Jour 4 Le Lagon bleu et embarquement sur le navire

Bonjour parents et amis de la ‘’trempette’’,

Et oui, aujourd’hui, aussitôt le petit déjeuner déguster, nous quittons ce charmant hôtel pour aller…relaxer au célèbre Lagon bleu ou si vous préférez, le Bláa Lónið (on ne sait jamais, ce nom islandais pourrait vous être utile pour votre prochaine visite). Cette station thermale n‘a aucun comparatif avec nos stations thermales au Québec. Situé au sud-ouest de l‘Islande, à quatre kilomètres au nord de Grindavik, là-même où a eu lieu l’éruption volcanique cette semaine dont nous avons vu encore aujourd’hui, de loin bien sûr, le feu rouge s’élevé du cratère. Il nous a fallu un petit 45 minutes pour s’y rendre. Les eaux du lagon proviennent de la centrale géothermique de Svartsengi juste à côté.

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En arrivant, on constate que le site procède à des travaux d’agrandissement, quel travail de construction que toutes ces pelles mécaniques doivent utilisées pour manipuler ces roches volcaniques. Nous empruntons un petit sentier qui longe les eaux d’un bleu laiteux pour s’y rendre, ça augure bien. À l’intérieur, le site a su s’adapter aux éléments électroniques tels que; un casier de rangement par le biais d’un bracelet électronique, fini les clés accrocher au poignet. Dans notre forfait, tout est fourni; serviette et breuvage santé au bar, pour d’autres, il n’est jamais trop tôt pour contrer la chaleur que procure les eaux sulfureuses même avec une petite bière dans nos corps fraîchement éveillés, ça fait partie de l’expérience.

Mais comment ferons-nous pour imprégner des souvenirs numérisés sans risquer de ‘’mouiller’’ et détruire nos cellulaire et tablette?Il faut le faire comme dans les films de la jungle; les tenir au-dessus de nos têtes.

On savait que le site était reconnu pour ses eaux aux couleurs d’un bleu cristallin mais ici on apprend qu’elles proviennent de la réflexion particulière des rayons du soleil par les cristaux de silicate contenus dans l'eau. Il faut savoir aussi qu’elle est composée de 2,5 % de sel alors que celle de l'eau de mer islandaise est d'environ 3,4 %. Naturelle cette étendue qui forme ce beau lagon bleu? Et bien non. Les propriétaires ont entrepris la création d'un lac totalement artificiel de plus de 200 mètres de longueur dans la zone volcanique de Svartsengi, oui oui, au milieu des champs de lave et de lichen alimenté par l'eau de la centrale géothermique. Grâce à un forage à plus de 2 000 mètres de profondeur, la centrale puise une eau sous pression qui est réchauffée à …240 °C dans un réservoir d'eau de mer. La même eau permet aussi de produire de l'électricité et de chauffer les villes de : Grindavík et Reykjavik grâce à la chaleur de la terre. Il n’y a pas à dire, les islandais sont les champions de la géothermie. Je serais bien curieuse de voir leur programme d’étude universitaire dans ce domaine. Cette eau puisée est salée et très minéralisée, ne peut pas être utilisée dans le réseau, mais sert à chauffer de l'eau douce. Rien ne se perd, rien ne se crée! Et maintenant la recette gagnante? Au contact de la lave froide, des réactions chimiques dissolvent des minéraux comme la silice des roches volcaniques, formant une piscine artificielle riche en minéraux. Eureka! Et c’est nous tous qui en avons profité aujourd’hui.

Ses bienfaits maintenant? Ses propriétés seraient curatives pour traiter certaines maladies de la peau telles que le psoriasis et l'eczéma. Le centre a même ouvert une clinique pour traiter certaines de ces dermatoses. À même le bassin, on a fait quelques pas dans le lagon pour constater que le centre comprend également un sauna et un hammam à faire suer toutes les gouttes de votre corps.

Si vous voyez sur les photos, des ‘’espèces de monstres’’ , des genres de « trolls » au visage recouvert de boue, les yeux brillants, c’est bien nous qui avons passé « au bar à masque » pour nous enduire de cette boue de silice en espérant effacer nos rides et nous redonner une peau douce comme un bébé! Il paraît que dix minutes suffisait pour un petit rajeunissement. Certaines, surtout des dames, n’ont pas pris de chance et ont attendu plusieurs minutes supplémentaires espérant ainsi rajeunir de …quelques décennies hihi! Comme toute bonne chose a une fin, nous sommes repartis un peu plus léger et, peut-être, espérons-le, … rajeuni! Hihi!

Nous avons pris la direction du port de Reykjavik pour procéder à l’embarquement de notre croisière d’une durée de sept jours sur le Celebrity Silhouette. En deux temps, trois mouvements, les procédures sont complétées; il faut dire que les équipages de Celebrity ont l’habitude et ils ont développé, avec le temps, des façons de faire qui accélèrent chacune des étapes de contrôle.

Nous sommes arrivés juste à temps pour débuter notre croisière par un premier repas à l’Ocean View Café, où un immense buffet aux saveurs de toutes les parties du monde, attendait nos voyageurs.

