La Maison du Potier, le port de Grande-Entrée et le Centre du phoque

Bonjour à toutes et tous,

Tout d’abord, afin de nous suivre plus facilement, laissez-moi vous présenter les Îles. L'archipel comprend une douzaine d'îles, dont six sont reliées entre elles par 4 longues dunes de sable et 2 ponts. Ce sont, du bout de la pointe nord au bout de la pointe sud:  l'île de la Grande Entrée, où nous sommes logés,  Grosse-Île, Île de la Pointe aux Loups, Île du Havre aux Maisons, l'Île du Cap aux Meules et l'Île du Havre Aubert. Deux autres îles de superficie importante s'ajoutent à celles déjà mentionnées : l'Île d'Entrée, habitée et située à 10 km à l'est de Havre Aubert et l'Île Brion, inhabitée et située à 16 km au nord de Grosse Île. Le village principal de chaque île porte le nom de l'île.  Depuis le 1er janvier 2002, les îles sont réunies en deux municipalités : la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine et celle de Grosse-Île.  D'autres petites îles et îlots complètent le tableau : le Rocher aux Oiseaux, l'Île aux Loups Marins, l'Île aux Cochons, le rocher du Corps Mort et quelques autres encore.

Nous débutons notre journée par un bon petit-déjeuner consistant. Tous étaient bien reposés pour partir à la découverte des îles. Josée, notre charmante guide très colorée (elle nous fait bien rire avec ses expressions qu’on doit quelquefois lui faire répéter!), nous attendait encore avec un superbe sourire pour venir avec nous faire nos balades de la journée. La pluie nous accompagne pour cette journée, mais comme disait Josée, nous avons tous le soleil dans notre coeur. Aujourd’hui, comme nos déplacements étaient bien proches de notre auberge, nous avions un autobus scolaire conduit par la très joviale Karine. Cela nous rappelait le bon vieux temps, de prendre place en autobus scolaire pour de très courts trajets aux alentours. 

Ce matin, visite de Old Harry. Nous allons à la rencontre de la potière du coin. Quel travail et surtout quelle belle artiste passionnée. C’était bien intéressant de la rencontrer. Plusieurs se sont fait plaisir par de magnifiques achats de pièces uniques. De l’autre côté de la rue se trouvait la « Petite école rouge » ainsi que le musée du vétéran. Wow! Nous avons vraiment aimé ces visites commentées. J’ai rarement visité un musée de guerre avec autant de sentiments et d’émotions transmis par la dame de l’endroit. On se sentait presque faire partie de la même famille. Bravo à vous les gens des Îles pour nous transmettre si bien votre vécu.

Nos nouveaux voyageurs me disent combien maintenant (et on ne fait que commencer!), ils comprennent la différence de Voyage Louise Drouin! J’en suis bien contente.

Après ces intéressantes visites, nous voici de retour à notre auberge pour le dîner. Ce midi, nous avions deux choix comme toujours et les amateurs de poissons ont bien entendu choisi les galettes de poissons à la morue. C’était bien bon. Un peu de repos et nous partons à nouveau pour notre nouvelle destination: le port de Grande Entrée, le plus grand port de mer de l’est du Canada pour la pêche aux homards. On s’arrête quelques instants à la boutique de la Salicorne, certaines personnes sont intéressées par l’achat de bottes en loup-marin. Puis on s’installe bien au chaud et à l’abri de la pluie dans notre autobus et Josée nous parle de la pêche au morse (vache marine) de l’époque. La dernière vache marine aurait été vue en 1799, ça ne date pas d’hier! Elle nous parle un peu aussi de la chasse aux phoques et de la pêche au homard. Elle ne nous dit pas tout car nous aurons Lauréat, notre pêcheur coloré, qui viendra nous en parler plus en détail samedi qui vient.

Ce soir, notre soirée est dédiée au loup-marin. Nous avons tout d’abord droit à une visite guidée du Centre du phoque, qui se trouve sur le terrain de la Salicorne. Pas besoin d’aller très loin! Et nous avons la chance d’avoir la conteuse des îles, Élaine Richard, qui viendra nous présenter son spectacle demain soir, pour nous parler du phoque. Tout un spectacle qu’elle nous donne. Elle est drôle tout en nous renseignant sur la vraie vie des chasseurs de phoques.

On nous dit qu’il y a trop de phoques et que l’on n’est pas près de manquer de loups marins. Il faut, au contraire, contrôler leur population. Ils sont actuellement plus de six millions ici et on en a tué 125 cet hiver! Selon Pêches et Océans Canada, la population élevée de phoques est en partie responsable de la pénurie de morue. La viande de phoque est riche en protéines avec seulement un très faible % de matières grasses. Importante ressource de vitamine B12, de protéines, fer,  le phoque aide à soigner les grands brûlés et est bon pour le diabète et les articulations.

Parmi les mammifères marins, les phoques suscitent le plus d'attention tant par leur nombre que par l'intérêt qu'on leur porte. Quatre différentes espèces de phoques cohabitent aux Îles de la Madeleine: Phoque gris, phoque commun, phoque du Groenland, phoque à capuchon. Le phoque gris est une espèce qui fréquente les eaux tempérées à proximité des côtes, des îlots rocheux et des bancs de sable. Il est facilement reconnaissable à sa taille (les adultes pèsent en moyenne 275 kg), ses narines en forme de « W », sa couleur foncée, sa tête noire et surtout son museau allongé. On appelle généralement cette espèce «tête de cheval» à cause de cette caractéristique. Il s'agit en fait de l'espèce de phoques la plus présente en saison estivale. Le phoque commun est beaucoup plus petit (les adultes pèsent en moyenne 90 kg) et plus pâle que le phoque gris. Son museau est également plus court et ses narines rapprochées se joignent presque en un « V ». Il passe de longues heures sur les bancs de sables, les rochers et les récifs découverts à marée basse. Au retour de la marée, il quitte son observatoire en quête de nourriture.

Cette chasse est l'une des plus anciennes traditions des Madelinots. Elle permettait aux madelinots de survivre aux hivers. La mauvaise presse a réduit les débouchés pour ces produits. La chasse ne sert plus qu’à leurs besoins principalement. C’était vraiment intéressant et on comprend beaucoup mieux l’histoire de loups marins des îles de la Madeleine.

Après cette très intéressante conférence, nous avons pu faire une petite dégustation de loup marin. Le cuisinier de La Salicorne s’est « r’viré sur un 10 cents » comme on dit pour nous préparer une dégustation de 3 produits. Ce fut suivi par un excellent souper 4 services, incluant bien sûr du loup-marin pour ceux qui voulaient poursuivre l’expérience.

Voilà pour cette belle journée remplie de belles rencontres.

Dans les photos, vous allez retrouver des photos prises hier de nos voyageurs Jean-Louis, Diane et Christine. Merci du partage!

Martine et ses amis voyageurs