Accompagnée par
Louise Drouin
Villes visitées
Grande-Entrée; Cap-aux-Meules; Ile du Havre-Aubert; Grosse-Ile; Havre-aux-Maisons

Une petite idée de la température qui nous attend ce matin… pas besoin de réfléchir longtemps, eh oui encore du soleil!  Nous sommes vraiment très près d’une partie parfaite ou d’un voyage parfait!  Comme la perfection n’existe pas, je peux tout de même vous dire que cette semaine qui approche de la finale est vraiment presque parfaite.  Le soleil nous attend avec un peu de vent ce matin mais si agréable. Les madelinots eux ont chaud…. On en rit car pour nous c’est la perfection pour la température. 

Une autre belle journée nous attend encore une fois.  Monique nous a préparé un itinéraire parfait, pour ne rien manquer de ces îles, qu’elle aime tant.  Nous quittons donc ce matin pour un petit 15 minutes de route vers la mine de sel, Seleine. Je vous ajoute un peu d’informations sur la mine qui est le troisième employeur sur les îles après les pêches et le tourisme. Nous avons eu droit à une très intéressante visite par une autre passionnée de son travail, Linda. Elle n’a pas ménagé ses informations pour nous expliquer ce que la mine est pour les madelinots. C’était des plus intéressants. Voici un peu d’histoire maintenant :

Histoire et méthode d’exploitation : En 1972, la Société québécoise d’exploration minière (SOQUEM) découvre sept dômes de sel aux Îles-de-la-Madeleine, soit l’une des plus grosses structures salifères en Amérique du Nord. Au début des années 80, on construit alors un complexe minier à Grosse-Île, afin d’extraire du sel dans le dôme situé le plus près de la surface. Depuis, ce sel servant au déglaçage des routes est exporté par bateau vers le Québec, Terre-Neuve, le Nouveau-Brunswick et les États-Unis. Une grande partie de ce sel est achetée par le Ministère des Transports, Mobilité durable et Électrifications des transports du Québec. Annuellement, ce sont plus de 1,2 millions de tonnes métriques de sel qui sont extraites aux Îles.

Mines Seleine est aujourd’hui la propriété du groupe minier Allemand K+S qui se spécialise dans la production de sel et de potasse. Cette compagnie exploite ainsi la seule mine de sel au Québec, et deux autres au Canada, soit une en Ontario et une en Nouvelle-Écosse, dont les produits sont distribués sous la marque Windsor, disponibles dans les marchés de l’archipel.

L’exploitation souterraine de la mine cumule actuellement une profondeur de 454 mètres. Afin d’extraire le sel, le minage s’effectue sur plusieurs niveaux selon la méthode des chambres et piliers, dont les piliers servent à assurer la stabilité du gisement. Grâce aux différentes galeries ainsi créées, les mineurs peuvent faire circuler les équipements d’un endroit à l’autre.

Mines Seleine compte environ cent cinquante employés, dont la grande majorité sont Madelinots. Les postes occupés se répartissent entre autres dans les secteurs de l’exploitation minière, de l’entretien mécanique et électrique, de l’ingénierie et de l’administration. L’entreprise a mis en place plusieurs comités paritaires permettant une participation active de sa main d’œuvre syndiquée. Chez Mines Seleine, le travail d’équipe et la collaboration font partie intégrante de la culture d’entreprise, encourageant ainsi une ambiance de travail stimulante.

L’entreprise ne ménage pas ses efforts pour assurer la sécurité et la santé de ses employés afin de réduire les risques d’accident et d’incident. Elle offre donc de la formation à tous ses nouveaux employés, ainsi que des suivis de formation en continu sur la sécurité et les équipements. Les formations modulaires du travailleur minier, obligatoires pour travailler de façon autonome dans un secteur minier, sont développées en collaboration avec la Commission scolaire de Val-d’Or et octroyées localement par deux formateurs certifiés. Également, une équipe locale de sauveteurs miniers formée d’environ vingt employés est prête à intervenir à tout moment si une urgence se présentait.

Comme nous avions divisé le groupe en deux, c’est maintenant à notre tour de retourner au quai de Grande Île pour y rencontrer Mario qui est un maillon important pour la coopérative Cap Dauphin qui compte 99 membres pêcheurs de homards sur les 325 pêcheurs des îles de la Madeleine. Nous découvrons un autre côté de l’exploitation de cette industrie première. Si les Îles-de-la-Madeleine sont de plus en plus connues pour leur industrie touristique, elles dépendent aussi d’une autre industrie majeure; la pêche au homard.

