Accompagnée par
Lucie Garneau
Villes visitées
Reyjavik, Seydisfjordur, Djupivogur, Akureyri, Isafjordur

Bonjour les amants du pays des glaces,


Notre première nuit islandaise fut des plus réparatrices. Mais, on vous confirme tout de même, qu’ici le soleil fait de l’insomnie. Il ne se couche pratiquement pas puisque lorsque nous avons ouvert un oeil à 4:00, pour certains, il était déjà là à nous attendre bien qu’à minuit la veille, il n’avait pas encore fermé l’oeil.


Un bon petit déjeuner ce matin et nous étions fins prêt pour courir un marathon, mais aujourd’hui c’est plutôt une excursion au glacier Langjökull, le deuxième plus grand glacier d'Islande (1000km), nous attendait au coeur des glaciers de l’Islande.


Avant de débuter la journée d’excursion, quelques petites notes sur l’Islande et Reykjavik. L'Islande est passée sous domination danoise au 13e siècle et est restée une colonie danoise jusqu'au début du 20e siècle. Elle a obtenu son indépendance du Danemark en 1944 et est devenue une république…comme le Groënland, qui on l’espère, le restera encore longtemps!!! Cette capitale est la plus septentrionale d'un État souverain. D’ailleurs on sait maintenant que le nom Reykjavik signifie ‘’Baie des fumées’’ qui tire son nom des vapeurs qui proviennent des sources d'eau chaude de la région. Considérée comme la ville la « plus verte du monde » : on y compte environ 410 m2 d'espaces verts par habitant. Pas mal non? C'est ici que sont concentrées les activités politiques, industrielles, commerciales, et culturelles du pays. Et pour ce qui est de l’appellation de ses 139 875 habitants, c’est 54% de la population de l’Islande, vous avez le choix entre Rejkjavikano, Reikiavikense, Reykjavikois, Reykjavikoise, Reykjavike, allez-y avec le mot que vous vous souviendrez le plus facilement hihi!


Je sais, vous vous inquiétez pour nous de la météo. Et bien Reykjavik a une température moyenne annuelle de 4,4 °C brou brou. En janvier? −0,5 °C, c’est mieux qu’au Québec non? Mais là où la fraîcheur nous surprend, c’est maintenant en juillet avec… 10,6 °C de moyenne. Mais nous présentement c’est plutôt entre 15 et 20 degrés Celsius. Encore un peu frais pour faire trempette mais on a prévu nos doudounes alors vous êtes prêts à venir avec nous sur et …dans le glacier?


Nous filons pour un trajet d’environ deux heures en passant par un tunnel long de …six kilomètres, claustrophobes s’abstenir.

Nous voilà arrivés à notre point de départ pour notre excusrion du galcier appelé « Into the glacier ice cave » d’une durée approximative de trois heures.

Un peu à la façon des excursions comme au glacier Columbia dans l’Ouest canadien, nous avons pris un véhicule modifié et équipé de 8 pneus surdimentionnés pour circuler aisément sur la glace du Langjökul « long glacier » avec vue 360 degrés. Au préalable, on a pris soin de vérifier si nos vêtements étaient appropriés en nous offrant un imperméable pour se protéger des gouttes que le glacier laisse échapper. Puis, nous avons enfilé des « surbottes » par-dessus nos espadrilles. Une petite marche à saveur ‘’hivernale’’ nous mène à notre point de départ officiel de notre destination. De là, un guide expérimenté nous a guidé à travers les paysages époustouflants du glacier. Un demi kilomètre à l’intérieur du glacier à une profondeur de plus de 40 mètres c’est magique. Nous avons eu l’opportunité d’explorer les tunnels creusés par l'homme dans le glacier. En débutant, de gros barils de gin sont déposés pour une éventuelle dégustation pour les fins connaisseurs. Une architecture de glace digne des grands maîtres, des sculpteurs de la transparence nous attendait. La lumière étincelait derrière la glace...grâce à la magie de gros globes amenés jusqu’ici. C’est Camille Claudel et Rodin qui auraient eu de l’Inspiration avec les crevasses de glace. On a peine à croire que le glacier fait 50 km de long et jusqu’à 20 km de large, avec une profondeur d’environ 580 mètres. Puis le guide s’est fait conteur avec des anecdotes intéressantes et parfois rigolotes et des histoires sur la géologie des hautes terres islandaises. Nous aurions donné cher pour voir les visages de ces hommes vivants ici il y a plus de 1000 ans qui seraient de retour avec toute cette technologie et ces vêtements sophistiqués. Imaginez, on a même eu droit à des crampons pour nous permettre de marcher plus aisément sur la glace mêlée d’eau Notre coup de cœur? Pénétrer au cœur du glacier en parcourant la grotte de glace aux parois de cristal naturelle et tapissée de cendres volcaniques noires issues d'éruptions anciennes (entre autres celles de 2010 et 2011) et incrustées dans la glace. Les immenses crevasses demeurent un spectacle en soi. À notre retour sur ‘’le chemin des vaches’’, une fois le brouillard dissipé, nous sommes toujours émerveillés à observer ce paysage à la fois féérique et austère sous un soleil radieux.


