Bonjour chers amis de nos voyageurs,
Tout le monde va bien et il fait beau! Nous avons eu un peu peur car ce matin à 7 heures la pluie tombait ardemment. Mais à notre départ, la température était fraîche mais agréable. Mais déjà après avoir pris notre autobus nous enlevions nos manteaux.
Après un autre très bon déjeuner, nous partons ce matin à la découverte de la ville de Gondar.
Gondar est une destination touristique renommée pour les ruines pittoresques de Fasil Ghebbi, fortification à partir de laquelle les empereurs régnaient autrefois. L’enceinte est entourée d'un rempart de 900 m de long et percée de 12 portes comme Balderas Ber, la "porte du chef de la cavalerie". La ville royale contient le palais de Fasiladas, le palais de Iyasou Ier, le pavillon de l'Allégresse de David, la salle des banquets de l’empereur Bacaffa l'Impitoyable et ses écuries, le palais de l'impératrice Mentouab, la chancellerie de Yohannès Ier et sa bibliothèque, Elfign Giyorgis et 2 autres églises. Ce site est inscrit depuis 1979 au Patrimoine mondial par l'Unesco.
Les châteaux sont assez impressionnants, compte tenu de l’époque où ils ont été construits. Il en reste les remparts et plusieurs bâtiments. On s’y promène un bon 2 heures en compagnie de notre charmant guide qui nous explique la vie à cette époque.
Avant notre repas nous sommes allés visiter l’église de la ville qui est en forme de bateau. C’est l’église de Debre Berhan Sélassié (Lumière de la Trinité), choisie comme lieu de repos final de l’arche de l’alliance. Magnifique et surtout que nous sommes arrivés durant la préparation à la messe. Nous avons pu voir et filmer les chants et musiques qui étaient très dynamiques. C’était impressionnant de voir le recueillement des croyants. Nous avons pu faire de magnifiques photos durant les chants avant la messe.
Pour dîner, on nous amène au restaurant des 4 soeurs. On nous accueille avec un cor. Le buffet est très diversifié et alléchant. Les 4 soeurs sont présentes et sont habillées de leur costume traditionnel éthiopien. Ils sont très beaux les gens d'Éthiopie!
Le buffet est vraiment excellent et on peut essayer différents mets éthiopiens du sans épice au plat bien épicé. Nous avons fait beaucoup de nouveaux essais. Il y avait, ici aussi, la cérémonie du café. Comme nous avions déjà fait la cérémonie à Libela je vous donne un peu plus d’information sur le café éthiopien.
La caféiculture en Éthiopie est une ancienne tradition. L'Éthiopie est le pays d'où le Coffea arabica, la plante donnant le café, est originaire. Les histoires relatives à l'origine du café, faisant notamment de l'Éthiopie le berceau de la caféicue lture, sont nombreuses. La légende la plus répandue soutient qu'un berger d'Abyssinie (le nord de l'actuelle Éthiopie) nommé « Kaldi » aurait remarqué que ses chèvres étaient prises d'une excitation soudaine après qu'elles eurent brouté des arbustes couverts de petits fruits rouges, le caféier.
Après en avoir parlé aux moines soufis de sa région, ces derniers, intrigués, décidèrent d'aller cueillir ces fruits qu'ils firent sécher et en préparèrent une infusion qu'ils burent avec délectation. Une autre variante de cette même légende veut que ce berger, ayant accidentellement laissé tomber une branche de cet arbuste dans un poêle, aurait été agréablement séduit par l'arôme se dégageant des fruits durant leur cuisson. Il décida de s’en préparer une décoction qu'il but avec délice.
La culture du café dans le pays occupe une superficie de 400 000 hectares et la production totale tourne autour de 230 000 tonnes par an dont plus de la moitié est consommée au niveau local où la tradition du café est bien ancrée. Loin des grandes exploitations agricoles, la caféiculture éthiopienne est presque exclusivement le ressort d’exploitations familiales d’une superficie inférieure à 10 hectares. Neuf variétés sont cultivées en Éthiopie. La plante poussant désormais dans de nombreux endroits du monde, l'Éthiopie représente environ 3 % du marché mondial.
En Éthiopie, la consommation du café se déroule le plus souvent autour d'une cérémonie traditionnelle qui peut paraître extrêmement longue puisqu'elle rassemble aussi bien la préparation que l'ensemble des rituels et que l'on appelle en amharique, jebena buna. La préparation du jebena buna est souvent l'apanage des femmes. Le café qui est servi aux convives est noir et très amer. Afin d'en atténuer l'amertume, on y ajoute généralement une grosse cuillerée de sucre. Des grains d’orge grillés, cacahuètes, du pop-corn, un mimbasha (pain traditionnel) sont presque toujours servis en accompagnement, tandis que de l'encens vient systématiquement parfumer l'atmosphère.
Après cette belle visite de la ville, nous partons dans le massif du Simien. En amharique, Simien signifie Nord. La route passe au-dessus des zones montagneuses à la beauté sauvage. Dans le parc, un grand nombre de sommets dépassent 4000 m (13123 pieds), et parmi tous, le plus élevé est le Mont Ras Dejen, à 4543 m (14905 pieds) au-dessus du niveau de la mer. Ces montagnes volcaniques ont été érodées par des siècles de pluies. Aujourd'hui, leurs sommets ont une couleur améthyste et possèdent des ravins profonds, toujours approfondis par les rivières.
Seulement 2h de bonnes routes et nous arrivons à Debark, la ville principale (40 000 habitants) où se trouve les bureaux du Siemen National Park. C’est là que nous devons nous enregistrer et prendre notre guide local et deux « scouts ». Ces « scouts » sont des gardes armés du parc et nous sommes obligés de les avoir avec nous. Ils seront nos chaperons pour nos randonnées dans le parc!
Une fois cette formalité faite, nous nous nous rendons à notre hôtel, le Simien Lodge, le lodge le plus en altitude d’Afrique. Nous sommes à 3260 mètres d’élévation et oui nous allons marcher lentement. Notre lodge est un lodge perdu dans la nature avec une vue sur les montagnes environnantes incroyable! La vue est vraiment époustouflante. Les chambres sont très bien mais le chauffage manque un peu….
Le souper est super bon servi sous forme de buffet.
Après cette belle journée nous retournons à nos petits bungalows et nous nous glissons rapidement dans nos lits car, oui, il fait froid. J’ai quelques souvenirs de certains lodges en Bolivie aussi en élévation où la température dans la chambre descendait à 14 degrés la nuit. On ne se lève pas pour rien. Mais l’air est pur et on respire à pleins poumons.
Une autre bonne journée!
À demain!
Louise