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Éphèse – Une ville antique qui en a vu de toutes les couleurs!
Nichée sur les rives de la mer Égée, à 80 km au sud d’Izmir, Éphèse était autrefois la star du monde grec : un port florissant, un centre commercial majeur, et plus tard, un haut lieu de l’évangélisation chrétienne. Aujourd’hui, ses ruines impressionnantes attirent curieux, passionnés d’histoire et pèlerins du monde entier.
Et côté légendes? On est servis! Le prince Androclos, guidé par les oracles de Delphes, aurait fondé la ville là où un poisson sauté et un sanglier affolé lui ont montré le chemin. Oui, oui, c’est du sérieux mythologique! Et selon une autre version, ce sont les Amazones, guerrières redoutables, qui auraient donné leur nom à la ville en hommage à leur reine Ephesia.
Une cité antique au destin spectaculaire!
Éphèse, l’une des plus brillantes étoiles de l’Antiquité! Située sur la côte ouest de la Turquie, cette ancienne ville portuaire fut pendant des siècles le carrefour du monde méditerranéen. Grecs, Perses, Romains, Byzantins… tous ont laissé leur empreinte sur ses pierres.
Sous les rois lydiens, Éphèse devient l’une des villes les plus riches du monde antique, avec son joyau : le temple d’Artémis, l’une des Sept Merveilles du monde. Ce sanctuaire colossal attirait pèlerins, marchands et philosophes, dont le célèbre Héraclite, né ici.
Plus tard, Éphèse devient un haut lieu du christianisme : l’apôtre Paul y prêche, Jean y aurait écrit son évangile, et Marie, selon la tradition, y aurait vécu ses derniers jours. Aujourd’hui, c’est un site archéologique majeur et une destination de pèlerinage.
Et si vous vous demandez pourquoi cette ville portuaire est maintenant à l’intérieur des terres… c’est à cause du fleuve Kaystros, qui a lentement ensablé le port au fil des siècles. Résultat : Éphèse a été abandonnée, mais ses ruines, elles, continuent de raconter l’histoire avec panache!
Une balade dans le temps, version grand spectacle!
Dès l’entrée sur le site, on plonge dans l’Antiquité comme dans un décor de péplum. On commence par la rue de marbre, cette grande artère pavée qui reliait les lieux les plus prestigieux de la cité. On marche là où les citoyens, les philosophes et lesmarchands circulaient il y a plus de 2 000 ans — et on sent presque les sandales claquer sur les pierres!
En passant par la porte de l’Agora, on entre dans le cœur économique de la ville : l’ancien marché, lieu de débats, de commerce et de rencontres. C’est ici que les idées circulaient autant que les pièces de monnaie!
Puis, cap sur le théâtre antique, un géant creusé dans la colline, capable d’accueillir jusqu’à 25 000 spectateurs. On s’imagine les applaudissements, les tragédies, les discours… et même les prêches de Saint Paul! L’acoustique est si bonne qu’on pourrait presque y faire une animation sans micro.
Juste après, on découvre la fontaine de Trajan, un hommage impérial à l’empereur romain. Autrefois ornée de statues et alimentée par un ingénieux système hydraulique, elle montre à quel point Éphèse maîtrisait l’art de l’eau… et du prestige!
Le temple d’Hadrien nous attend ensuite avec ses élégantes colonnes et ses bas-reliefs. Dédié à l’empereur Hadrien, il est l’un des plus beaux exemples d’architecture romaine sur le site. On y admire les détails sculptés, les symboles mythologiques… et on imagine les offrandes déposées par les fidèles.
Et là, clou du spectacle : la bibliothèque de Celsus. Sa façade grandiose, ses niches, ses colonnes… tout respire le savoir et la grandeur. Elle abritait autrefois plus de 12 000 rouleaux, et servait aussi de mausolée pour son fondateur. C’est l’un des monuments les plus photographiés de Turquie — et on comprend pourquoi!
Puis, on prend la route vers la Maison de la Vierge Marie, nichée dans les collines verdoyantes. Ce lieu paisible, empreint de spiritualité, est selon la tradition chrétienne le dernier refuge de Marie. Qu’on soit croyant ou simplement curieux, l’ambiance y est douce, recueillie… presque suspendue.
