Bonjour! Aujourd’hui, la journée commence de bonne heure… à l’heure des pêcheurs! Pour ceux qui le veulent, nous partons très tôt de l’Auberge (3h30!) pour nous rendre au quai où nous assistons au départ de la flotte d’homardiers. Nous sommes 16 lèves-tôt qui ne veulent rien manquer de leur voyage! Il y a de l’effervescence dans l’air! Nous voyons une trentaine de bateaux partir sur une mer assez calme. C’est tout un privilège d’avoir accès à ce départ. Même à cette heure, les pêcheurs répondent encore de bon coeur à nos questions. On a même le plaisir de voir le soleil se lever tranquillement à l’horizon. Les pêcheurs nous ont expliqués qu’ils partent si tôt car ils ont environ 1h30 de route pour se rendre à leurs lignes et que la pêche est permise à partir de 5h le matin. Voilà! Puis nous retournons à l’auberge pour reprendre un peu de sommeil…
Après le petit-déjeuner, une autre magnifique matinée s’offrait à nous. Louise Drouin et ses amis des îles nous ont préparé un itinéraire parfait, pour ne rien manquer de cet archipel. Ce matin, nous avons le bonheur de revoir Karine, notre chauffeure de bus d’écolier. Elle est vraiment charmante. Elle nous a même préparé un petit cadeau souvenir qu’elle a fait tirer parmi ses écoliers les plus tranquilles. Et c’est Esther qui a gagné! Bravo et merci Karine!
Nous quittons donc ce matin pour un petit 15 minutes de route vers la mine de sel Seleine. Le centre d’interprétation étant fermé, Josée a choisi un lieu unique pour nous en parler: au sommet d’une butte qui nous offrait une merveilleuse vue sur la mine et les environs. Je vous ajoute un peu d’informations sur la mine qui est le troisième employeur sur les îles après les pêches et le tourisme. Voici un peu de cette histoire :
En 1972, la Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM) découvre sept dômes de sel aux Îles-de-la-Madeleine, soit l’une des plus grosses structures salifères en Amérique du Nord. Au début des années 80, on construit alors un complexe minier à Grosse-Île, afin d’extraire du sel dans le dôme situé le plus près de la surface. Depuis, ce sel servant au déglaçage des routes est exporté par bateau vers le Québec, Terre-Neuve, le Nouveau-Brunswick et les États-Unis. Une grande partie de ce sel est achetée par le Ministère des Transports. Annuellement, ce sont plus de 1,2 millions de tonnes métriques de sel qui sont extraites aux Îles. L’exploitation souterraine de la mine se situe actuellement à une profondeur de 454 mètres. Afin d’extraire le sel, le minage s’effectue sur plusieurs niveaux. Grâce aux différentes galeries créées, les mineurs peuvent faire circuler les équipements d’un endroit à l’autre. Mines Seleine compte environ 150 employés, dont la grande majorité sont Madelinots.
Puis, notre journée Homard continue… on retourne au quai de Grosse-Île où Josée nous parle d’un maillon important de la pêche ici, soit la coopérative Cap Dauphin qui compte une centaine de membres pêcheurs de homards sur les 325 pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine. Nous découvrons un autre côté de l’exploitation de cette industrie première. Nous avons encore le bonheur de voir les bateaux de pêche, cette fois revenir au port, encore chargé de homards. Les pêcheurs nous disent qu’ils ont fait une bonne pêche. Ils en sont bien contents.
Puis on retourne au port de Grande-Entrée où le très gentil (et beau!) Carlo nous attend pour participer à une dégustation d’huîtres, exclusive à notre groupe, directement sur le site du mariculteur. Wow! Quelle belle découverte! Carlo nous a partagé de façon interessante son histoire de la culture des moules, qui a été remplacée par la culture des huîtres. Des mariculteurs des Îles-de-la-Madeleine deviennent les premiers à commercialiser une huître du Québec. Ils travaillent très dur pour arriver à produire ces délicieuses huîtres localement. Les jeunes huîtres mises en élevage mesurent 35 millimètres. Elles sont placées dans des cages immergées en mer. Les mariculteurs les visitent régulièrement pour les reclasser par taille. Les mollusques prennent de cinq à six ans pour atteindre la taille commerciale de 75 millimètres, soit le format dit « choice ». Nous avons dégusté ces délicieuses huîtres qui ont un goût un peu plus salé compte tenu de leur élevage en bassin d’eau de mer naturelle. Nous les retrouvons au Québec sous la marque « Huîtres de la Grande-Entrée » et c’est un excellent produit local à découvrir.
Après cette dégustation, qui n’était qu’une entrée… , on retourne à la Salicorne pour prendre le temps d’un bon dîner.
Cet après-midi, nous faisons la découverte d’une des plus belles plages au monde selon le célèbre magazine National Geographic: la plage de Grande Échouerie, sur Grosse-Île. Dès notre arrivée, nous sommes bien impressionnés par la longueur de la plage. Si l’on désire marcher, c’est la bonne plage car on pourrait marcher 21 km en suivant la mer et… espérer un transport sur roues pour le retour! Josée nous mentionne que plusieurs font cette marche en 8 heures environ. Nous avons eu du temps libre pour nous promener. Il n’y a que Manon et moi qui avons osé mettre nos pieds à l’eau. Elle n’était pas froide, l’eau était glaciale à ce temps-ci de l’année!!! Ici, ils ont le sable blanc qui chante! Il suffit de marcher en glissant les pieds dans le sable pour l’entendre chanter, c’était bien amusant.
Et notre journée est encore loin d’être finie! Nous poursuivons par une activité amusante… Sous la supervision et l’enseignement de notre guide Josée, nous apprenons les rudiments d’un masque de beauté rajeunissant à l’argile! On nous promet 10 ans de moins… Remplis d’espoir, nous suivons ses directives et nous nous appliquons la boue d’argile naturelle des îles. C’est amusant et l’on rigole tous ensemble. Le ridicule ne tue pas donc nous embarquons dans l’aventure! J’ai un super groupe qui participe avec plaisir. Nous devons conserver ce masque un bon 10 minutes en tentant de nous détendre, ce que plusieurs ont réussi à faire. Vous nous direz à notre retour si ce masque à fait une différence! ; )
Juste avant le souper, nous avons une formation pour savoir comment manger du homard à la manière des Madelinots! Je ne vous dévoile pas tous leurs secrets, il faudra venir aux Îles pour les connaitre! Nous avons obtenu notre « Certificat de mangeur de homard des Îles » après la formation mais avant de manger notre homard. Je pense que certains n’auraient pas obtenu la note de passage si le certificat avait été donné après le repas !!!
Comme tous les soirs , nous avons un souper 4 services, et ce soir, c’est bien sûr le homard qui est à l’honneur en plat principal. Que c’était bon! Un vrai délice!
Je dois dire que la chimie est excellente dans le groupe. À tous les repas, les gens se mêlent et prennent plaisir à rencontrer leurs compagnes et compagnons de voyage. Nous avons vraiment du bon temps.
Bye bye et à demain!
Martine et ses amis voyageurs