Que nous sommes choyés de pouvoir séjourner sur un aussi beau navire! La réputation du Ponant n’est plus à faire mais chaque fois, c’est un grand bonheur pour moi que d’avoir l’opportunité d’être traitée aux petits oignons sur l’un de ces navires! Que dire du repas hier soir : digne des plus grandes tables! La cuisine française est sans contredit une des meilleures et nous sommes privilégiés de pouvoir en faire la découverte à tous nos repas à bord. C’était notre deuxième soirée de gala et le repas était succulent encore une fois. Nous nous laissons gâter et ces soirs de gala sont toujours exceptionnels.
Nous étions tous fébriles hier soir en nous couchant car le capitaine espérait que la température prévue resterait la même afin de nous permettre de débarquer en zodiac sur le Cape Horn. Nous avons donc dormi et nous avons espéré. Ce fût un grand bonheur de nous faire réveiller ce matin avec une chanson pour les matelots chantée par Jacques Brel au microphone. Je vous ai dit que notre capitaine était exceptionnel et bien ce sont ces petits détails de passion qui nous touchent le plus. Il était aussi heureux que nous de nous annoncer que notre débarquement serait possible. Ce célèbre Cape Horn maintenant….
Le cap Horn est un cap situé à l’extrémité sud de l’archipel de la Terre de Feu, dans sa partie chilienne. Ce point est généralement considéré comme étant le plus austral de l’Amérique du Sud. Le cap Horn est également le plus au sud des grands caps, et il marque la frontière nord du passage de Drake. Pendant de nombreuses années, il a été un point de passage crucial des routes commerciales entre l’Europe et l’Asie. Elles étaient empruntées par les voiliers pour transporter les marchandises tout autour du globe, et ce bien que les eaux océaniques autour du cap présentent de nombreux dangers : tempêtes fortes et fréquentes avec une mer très grosse, courant circumpolaire antarctique et présence possible d’icebergs voire des vagues scélérates.Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchissement ont donné au cap Horn son caractère légendaire, mais aussi la réputation d’être un cimetière marin. Il est parfois surnommé le « cap dur », le « cap redouté » ou le « cap des tempêtes ».
Surprise de notre capitaine, ce matin, lorsqu’il nous annonce que comme la mer est parfaite. Il nous offre donc l’opportunité d’aller à terre, sur le Cap Horn. Nous avons de la difficulté à imaginer que nous foulerons cette terre presque interdite à tous. Nous nous préparons donc à faire notre dernière sortie en zodiac et nous voilà tous prêts rapidement pour cette sortie devenue réalité. La mer est calme, ce qui est bien rare à cet endroit du monde surtout à la rencontre de ces deux grands océans. La sortie en zodiac est magique ce matin sur cette mer si calme par contre nous nous sommes tous bien excités de vivre ce moment unique dans une vie. Le pilote du zodiaque nous dit même que les 4 derniers mois de navigation lorsqu’ils passaient par le Cap Horn les conditions n’étaient pas clémentes et que le capitaine ne permettait pas la sortie en zodiac.
Comme nous sommes chanceux ce matin et heureux de pouvoir vivre ce débarquement dans un endroit si exceptionnel pour son histoire. Nous nous habillons donc très bien car il fait tout de même un peu frais avec 5 degrés mais c’est confortable en l’absence de vent. Nous nous approchons du Cap Horn et toute l’équipe des excursions nous attend pour notre débarquement à terre. À l’arrivée du zodiac sur la rive, ils attendent patiemment la bonne vague pour nous faire descendre sans nous mouiller. Nous devons par la suite gravir plusieurs marches avant d’arriver au sommet, puis, nous marchons vers le monument en forme d’albatros situé sur la pointe avec la vue sur les deux océans. Une toute petite chapelle et un phare sont les deux bâtiments de l’île que nous visitons. Les habitants sont une petite famille (papa, maman et 3 enfants) arrivée depuis seulement 5 jours et nous sommes leur premier navire qui les visite. Le papa travaille pour l’armée chilienne et a postulé pour ce travail. Ils sont charmants et notre navire est allé faire estamper tous nos passeports sur l’île. Quelle gentillesse de la part de Ponant. L’île est particulière avec une végétation différente. Il faut dire que la pluie, le vent et le froid sont presque toujours présents. Nous avons parcouru plus de 8 km sur le Cap Horn avant de revenir sur le navire. Par la suite le capitaine a fait le tour de l’île de l’est vers l’ouest comme on doit le faire. Ce fût une autre belle navigation commentée par le commandant Garcia.
Quant au canal de Beagle, il est un accident géographique de l''extrême sud du continent américain, qui est situé entre les méridiens 68º36''38,5W et 66º25''00W. Sa partie orientale constitue la limite internationale entre le Chili et l''Argentine, mais sa partie occidentale est au Chili. Il s''agit d''un détroit séparant des îles de l''archipel de la Terre de Feu, à l''extrême sud de l''Amérique du Sud. Il sépare la Grande Île de Terre de Feu de plusieurs îles au sud.
Le canal Beagle mesure environ 240 km de longueur. Sa largeur minimale est d''environ 1,5 kilomètre. Cet endroit très étroit se situe dans le passage Mac-Kinlay entre l''île Navarino et l''île Gable.
Cet après-midi, suite à notre rencontre pour le débarquement on doit faire nos valises bien oui pas beaucoup le choix demain le Boréal appareillera pour l’Antarctique avec un autre groupe de voyageurs. Je reviendrai avec un autre groupe moi le 6 février prochain pour une croisière d’exception en Antarctique et en Georgie du Sud de 16 jours. Wow! J’ai encore bien hâte de retourner en Antarctique.
Il nous reste un bon souper à bord et demain ce sera l’Argentine qui nous attend.
Merci de nous suivre
Louise