Basilique de St Jean (Ayasuluk Hill, Selçuk)
Nous voilà en route, gravissant doucement les pentes herbeuses d’Ayasuluk Hill. Le soleil matinal perce à travers quelques nuages légers, l’air est sec et parfumé de thym. Autour, les collines d’Ephèse s’étendent, parsemées d’oliviers, d’églises byzantines, de vestiges anciens — un paysage qui respire l’histoire.
Le guide s’arrête devant l’entrée de la basilique : une grille simple, des panneaux explicatifs en turc et en anglais, l’ombre des colonnes déjà visibles. Il invite le groupe à observer le sol : des marches en marbre usées par des siècles de pas, des fragments de mosaïques encore accrochés. Il précise :
« Ici, sous vos pieds, s’élève ce qui fut autrefois une grande basilique byzantine, construite par l’empereur Justinien au VIᵉ siècle, sur l’emplacement traditionnel de la tombe de l’apôtre Jean. »
Nous avançons, et les contours des murs se devinent : des piliers massifs, des restes de voûtes, des arches brisées. On entend le vent souffler, passer entre les colonnes, soulever un peu de poussière. Le guide attire notre regard sur les colonnes de marbre, dont certains chapiteaux sont décorés, avec des monogrammes — ceux de Justinien et Théodora — gravés dans la pierre.
Le plan de la basilique : la structure est en forme de croix, avec une nef centrale, des bras transversaux (les transepts) et un espace de croisée surmonté de dômes. Au total six dômes soutenus jadis par des piliers.
Le guide nous conduit vers ce que l’on appelle le tombeau de saint Jean. Ce tombeau est signalé par une dalle de marbre élevée de deux marches, sous l’emplacement du dôme central. « Bien que reliques ou ossements confirmés n’aient pas été trouvés ici, dit-il, c’est ce lieu qui, depuis des siècles, est vénéré comme sa sépulture. »
À côté, le baptistère ancien : protégé, partiellement en ruines mais encore lisible. On y voit la piscine baptismale en forme de croix, les escaliers raides permettant de descendre et remonter — image forte de la renaissance spirituelle.
Ensuite, il pousse le groupe vers le portail monumental — celui qu’on appelle parfois la « porte de poursuite » selon certaines traductions. Deux tours carrées qui encadraient l’entrée, autrefois probablement impressionnantes, maintenant réduites à des restes. On voit encore des fragments de frise végétale, des motifs d’ivy sculptés dans la pierre.
Enfin, sur le parvis, une vue exceptionnelle : le village de Selçuk s’étale en contrebas, la vallée, les collines verdoyantes, la mer Égée au loin. Le bruit des cloches de la mosquée voisine, des oiseaux, les conversations lointaines. Le guide invite tout le monde à regarder le ciel quand le soleil décline : les ombres des colonnes se mêlent aux ruines, sculptant des motifs, rappelant ce qu’aurait été cette basilique dans sa gloire d’antan.
Le temple d’Artémis – Une merveille qui en jette, même en ruines!
Bienvenue sur les traces de l’une des Sept Merveilles du monde antique! Oui, rien que ça. Le temple d’Artémis, ou Artémision, était autrefois un géant de marbre dédié à la déesse de la chasse, de la nature sauvage… et du charisme divin. Imaginez : 137 mètres de long, plus de 100 colonnes, des sculptures somptueuses, et des fidèles venus de tout le bassin méditerranéen. C’était le lieu incontournable de l’époque — entre spiritualité, commerce et même… banque! Eh oui, le temple faisait aussi office de coffre-fort sacré.
Aujourd’hui, il ne reste qu’une colonne solitaire, dressée comme une sentinelle nostalgique. Mais ne vous fiez pas à son apparence modeste : elle est le dernier témoin d’un monument qui faisait pâlir les pyramides, selon le poète Antipatros de Sidon. Et pour les amateurs de drame antique, sachez que le temple a été incendié volontairement par un certain Érostrate, juste pour devenir célèbre. Spoiler : ça a marché, mais son nom fut interdit… sauf qu’on s’en souvient encore! En visitant ce site, on marche sur les pas des Grecs, des Romains, des pèlerins et des rêveurs. On imagine les processions, les offrandes, les chants… et on se laisse porter par l’énergie du lieu. Même en ruines, le temple d’Artémis continue de fasciner, de faire parler, et surtout… de faire rêver.
✨ Une visite d’Éphèse, c’est comme feuilleter un livre d’histoire grandeur nature — sauf qu’ici, on marche dans les chapitres!