Accompagnée par
Patrick Simard

Après une bonne nuit de sommeil du moins pour la majorité d’entre nous, sauf pour un voyageur qui a reçu la visite d’un moustique durant la nuit… et qui s’était enfoui dans l’une de ses oreilles pour y trouver refuge (sourire),  nous étions heureux de nous retrouver à bord de notre autobus, direction Sintra.  

Chemin faisant, c’est Anna (avec deux « n »), une guide locale qui nous a permis de connaître le passé réputé de cette charmante région aux couleurs de sorcières, d’alchimistes, de rituels franc-maçonniques et de toutes sortes de mythes et de mystères les uns aussi fascinants que les autres.  Cela nous donnait un avant-goût que ce que nous allions découvrir un peu plus tard lors de notre visite de la Quinta da Regaleira.

Mais revenons quelques instants à la ville de Sintra, si vous le voulez bien.  Station balnéaire à environ 25 km au nord-ouest de Lisbonne, la ville anciennement appelée Cintra est située dans les contreforts des montagnes du même nom.  Très ancien sanctuaire royal, elle présente des terres boisées parsemées de villas ou de domaines (appelés aussi Quintas en portugais) aux couleurs pastel.  L’harmonie parfaite entre la nature et le patrimoine de la ville a conduit l’UNESCO à classer celle-ci au Patrimoine Culturel de l’Humanité, dans la catégorie « Paysage culturel » en 1995.

Il fut très agréable de faire une promenade au cœur de la ville tant à l’aller vers le palais de la Regaleira qu’au retour.  Justement, prenons le temps de découvrir cette merveille !  Située en plein centre historique de Sintra et inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO (aussi !), la Quinta da Regaleira dont la construction se termina en 1911, nous ouvre ses portes dans un esprit d’idéaux romantiques.   Ce fascinant ensemble d’édifices et son luxuriant jardin reflètent les goûts philosophiques et initiatiques de son propriétaire Antonio Augusto Carvalho Monteiro (1848-1920), homme de vaste culture et qui fit fortune au Brésil.  Afin de dessiner les plans de cette architecture originale, et pour en faire un terrain en forme pentagonale, il eut recours aux talents de l’architecte-scénographe Luigi Manini (1848-1936).  

Plus qu’une visite touristique, visiter ce domaine est un voyage dans un univers imaginaire de symboles et de métaphores.  On y retrouve entre autre un palais principal, une chapelle de style néo-manuélin et décorée de scènes de la vie du Christ et de Marie, ainsi que de nombreux symboles de l’Ordre des Templiers, et qui est également reliée au Palais par un souterrain.  Toujours sur ce domaine, on peut y découvrir la Promenade des Dieux, qui est une allée ornée de statues de la mythologie classique: Orphée, Venus, Pan, Vulcain, Hermès, pour ne nommer que ceux-ci, ainsi que deux tours jumelles qui encadrent un pavillon sous lequel se trouve l'entrée d'un des souterrains qui mènent au Puit Initiatique.  C’est celui-ci que nous avons eu le bonheur de visiter et de découvrir.  En fait, il s’agit d’une tour souterraine s'enfonçant de 27 mètres dans le sol et qui est accessible par un escalier monumental en spirale saturé de symboles maçonniques, alchimiques et ésotériques. 

La « descente par les neuf portes de l’Enfer », évoque la Divine Comédie de Dante, ainsi que pour certains auteurs l’Ordre du Temple, les Rose-Croix ou la Franc-Maçonnerie.  Ce puits constitué de 9 fois 15 marches se termine par un tunnel sculpté à même le sol et qui débouche sur une petite crique nourrie par une chute dans laquelle on y retrouve un chemin de pierres taillées en rectangle.   Il est possible de déposer qu’un seul pied à la fois.  C’est Ginette qui a eu le bonheur de débuter « la marche », un pas à la fois, commençant par le pied droit, puis le gauche, puis… Bravo Ginette !  Tu as su relever avec grâce ce défi !!!

Nous aurions pu passer des heures à explorer  les nombreux chemins qui ont été aménagés et qui reflètent bien ce qu’est la Vie, au fil du temps.  On peut comparer le chemin de la Vie à des étapes initiatiques, qui permettent de dépasser les peurs et les émotions lourdes et négatives pour au final trouver la lumière, ou autrement dit « sortir des ténèbres pour retrouver la paix ».  

C’est à pied que l’on retrouva le centre-ville de Sintra, non sans avoir fait quelques achats (sourire), et pour rouler quelques minutes vers un restaurant niché sur une colline surplombant la mer… Wow !  Non seulement le poisson (daurade) était DÉLICIEUX, la vue était inspirante et charmante.

Histoire de découvrir un peu de pays, tout de suite après le lunch nous avons pris la route vers Cascais (phonétiquement « Cashcaille ») une ville située sur le front de l’Océan Atlantique à environ 30 km à l’ouest de la capitale Lisbonne.

Une marina bien garnie de magnifiques bateaux ainsi qu’un port de pêche à proximité du centre-ville, sans oublier les nombreuses boutiques, restaurants et petits cafés, en font un endroit où il y fait bon vivre… ou s’y prélasser car une plage et une petite crique menant directement à l’océan sont invitantes, même pour y mettre le gros orteil (l’eau est plutôt fraiche…).  Plusieurs d’entre nous ont profité d’un petit moment de répit pour prendre un café ou un verre dans les environs, d’autres ont bravé l’eau froide jusqu’aux genoux… et certains se sont régalé d’une crème glacée, genre Gelato qui semblait digne des Dieux !  À la demande de tous, nous avons pris une photo de groupe et même notre photographe préféré Denis a eu le plaisir d’en faire partie.

Revenus à l’hôtel par la route longeant la côte du littoral Atlantique, nous avions le temps de prendre une bonne douche ou faire une petite sieste pour nous préparer à un souper-spectacle présentant un peu de folklore portugais et de Fado.  Rappelons que le mot « fado » est dérivé du latin fatum, (ou destin), lui-même dérivé du verbe fari (« dire ») et est un genre musical portugais constitué de chants populaires au thème souvent mélancolique et accompagné d’instruments à cordes pincées.  Une belle soirée parsemée de « cccchhhhuuuutttt »… (sourire).  Petite blague entre nous…

Il se fait tard !  Nous avons les bagages à finaliser pour les placer demain matin à 07h30 devant la porte de notre chambre, puis vers 08h30 nous quitterons Lisbonne pour aller vers Tomar et Coimbra… petite journée d’environ 225 km… en autobus, pas à pieds !  Selon Lise (alias Annette), nous faisons en moyenne près de 10 500 pas par jour… On est en forme et en vacances !  Le meilleur des deux mondes !

À demain pour la suite…  Ce sera la fête de Sylvie Arpin et le 36ème anniversaire de Sylvie (une autre… il y en a 4 dans le groupe !) et Marcel.  Cccccchhhhhhhhhuuuuuuuuuttttt, ne leur dites pas, c’est une surprise !

Johanne

Patrick, notre super guide

Denis, notre super photographe

Paolo, notre super chauffeur !