En plus des 325 propriétaires de permis et de leurs assistants, le homard fait vivre de nombreuses personnes dans des entreprises du secteur liées à l’achat, à la préparation et au transport des produits. Nous apprenons comment ils peuvent conserver leurs homards dans des conditions parfaites pendant quelques mois. Cette année la pêche, malgré un départ chancelant a été une très bonne année.  La production de la coop est presque entièrement vendue aux USA, un peu au Nouveau-Brunswick et à l’Île du Prince Édouard mais pas chez nous. Ils visent la vente d’un produit parfait car tous les homards qui ont des imperfections sont vendus pour la transformation. Ils ont aussi créé un petit restaurant rapide spécialisé en vente de poisson et homard. Nous avons été si chanceux aujourd’hui car c’était la journée pour la transformation du flétan. Nous avons vu comment on fait les filets de flétan et je peux vous confirmer que ça ne sentait pas le poisson dans l’usine. Encore ici ce fut bien intéressant d’écouter Mario nous parler de la pêche et des quantités astronomiques de homard qui est pêchées dans les îles.

Un petit arrêt à la Holy Trinity church avant de revenir à notre auberge. Un excellent repas nous y attendait avec pour ceux qui le désirait, le célèbre guédille aux homards. Je peux vous dire que nous avions un gros homard en morceau dans ce délicieux pain.

En après-midi, ce fût le tour d’un intéressant exposé sur la culture des moules qui a déjà eu lieu aux Îles et remplacée par la culture d’huîtres. Des mariculteurs des Îles-de-la-Madeleine deviennent les premiers à commercialiser une huître du Québec. Comme ils travaillent dur pour arriver à produire ces délicieuses huîtres localement. Les jeunes huîtres mises en élevage mesurent 35 millimètres. Elles sont placées dans des cages immergées en mer. Les mariculteurs les visitent régulièrement pour les reclasser par taille. Les mollusques prennent trois à quatre ans pour atteindre la taille commerciale de 75 millimètres, soit le format dit « choice ». Nous avons dégusté ces délicieuses huîtres qui ont un goût un peu plus salé compte tenu de leur élevage en bassin d’eau de mer naturelle.  Nous les retrouvons au Québec et c’est un excellent produit à découvrir.

Un peu de temps pour boucler les valises avant notre surprise pour l’apéro. Avec de l’aide de Lauréat, notre pêcheur de homard, j’ai organisé un petit apéro sur une superbe plage pour notre dernier souper tous ensemble. C’était un beau moment et les photos de mes voyageurs sont magnifiques. L’air marin nous a tous donné un beau teint.

De retour pour le souper, eh oui c’est déjà le dernier. Encore une fois, un excellent repas pour les amateurs de crabe car nous avions du crabe des îles à déguster. Pas besoin de vous confirmer que manger du crabe frais c’est toute une différence.

Notre soirée et oui encore une belle soirée organisée par Monique, celle de recevoir le célèbre plongeur en eaux glaciaires, Mario Cyr.  Mario, ce madelinot est souvent comparé au Cousteau des eaux glaciaires.

Mario Cyr est considéré comme l’un des plus grands spécialistes au monde de la prise de vue sous l’eau. Ses plongées en eaux glacées nous amènent à la rencontre exceptionnelle des ours polaires, des morses et des requins blancs, pour ne nommer que ceux-là!  Ce Spielberg des profondeurs captive ses auditoires par ses récits, aventures et découvertes incroyables sur le monde animal et les beautés des milieux qu’il a explorés. Son histoire démontre aux élèves l’importance de l’effort, de la persévérance et de croire en ses rêves. Ce vulgarisateur émérite sensibilise son auditoire aux enjeux environnementaux et à l’importance de préserver ce précieux héritage. Photographe et excellent narrateur nous avons été charmés encore une autre fois. En plus c’était une conférence privée donc juste pour nous. Il nous a partagé sa grande passion de plongeur et photographe et nous étions tout ouïe pour l’écouter nous en parler.

Déjà le temps d’aller au lit et de rêver de toutes ces beautés qui nous ont charmés durant notre voyage aux Îles.

A demain!   Il nous reste encore des choses à voir!   Dire que j’ai déjà entendu qu’il n’y a rien à voir aux Îles, bien ils n’ont jamais voyagé avec Monique, ma spécialiste des îles entourée de ses amis madelinots.

Louise