se joignent à Josée et moi, accompagner de notre chauffeur Bernard, pour une petite heure fort agréable. Sur place les changements de couleurs sont magnifiques. On ramasse des coquillages, on marche, on observe et je propose même à ceux qui sont tout près de moi de prendre une roche sur la plage, de faire un vœu les yeux fermés et de la lancer à la mer pour la concrétisation de tout ça. On veut y croire et on y croit. Que votre vœu se réalise chères dames.🙏🏼
Pour les autres, on préférera rester sur place pour jouer aux cartes ou assister à la projection du film "Fuck le film". Histoire de la controverse avec Brigitte Bardeau qui a fait mettre un moratoire sur la chasse au phoques aux îles. En faisant ça, elle n'a pas réaliser à quel point cette chasse, bien encadré, est essentielle pour la chaîne alimentaire marine. En ce moment il y a trop de phoques et ça commence réellement à causer problème. Certains pêcheurs vous diront même que ceux-ci ont commencé à manger les homards, Chose qu'on ne voyait pas avant. Le problème est maintenant rendu politique et chacun se lance la balle et ne s'en occoupe pas. J'espère qu'un jour la lumière sera mise sur cette problématique et que cette chasse aux phoques, essentielle à l'équilibre, refera surface pour le mieux être de tous.
Le dîner est déjà arrivé encore une fois. Certains vous diront qu'on a l'impression de toujours manger mais que voulez-vous, la nourriture est trop bonne. On ne fafine pas avec la guédille de homards. Elle passe bien.
Comme nous avons quitté les chambres ce matin, les valises dans le bus, nous quittons le coeur gros notre belle gang de La Salicorne avec qui nous avons tant eu de plaisir. Au revoir Marie-Josée, Ida, Colinda, Gabrielle, Roméo, Blanche, Éric, Robert, Josée et tous les autres.
vous allez nous manquer.
Une fois dans le bus, nous roulons vers notre premier arrêt soit Le Barbocheux pour rencontrer Léonce et ses produits.
Tout un personnage ce Léonce Arsenault qui nous présente avec humour ses produits. Cette entreprise se spécialise dans la production de boissons artisanale. Le Barbocheux, nom de l’entreprise, est un vieux mot des Îles qui vient de " Barbocher" , qui signifiait aller prendre un p'tit verre de maison en maison (aller barbocher). La bagosse communément appelé «bière des Iles», est un vin de fruit qui a toujours fait partie des moeurs des habitants. À cause de l'isolement, la bagosse fut longtemps la seule boisson alcoolique aux Îles. Chaque famille avait sa recette et chaque événement social était salué avec la bagosse.
Léonce nous explique, tout en s’amusant, qu’il produit deux sortes de bagosse, soit une bagosse de fraises et framboises et une autre aux canneberges et pissenlits. Il produit aussi une boisson de type Porto avec des bleuets et des airelles que l'on nomme le Châlin (vieux mot des Îles qui signifie un éclair de chaleur) et une liqueur de framboises, L'Ariel. L'Ariel était le nom d'une goélette bien connue des Madelinots qui transportait des marchandises dans les années 1950, et enfin le Moussaillon, vin pétillant avec ses arômes de fraises et de rhubarbes. Nous avons le privilège de déguster tous ces produits! La dégustation est un réel plaisir. Fabriqué selon une recette originale avec des ingrédients de première qualité, la bagosse des Îles, nous a charmé par sa douceur et la subtilité de son goût unique et typiquement madelinot. Comme on ne peut pas l’acheter au Québec à la SAQ, on fait quelques achats.
Nous poursuivons notre visite par la fromagerie du Pied-de-vent où Listte nous accceuil. C’est quatre fromages que nous découvrons ce matin. Depuis 1998, la Fromagerie du Pied-De-Vent transforme le lait de son troupeau de vaches canadiennes en de savoureux fromages: le Pied-De-Vent, la Tomme des Demoiselles, le cheddar Art Senau et le Jeune-Coeur. C’est Mme Renée Landry, une des propriétaires qui nous a expliqué l’histoire de cette belle aventure de fromage. Il faut dire qu’ils sont l’unique laiterie installée sur l’île et que la venue de cette belle industrie était un grand bonheur pour les habitants et pour nous. Devenue un économusée, la Fromagerie du Pied-De-Vent, nous apprend plus sur les origines de la tradition fromagère au Québec et sur le savoir-faire actuel. Le troupeau, nourri à même la diversité des fourrages du territoire madelinot, sans engrais chimique, ni pesticide, donne un lait unique qui confère aux fromages du Pied-De-Vent des saveurs imprégnées du goût du vent, des embruns de la mer et du terroir madelinot. Ce fut une autre très intéressante visite et comme le vol de retour est en fin d'après-midi, plusieurs voyageurs ont fait des provisions de fromages vendus en exclusivité sur l’île.
