Aujourd’hui est une journée bien spéciale pour 21 passagers de Voyage Louise Drouin. Eh oui, c’est ce matin que mon premier groupe partira pour les belles Îles de la Madeleine. Un voyage bien attendu de la part de ces bons voyageurs: enfin un petit retour à nos bonnes habitudes de voyage. J’ai même appris de mon consolidateur que Voyage Louise Drouin a été durant cette pandémie la seule agence au Canada à avoir réalisé 3 groupes. Cela explique facilement ce que nous vivons en tourisme en ce moment. Voyons le positif: je suis si chanceuse de partir faire la découverte des îles de la Madeleine en compagnie de mon accompagnatrice spécialiste des îles, Monique Tremblay. Et c’est difficile à croire peut-être, mais je suis cette fois-ci voyageuse dans ce groupe. Pour ma part, je suis fébrile surtout que je n’ai pas eu encore la chance de découvrir ce coin de notre beau Québec qui ensorcelle tous ceux qui y déposent leur bagage. Je suis bien certaine déjà, que je ne ferai pas exception et que je tomberai en amour avec les gens et la belle grande nature.
Monique et moi arrivons à l’aéroport vers 5h30 pour notre vol prévu à 8 heures ce matin. Comme c’est un voyage au Québec il n’y aura que la sécurité et aucun contrôle douanier. Je ne me souviens pas d’avoir voyagé en avion, qu’avec comme document à présenter, mon permis de conduire. Cela est déjà du nouveau pour moi la grande globe-trotteuse.
Nous entrons par la seule porte de l’aéroport prévue pour l’entrée des voyageurs uniquement. Un petit contrôle et on se dirige vers le comptoir d’Air Canada où nous sommes pris en charge par des gentils agents qui s’occupent de nous pour notre enregistrement aux bornes à cet effet. On dépose nos bagages et nous voici dans la ligne sans file d’attente car on se sent seuls mais vraiment tout seuls dans l’aéroport.
On passe la sécurité et on retrouve de l’autre côté quelques points de restauration ouvert pour un petit-déjeuner avant de monter à bord. Notre vol est en temps et nous nous habituons au masque que l’on doit porter dans l’aéroport. Finalement, on l’oublie un peu ce masque et si on l’enlève on l’oublie vraiment…. Ce qui m’est arrivé avec mon joli masque à cœur...qui est sagement resté....aux toilettes….! Comme j’en ai d’autres, on fera avec.
L’embarquement se fait sans problème et avec beaucoup de respect. Nous prenons place à bord d’un Dash-8 400 de 80 personnes. Comme c’est deux rangées de deux bancs par rangée je peux dire que l’avion est assez complet.
Un petit vol de moins de 2 heures et nous voici arrivés aux Iles avec un soleil resplendissant. Le tout petit aéroport nous accueille sur la piste et nous sommes en attente de nos valises qui arrivent rapidement. Notre charmante guide, Josée et notre chauffeur-guide, Damien nous attendent à l’extérieur et déjà on sent la chaleur humaine des îles. C’est aussi un autre tour de chance car notre compagnie d’autobus des îles a plaqué son autobus parce que j’avais 3 groupes aux Iles cet été.
Nous sommes chanceux et surtout vraiment bien traités. Notre chauffeur a déjà noté les noms des personnes en haut des bancs car nous devons rester dans ce banc pour la journée. Et oui, on garde le masque à bord. Par contre au grand air des îles tout en respectant la distanciation nous l’enlevons pour respirer à fond cet air marin. Et c’est si oxygénant de respirer à fond. Nous tombons sous le charme de Josée. Et que dire de Damien qui nous parle de ses îles et de son histoire. Il en connaît des choses ce gentil madelinot. Nous nous arrêtons à un premier point de vue pour un petit partage de jus de bienvenue. Comme la mer nous hypnotise déjà, nous prenons rapidement le rythme des îles et nous sommes charmés.
Notre arrivée à la Salicorne où déjà nos chambres nous attendent, prêtes pour nous. On s’installe et on se dirige à la salle à manger.
Une première découverte locale délicieuse et vraiment proche d’une bonne cuisine authentique et familiale. Après ce bon repas nous repartons avec Damien pour se diriger vers le port de Grande Entrée, le plus grand port de mer de l’est du Canada pour la pêche aux homards. Nous rencontrons Lauréat, ce pêcheur passionné qui ne demande qu’à nous partager ses connaissances sur les pêcheurs et leur vie. Nous découvrons leurs bateaux pour différents types de pêche. La saison du homard se termine normalement vers la mi-juillet et en ce moment c’est la pêche au flétan et au maquereau. Ce passionnant madelinot, nous embarque dans ses histoires et nous avons eu la chance d’aller visiter son bateau amarré au quai. Dans tous ces récits nous retenons le coût d’un permis pour la pêche aux homards où le capitaine de son bateau de pêche doit acheter ce permis à souvent plus de 500 000$... Oui c’est un peu comme pour nos agriculteurs et leur quota de lait. Il nous parle aussi de cette année avec le COVID ou pour la première fois de ses 145 ans d'histoire, la mise à l'eau des cages, qui marque le début de la pêche au homard aux Îles-de-la-Madeleine, s'est déroulée d'une façon inusitée. À 5h du matin samedi, en raison des risques de propagation de la COVID-19, les quais où se rassemblaient traditionnellement des milliers de personnes pour assister au grand départ des 325 bateaux, étaient déserts. Pas de festivités, pas de feux d'artifice. L'ombre au tableau de cette saison est davantage l'inconnu auquel devaient faire face les pêcheurs de homard. Ils étaient partis en mer sans connaître le prix qu'ils auraient pour leur butin et sans savoir la façon dont réagiraient les marchés. Malgré les incertitudes, les pêcheurs étaient heureux d’après Lauréat. Ça leur faisait du bien de passer à autre chose. La pêche, c'est la vie, la vitalité, le retour du printemps. La COVID était loin. Ça faisait du bien. On l'entendait partout! Prendre le large, se retrouver au milieu de l'océan, n'est-ce pas là la plus belle image d'un déconfinement total?
L’on apprend aussi que le permis pour le crabe est le plus dispendieux soit souvent plus de 1 million de dollars...on agrandit les yeux! Tant mieux car ils ont eu une de leur meilleure saison de homards cette année. Nous allons en profiter dès ce soir avec pour ceux qui le désiraient manger leur soupe-repas avec homard. Que c’était bon!
En soirée, nous avons été invités à participer à une soirée typiquement madeleinoise. Un endroit unique nous attendait sur le perron de l’église. Deux conteurs et deux musiciens nous ont fait découvrir la culture des îles en chansons et légendes. Le plus amusant étaient les madelinots de la ville venus les entendre et ce dans leur voiture. Nous nous sommes bien amusés et cela tout en admirant le superbe coucher de soleil.
Une très belle journée aujourd’hui et dire que c’était seulement la première, wow! Hâte à demain et merci à Monique pour cette belle découverte. Monique se donne tellement pour nous faire aimer ses îles c’est très agréable de les découvrir avec elle.
À demain
Louise