Au restaurant de l’Husafell hôtel, ouvert sur l’heure du midi, exclusivement pour notre petit groupe, un succulent dîner attendait les explorateurs d’un jour que nous étions devenus! Ça creuse l’appétit ces caves de glace. Tout est raffiné ici, même le beurre aux algues en forme de coquillage servi individuellement …sur une roche. Un délicieux poulet aux fines herbes et, un mollet au chocolat à tomber par terre pour compléter le service, le tout accompagné d’un bon vin. Nos palais et tous nos sens étaient « aux anges »!


Pour le retour, nous avons découvert une campagne sauvage, dénudée et pleine de sérénité. Les bourgs de : Hraunfossar, Barmafossar, Reykholt et Deildantunguhver nous ont convaincus que nous avions bien fait de prendre ce voyage de nature, un repos dans notre train-train quotidien parfois époustouflant…même si nous sommes pratiquement tous retraités.


Comme on a bien aimé le geyser la veille, Michaël a fait un arrêt pour voir les bouillenememts au Reykholt là où l’eau sort de terre et atteint 100 degrés Celsius. Cette zone géothermique permet l’alimentation des maisons jusqu’à une distance de 50 km. Ah les chauds planchers naturels en hiver! Un peu plus loin, des cascades sur une distance d’à peu près un kilomètre ornait le paysage de Barnafoss lors d’une petite balade sur le sentier. Une multitude de ruisseaux sortent d’un champ de lave et se jettent dans la rivière Hvita. La marche pour s’y rendre donnait un aspect plutôt bucolique à la région. Je peux vous assurer que les cellulaires ont immortalisé cet endroit fabuleux et vous aurez vous aussi la chance de le voir. Un dernier arrêt nous a présenté les lieux d’un historien jadis célèbre devenu un discret lieu de villégiature avec une petite librairie bien pourvue de livres sur l’Islande. Deux minuscules églises complétaient les lieux.


En repassant sur le bord de mer à notre retour en ville, nous avons revu la sculpture de fer emblématique de Reykjavik, le Voyageur du Soleil représentant un bateau de Viking.


Tous nos voyageurs ont pris quelques minutes pour se rendre juste à côté dans le centre-ville, à la recherche de petits souvenirs et ils en ont profité pour prendre le pouls de la ville à la fois petite mais remplie de charme.


Il faut vous dire ici que les islandais ne font rien comme les autres. Même si aucun de nous n’a eu le temps de s’y rendre, un musée fait figure un peu particulière à Reykjavik. Il est le seul de ce genre au monde; le Musée phallologique, consacré à l’appareil reproducteur mâle, le pénis. Original non? Et puisqu’il faut bien s’instruire en voyage voici quelques informations sur ce musée que j’avais eu la « chance » de visiter lors d’un voyage précédent. On constate que la variété de cette collection scientifique impressionnante, est nombreuse car les mammifères y bénéficient d’une bonne représentation de 286 spécimens provenant de 93 espèces animales différentes. Ces spécimens incluent des mammifères marins et terrestres, allant du plus petit (celui du hamster) au plus grand (celui du cachalot). Donc, les formats …varient. Croyez-le ou non, un spécimen de la race humaine fait également office de présentation. Mieux, les hommes peuvent signer une lettre pour donner cette partie de leur corps…dans un petit bocal de l’exposition permanente que nous pourrons retrouver à notre… prochaine visite. Avouez que les musées sont toujours…instructifs hihi!


Ce soir notre souper aura lieu en bordure de mer, à quelques mètres de notre hôtel au restaurant Hofnin. Leur entrée de morue servi sur leur succulent pain de seigle fondait dans la bouche. Ici en Islande, le Skyr présenté en dessert servi avec un sorbet de fruits est toujours le bienvenue.


Une autre nuit au même hôtel qui se veut bien situer au centre-ville avec des chambres confortables.


Quelle journée!


Cette nuit, il y aura des faisceaux de glace partout dans nos rêves.


Bonne nuit et à demain!


Lucie

PS 1 Reykjavik c’est la ville des ronds-points. On en sort un peu étourdi, hihi!

PS 2 Certaines maisons, peu nombreuses maintenant, ont un toit de tourbe. On dit que ce matériau est efficace pendant 25 ans dans les régions sèches … tout comme notre bardeau d’asphalte mais beaucoup moins cher pour eux que pour nous.