Fabriquer des fromages exige rigueur et discipline. De la ferme à la fromagerie, toute une série d’étapes et de conditions doivent être respectées. La ferme Pointe-Basse est l’unique élevage de vaches laitières aux Îles de la Madeleine et se démarque par la race qui compose son troupeau : la race Canadienne. Ces vaches ont un taux de gras de 4.5% et de protéines de 3.8% en moyenne la ferme produit environ 950 litres de lait par jour. C’est un troupeau de 75 vaches dont 15 taries et 60 vaches en production en plus de 50 génisses et veaux pour un troupeau de 125 têtes. Le troupeau, nourri à même la diversité des fourrages du territoire madelinot, sans engrais chimique, ni pesticide, donne un lait unique qui confère aux fromages du Pied-De-Vent des saveurs imprégnées du goût du vent, des embruns de la mer et du terroir madelinot. L’alimentation des animaux se compose de foin sec, moulée laitière, un peu d’orge et de du maïs, L’été elles vont aux pâturages. Elles produisent environ 5 000 litres de lait par année chacune.
Pour produire les fromages, voici les quantités de lait nécessaires :
8 litres de lait / une meule de Pied-De-Vent
28 litres de lait / une meule de Tomme des Demoiselles
5 litres de lait / une meule de Jeune-Cœur
C'est après une super dégustation des produits que l'on ira en bus à notre dernier arrêt avant l'aéroport soit Le fumoir d'antan qui lui aussi est un économusée. On nous a expliqué l’art du boucanage. En 1996, avec le retour du hareng autour des Îles, les activités de la boucanerie de la Pointe-Basse sont relancées par les frères Arseneau. Leur désir premier étant de conserver les bâtiments familiaux et de faire revivre la technique du boucanage traditionnel. La méthode ancestrale du boucanage du hareng, transmise de père en fils, garantit l’authenticité et la qualité des produits de terroir offerts au Fumoir d’Antan. C’est au 19e siècle que la technique de boucanage du hareng est introduite aux Îles-de-la-Madeleine. Après les informations qu’on nous a transmises, nous avons dégusté trois de leurs produits qui étaient tous délicieux.
Et bien voilà que se termine ce séjour bien rempli mais combien inoubliable. Une fois assis dans l'autobus, on est sur le point de quitter que je rencontre tout à fait par hasard, notre conteuse Elaine Richard à qui je demanderai de venir saluer ma belle gang. Tous sont heureux de la revoir et c'est en confidence qu'Elaine nous avouera que nous avons été la plus belle gang de tout son été. Elle est sincère. Je peux le confirmer car ce soir-là, la salle était remplie d'une énergie et d'une émotion palpable. Merci Elaine. Tu vas aussi nous manquer.
C'est donc avec regret que nous nous dirigeons vers l'aéroport et c'est ici que je veux vous remercier tous pour cette belle ouverture, authenticité, partage, sourire que vous avez mis dans ce beau groupe. Avec chacune vos couleurs vous avez fait de ce voyage aux îles une réussite.
Merci à Josée pour tes enseignements riches d'histoire, merci à Bernard pour son transport sécuritaire et un super merci à ma belle amie Chantal pour sa précieuse aide et son accueil auprès de vous tous. Je n'aurais pas pu avoir mieux comme partenaire.
Sur ce j'espère que vous aimerez les photos. Je vous en ai mises plusieurs autres prises avant votre arrivée. Celle avec la pleine lune a été prise à la plage de la dune du sud où il y avait les gros caps et grottes.
À chacun de vous, je vous fais un gros câlin et je vous souhaite de la santé et peut-être qu'un jour nos chemins se recroiseront.
Bon repos
Louise🥰