Il fait bon ce matin et le soleil est au rendez-vous encore aujourd’hui pour notre grand bonheur. C’est suite à notre succulent petit-déjeuner que nous partons à la rencontre des rares éléphants habitant le désert lors d’un safari qui nous emmènera au coeur des plaines arides et poussiéreuses du Damaraland.
Le Damaraland était un bantoustan autonome situé dans l'Ouest de la Namibie entre 1980 et 1989. Il regroupait des Africains de l'ethnie Damara et la langue officielle était le nama. Le terme est toujours utilisé dans un contexte touristique, la région comprenant divers points d'intérêts tels le Brandberg, la forêt pétrifiée du Damaraland, Twyfelfontein, le Vingerclip Rock Formation ou le Spitzkoppe. D'une dimension de 47 990 km2, le Damaraland avait une population d'environ 44 000 habitants en 1964. Le territoire du bantoustan était en grande partie situé dans le désert du Namib et longeait la côte des squelettes sans jamais avoir accès à l'océan Atlantique. On trouve de temps en temps des restes de forêts pétrifiées, signes que la végétation et le climat étaient totalement différents il y a des millions d'années. La région est également riche en peintures rupestres. Nous avons l’opportunité de découvrir des éléphants, animaux parfaitement adaptés à leur environnement, capables de résister aux conditions rigoureuses et sèches de la région. Ils requièrent beaucoup moins d'eau que les autres éléphants d'Afrique et se drapent de boue et de poussière pour protéger leur peau du soleil.
Il ne fait pas encore bien chaud mais c’est bien emmitouflés que nous quittons notre bel hôtel pour aller à la recherche de nos éléphants. Les matins dans le désert sont souvent froids mais bien habillés nous sommes confortables. Nous montons dans nos 3 jeeps conduits par des gentils ranchers. Mon Jeep est conduit par la seule femme de l’endroit, Rosie qui est vraiment très renseignée et gentille. L’on circule en tout premier lieu dans les routes non asphaltés qui laisseront la région des gros rochers autour de notre hôtel. Les paysages sont lunaires, mars, pluton, la lune on ne sait pas trop mais nous nous sommes charmés par ce décor féérique. Nous apprécions le décor et nous rencontrons quelques animaux mais les éléphants ne sont pas pour l’instant au rendez-vous. Rosie semble confiante et elle avait raison nous voici face à quelques éléphants du premier clan. Elle nous explique qu’ils sont souvent divisés en deux familles mais qu’ils se retrouvent de temps à autre tous ensemble. Nous les admirons et apprécions la chance de les avoir trouvés lors de leur lunch dans le lit de la rivière asséché. Nous nous en approchons avec délicatesse mais la proximité nous permet de les découvrir de plus près. Ce n’est pas tout: nous avons droit au spectacle de girafe oui un autre beau groupe d’au moins 7 girafes se déplacent et nous observent. Nos appareils photos sont en feu! Elles sont bien élégantes ces girafes.
Un peu plus loin nous retrouvons l’autre famille d’éléphant c’est notre chance aujourd’hui. Voici l’heure du café et beignets servi dans la nature. Nos ranchers ont choisi un endroit tranquille où les trois jeeps s’installent. Nous étions à la fin de la pause et nos ranchers nous disent de retourner rapidement dans les jeeps car 3 éléphants s’approchaient de nous. Ce fût rapide et nous étions tous à bord. Rosie nous explique qu’ils sont curieux et que s’ils s’approchent de nous de ne pas crier ni faire de mouvements brusques. Nous l’écoutons car un des jeunes adolescents s’approchent et entre sa tête dans la jeep c’était vraiment un super moment de surprise. Les photos de Sophie prises sur le vif sont assez convaincantes!
C’est le temps de revenir au lodge et nous jetons un dernier coup d’œil sur les splendides paysages. Nous revenons au lodge pour nous changer car il fait déjà bien chaud et comme nous reprenons l’autobus il fera bon en route vers Swakopmond. Comme nous avions un peu de route à faire nous avions choisi de prendre des boîtes à lunch pour manger à notre rythme dans l’autobus. Il était vraiment bon ce lunch et comme cela, nous avons sauvé du temps.
