Nous voici au pays des tsars. Elena, notre guide expérimentée, nous accompagne vers notre première étape : Peterhof. Le site est tout simplement époustouflant. En 1713, Pierre le Grand commença sur l’île de Kotlin la construction de la forteresse de Constant destinée à protéger la nouvelle ville de St-Pétersbourg. Afin d’en suivre les travaux, il fit bâtir une petite maison en bois sur le golfe de Finlande, premier et modeste noyau de la somptueuse résidence impériale de Peterhof. Le domaine qui s’inspire de Versailles se compose d’un grand palais et d’une série de bâtiments secondaires, entourés d’un immense parc orné de fontaines et d’ingénieux jeux d’eau. Le Grand Palais, auquel travaillèrent entre autres J.-P. Le blond et Rastrelli, renferme des salles et des galeries richement décorées ( salle du trône, cabinet chinois, salon aux perdrix). Derrière le palais, orné de multiples sculptures et fontaines, jaillit la Grande Cascade (Pierre le Grand participa lui-même à sa réalisation). Dans le bassin central s’élève le groupe structural Samson et le Dragon, célébrant la victoire de Poltava remportée par Pierre le Grand sur les Suédois.
À droite du Palais, le château de Monplaisir témoigne du goût du tsar pour le style hollandais. Ce joli petit édifice servit de résidence privée. De son cabinet de travail, le tsar pouvait contempler la mer. Dans le parc, on découvre un aspect méconnu de la personnalité du tsar : son goût pour les facéties. Aussi peut-on recommander de se méfier en passant à côté de certaines fontaines...Le tsar aimait assurément voir ses courtisans se faire asperger d’eau. Ce qui est arrivé à certains membres de notre groupe.
C’est à bord d’un hydroglisseur que nous gagnons notre prochaine escale : L’Ermitage. Ce musée n’a pas grand chose à envier au Louvre. Il est l’un des plus prestigieux au monde. Il comprend cinq ensembles architecturaux dans lesquels se répartissent les collections : le palais d’Hiver, le Petit Ermitage, le Vieil Ermitage, le Nouvel Ermitage et le théâtre de L’Ermitage.
Dans le palais d’Hiver, l’escalier d’honneur à double révolution appelé escalier des Ambassadeurs ou du Jordan, en marbre de Carrare, orné de stuc et de dorures, annonce déjà la magnificence de plusieurs salles (salle Pierre le Grand due à Monterrand ; grande salle du trône : parquet splendide, colonnes de marbre blanc ; salle de bal ; salles de concerts : châssis d’Alexandre Nevski en argent massif ; salle de malachite : étonnant mariage des ors des lustres avec le vert des colonnes). Les collections couvrent l’art du monde entier depuis la préhistoire jusqu’au 20e siècle. L’art de l’Europe occidentale y occupe une place de choix notamment l’école italienne ( Léonard de Vinci : Madone Benoît, Madone Litta ) et l’école hollandaise : plusieurs Rembrandt dont Sainte Famille, Portrait d’un vieillard en rouge ainsi que le célèbre Retour de l’enfant prodigue. Impossible de tout voir car nous n’avons accès qu’à 15 000 des 3 millions d’oeuvres que recèle ce fabuleux musée.
Après tant de merveilles, nous faisons une petite halte magasinage pour permettre à tous d’acquérir le souvenir qui rappellera ce fabuleux voyage dans le passé de Pierre le Grand et de Catherine.
Nous regagnons le navire et nous nous dépêchons d’aller manger, car ce soir le spectacle sur le Brilliance vaut vraiment le détour. Une troupe de danseurs, chanteurs et musiciens de Saint-Petersbourg promet de nous en mettre plein la vue et les oreilles; prélude à notre deuxième journée en sol soviétique. À demain!