Comment il est notre bateau? Oups, en passant, l’Office de la langue française nous dit d’utiliser le terme ‘’navire de croisière’’ et non ‘’bateau de croisière’’. Bon, allons-y pour navire de croisière. Il se nomme ‘’Celebrity Silhouette’’ et date de 2010 et restauré en 2020. Il a une capacité de 2850 passagers et un tonnage de 122 000 tonnes avec une largeur de 121 pieds et une longueur de 1041 pieds. Nous filerons à une vitesse de croisière de 24 nœuds ce qui équivaut à 44 km/heure. Bon, on le sait, on ne gagnera pas un concours de vitesse mais nous, on est en vacances, on relaxe.

Ce navire appartient à la grande famille de la classe Solstice, qui se veut représentative de la réalisation technique et innovation impressionnantes. Quatrième navire issu de la classe Solstice, le Celebrity Silhouette nous offre un pont soleil garni de vraie pelouse, mais n’ayez crainte, nous n’aurons pas besoin de tondre le gazon. Les passagers trouvaient leur cabine, vaste et conviviale. On essayera d’explorer chacun des restaurants sinon au moins quelques-uns d’entre eux. Certaines dames du groupe ont bien remarqué le spa haut de gamme. Certaines y reviendrons peut-être pour divers soins durant notre séjour. On se fera un devoir de découvrir la gamme des différents bars et salons raffinés lors de nos 5 à 6 et on peut déjà vous dire que s’y on se fie à la qualité du buffet de ce midi, ça augure bien pour la salle à manger et les différents restaurants de spécialité. On vous tiendra au courant.

Sur notre "hôtel bateau", on en profite pour se reposer car un souper de groupe un peu spécial nous attend. En effet, madame Drouin nous offre une expérience gastronomique du « Petit Chef »: une fusion entre divertissement multimédia et, un événement gastronomique, un WOW quoi! Imaginez une bande dessinée dans votre assiette représentant les quatre services avec le petit chef qui nous présente ses ingrédients en les comparant aux œuvres des grands peintres puis les dépose dans votre assiette. Un service et des mets 5 fourchettes. Vous avez regardé les photos en premier, avant de lire le texte, avouez? Vous avez pensé à une erreur? Un mélange de photos de Walt Disney? Non, non, vous avez bien vu. Les photos démontrent bien notre expérience fusion entre la gastronomie et le multimédia n'est-ce pas? Un repas et soirée mémorable. La plupart des voyageurs pensait à leurs petits enfants qui auraient les yeux grands ouverts s'ils avaient été à leur côté.

Pour vous donner une idée technique de l'expérience que nous avons vécu, ce sont des artistes de renommée mondiale de qui ont atteint un véritable sommet dans leur forme d'art d'animation de table 3D personnalisée. Cette expérience culinaire a été magnifiquement chorégraphiée avec un menu élégant créé par un chef étoilé Michelin. Le Petit Chef représente un événement gastronomique des plus unique au monde. Il faut le vivre pour le croire. La présentation donnait vie au plateau de table dans une fusion fantastique de divertissement et de restauration. On classe cette réalisation technique comme une innovation éloquente...et avec raison. Salade de betteraves réinventée ou tartelette de tomates? Poisson raffiné ou boeuf braisé fondant? Petite montagne de mousse chocolatée ou fraises garnies de sa crème? Pour ne rien manquer de ses plats alléchants, certains couples ont triché en optant pour des menus différents afin de goûter à tous les mets, astucieux bien sûr! Et on n’allait pas manqué de souligner nos nouveaux mariés, Marie-Ève et Éric, en lune de miel. Nos souhaits chantés en français bien sûr, de même qu’une gâterie supplémentaire, ont semblés distraire les autres clients. Faut dire qu’ils avaient préalablement eu la surprise de voir des affiches à leur porte confirmant « leur nouvel état matrimonial ».

Finalement, le navire a largué les amarres sans que nous nous en rendions compte, trop occupés par l'expérience. Ah, merci madame Drouin, vous nous avez eu par le ventre le spectacle du Petit Chef!

Un passage à la discothèque « silencieuse » en a impressionné plusieurs mais seuls quatre de nos voyageurs se sont laissé aller à quelques pas de danse, de swing et de déhanchement. Munis de casque d’écoute, on choisi un style musical à l’aide des couleurs bleu, rouge ou vert et chacun se laisser aller sur sa musique préférée: disco, sud-américaine ou genre de boom boom entraînant. Même quelques enfants s’adonnaient à la danse.

D’autres ont opté pour la nostalgie et se sont rendus au Sky lounge pour un « hommage aux Beatles ». Ah, ils revivaient leurs années de jeunesse avec leur groupe préféré. Geneviève et Francis n’ont pu résisté à la tentation et ont rejoint d’autres danseurs sur la piste pour revivre les années de leur adolescence. Bravo vous deux, vous nous avez bien représenté.

C'est la panse bien remplie que nous nous dirigeons vers nos quartiers pour notre première nuitée à se laisser bercer par la mer.

À demain, soyez là!

Lucie