L’après-midi, continuation vers Swakopmund où, dès notre arrivée, Léonce nous parle de cette station balnéaire populaire auprès des touristes européens et sud-africains. L'attrait de la ville est son architecture germanique du bord de la Baltique du début du XXe siècle, ses promenades où il fait bon flâner ou les pâtisseries de la Kaiser Wilhelm Strasse. Swakopmund fut fondée en 1892 par les colons allemands à une cinquantaine de kilomètres au nord du grand port de Walvis Bay. Elle compte aux alentours de 42 000 habitants. C'est sans doute la ville de Namibie où on parle le plus allemand (importante communauté germanique) et afrikaans. Elle est d'ailleurs considérée comme l'une des villes les plus blanches d’Afrique australe.
En 1896, Swakopmund devient un district du Sud-Ouest africain allemand, et la compagnie maritime Woermann établit une liaison bimensuelle entre l'Allemagne et Swakopmund (qui devient mensuelle à partir de 1899). La ville se développe rapidement grâce aux pêches industrielles. De 32 résidents en 1895 à 617 en 1902, la ville atteint 2 792 habitants en 1910. En 1909, Swakopmund est l'une des six villes coloniales allemandes à acquérir le statut de municipalité. En 1914, la construction d'une jetée métallique débute, visant à remplacer celle en bois. Elle est interrompue par les débuts de la Première Guerre mondiale. Swakopmund, attaquée par la marine britannique, est évacuée. En janvier 1915, elle est occupée par les troupes de l'Union de l'Afrique du Sud. En juillet 1915 seulement, les Swakopmunders obtiennent l'autorisation de revenir chez eux. Dorénavant gérées par l'Afrique du Sud, les activités du port de Swakopmund sont transférées à Walvis Bay tout comme les services de l'administration centrale. Les conséquences économiques pour Swakopmund sont dramatiques. La ville perd des habitants, et les commerces ferment les uns après les autres. En octobre 1923, le paragraphe 8 des accords de Londres scelle l'avenir de Swakopmund, destinée dorénavant à devenir une station balnéaire. La création des infrastructures adéquates est financée par le gouvernement. La zone portuaire est alors transformée en front de mer avec plage, promenade, pavillons de musique et restaurants. L'activité économique est relancée.
Swakopmund devient alors la première station balnéaire et village de vacances du Sud-Ouest africain. Après la Seconde Guerre mondiale, elle devient une destination prisée des Sud-Africains. Les équipements de la ville sont développés (piscine olympique, hôtellerie, chambres d'hôte, magasins...). La découverte d'uranium à Rössing, à 70 km de la ville, et l'exploitation de la mine contribuent également au développement économique de la ville et de ses infrasctructures. C'est une des villes les plus modernes de Namibie. C’est bien vrai car on ne se sent pas du tout en Afrique dans cette ville moderne. Après l'indépendance en 1990, la ville confirme sa vocation touristique internationale, et devient une des destinations favorites des Allemands en Afrique.
Nous sommes heureux de nous installer ce soir pour 3 nuits dans un charmant complexe hôtelier situé sur le bord de la mer. Les chambres sont jolies et modernes tout comme la ville. Pour le souper nous étions attendus dans le cellier du complexe. Le propriétaire namibien amateur de vin s’est fait un joli cellier pour y recevoir ses amis et on peut le privatiser pour un souper ce que je me suis empressée de faire pour notre charmant groupe. Une bien belle soirée et le repas était comme toujours excellent.
Une bonne nuit de sommeil nous attendait et nous étions heureux de nous retrouver dans noter lit.
A demain et j’ai une petite pensée pour nos amis voyageurs du dernier voyage en Afrique. À Micheline et Claude, à qui je souhaite toute mes sympathies, heureuse qu’il vous ait attendu.
Sophie et les Les Louises