Accompagnée par
Louise Drouin
Villes visitées
Palerme, Bagheria, Cefalù, Agrigento, Milazzo, Lipari, Salina, Panarea, Stromboli, Taormina, Mont Etna, Catane

Nous nous réveillons de bien bonne humeur après une bonne nuit de sommeil. C’est bien nous avons une belle journée qui nous attend pour découvrir Palerme avec notre charmante guide Isabelle. Isabelle est bretonne mais elle a vécu 20 ans en Sicile. Nous quittons donc pour découvrir les plus beaux endroits de la ville dans un autobus très confortable. Mais quelle circulation à Palerme. C’est l’enfer pour notre chauffeur qui a été pris dans un bouchon à cause d’un accident ce matin en venant nous chercher à l’hôtel.

Palerme cette belle ville italienne est le chef-lieu et plus grande ville de la région de l’île de la Sicile avec environ 650 000 habitants, et formant avec ses banlieues une unité urbaine d'environ un million d'habitants. Elle se situe dans une baie sur la côte nord de l'île.

En 1969, la ville a été récompensée par le Prix de L’Europe.  

Le prix de l'Europe est une distinction instituée en 1955 par le comité des ministres du Conseil de l'Europe. Il est décerné chaque année à une ou plusieurs communes qui ont réalisé des efforts exceptionnels pour propager l'idéal d'unité européenne.

Nous avons décidé Isabelle et moi d’ajouter une belle visite au programme, celle du jardin botanique de la ville. La Sicile n’est pas à proprement parler connue pour ses jardins comme l’est l’Italie continentale… mais Palerme recèle un jardin d'une rare beauté, d’une incroyable flore en plein cœur de la ville et nous avions le temps ce matin d’aller y faire une petite promenade. La température était un peu triste ce matin et nous avons eu un léger crachin lors du début de notre promenade mais si peu que finalement le soleil s’est éclairci pour notre grand bonheur et le reste de la journée fût parfait avec un bon 18 à 20 degrés, c’est super comme climat.

Le jardin botanique (Orto botanico) de Palerme a vu le jour en 1789. On accède au jardin en franchissant un bâtiment de style néoclassique, de couleur ocre reconnaissable, le Gymnasium, conçu par l’architecte français Dufourny. C’est Dufourny qui implantera également la partie originelle du jardin autour de ce bâtiment, en la subdivisant en quatre parties et un système linnéen.
Le jardin fut inauguré en 1795, il sera enrichi progressivement jusqu'en 1820 de différents bâtiments et extensions dont les plus représentatifs sont le grand bassin pour plantes aquatiques puis la serre Marie-Caroline ou jardin d’hiver, ainsi qu’un ensemble de serres remarquables de plus de 1300 m2. C’est dans ce jardin que sera acclimaté puis introduit plus largement l’Eriobotrya japonica. Le grand Ficus magnolioides, qui est devenu le symbole du Jardin moderne, fut importé de l'Île Norfolk (Australie) en 1845. Ce sont actuellement plus de 12 000 espèces qui sont représentées dans le jardin de 10 hectares.  Les gigantesques Ficus magnolioïodes (Ficus Macrophylla columnaris) rythment une partie du jardin : ces arbres démesurés sont tout simplement hors norme avoisinant plus de 20 m de diamètre ! Ils possèdent des racines aériennes qui viennent s’implanter dans le sol en formant un lacis de lianes rigides extraordinaires, permettant de soutenir la prodigieuse ramure. On tombe aussi rapidement sur des bambous géants d’origine birmane (Dendrocalamus giganteus ‘Murno’) tout près du bassin. On rencontre au fil de la promenade des floraisons inconnues chez nous, comme celles du Ceiba speciosa (Kapokier), aussi appelé arbre bouteille en raison de la forme de son tronc épineux intrigant. Originaire du Brésil, ses fleurs ressemblant à des Lys sont d’un exotisme fou et Isabelle nous explique que le kapokier est un arbre sacré pour les mayas, qu'ils appelaient le yaxché. Le kapokier fournit le kapok, une fibre contenue dans le fruit qui a la propriété de rester imperméable. Cette fibre fut utilisée pour la confection des gilets de sauvetage. Nous quittons ce beau site pour nous promener dans la ville. Notre deuxième arrêt était au centre de Palerme et nous avons visité une superbe petite église, « l’Église della Martorana de Palerme »
L’église de la Martorana se distingue pour les splendides mosaïques byzantines et dorures de l’intérieur, c’était vraiment exceptionnel et nous sommes tombés sous son charme. La Martorana fut édifiée en 1149 par Georges d’Antioche, amiral syriaque du roi normand Roger II. L’église fut dédiée à Marie, d’où son nom de Sainte Marie de l’Amiral. L'église Santa Maria dell’Ammiraglio ou Sainte Marie de l’Amiral doit son nom à Georges d'Antioche, amiral en chef de la flotte de Roger 2 d'Altavilla. Le Grand Amiral, dont le titre dérive de celui d’Emir, occupait la fonction de principal conseiller du roi de Sicile.
Georges d’Antioche, officier syrien de confession byzantine, fait construire cette église au milieu du 12ème siècle à côté de son palais. Il dédie le monument à la mère de Dieu pour la remercier de la protection que celle-ci lui avait accordée durant sa longue vie d’officier marin. Ce gigantesque décor de mosaïques, qui recouvre entièrement les voûtes et les arcs de l'église byzantine, d'origine en croix grecque, est l'un des plus importants au monde. Nous avons continué sur les belles grandes places de Palerme avant de s’arrêter pour le lunch typique en plein cœur du marché de Palerme. Quelle belle expérience et amusante de déguster leurs spécialités dans la folie de ce marché. Nous nous sommes bien amusés et nous avons mangé à la bonne franquette leur spécialité accompagné d’une bonne bière. Par la suite nous avons fait un saut par la cathédrale de Palerme. La cathédrale de Palerme, dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, fut édifiée au XIIe siècle. Elle est marquée par un style arabo-normand, propre à la Sicile. 
Cela semble être beaucoup d’églises mais comme elles sont toutes différentes et superbes je peux dire que nous les apprécions toutes. En après-midi nous continuons avec la visite de Monreale.  La ville de Monreale se trouve au sud de Palerme, à près de 10 km du centre sur la pente du Mont Caputo, dominant la fertile plaine « la Conca d’oro » (la Coquille d’Or), où poussèrent pendant des siècles orangers, oliviers et amandiers, etc.
Elle est siège d’un archidiocèse, connue avant tout pour son exceptionnelle cathédrale arabo-normande, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco parmi neuf autres sites de cette époque (à Palerme et Cefalù). C’est l’un des plus beaux exemples de cette architecture, mêlant les influences normandes, arabes et byzantines. Son intérieur détonne avec les 42 mosaïques qui le couvrent entièrement. D’inspiration byzantine, elles représentent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Nous avons aussi fait un court passage au cloître de la ville avant de revenir à notre hôtel. Un peu de repos et ce soir nous sortons à nouveau pour notre deuxième souper en ville. Un charmant restaurant nous attendait, la nourriture y était encore une fois exceptionnelle et délicieuse tout comme les vins. Nous avons passé une autre magnifique journée en Sicile.

Une bonne nuit de sommeil maintenant et on se dit à demain!

Louise