Accompagnée par
Marie-Christine Drouin, Eric Bilodeau

Bonjour chers lecteurs, amis et famille,

Nous nous réveillons ce matin, encore sous un ciel radieux, en Galice, commune autonome d'Espagne ayant un statut de nation historique.  La Galice compte 2,7 M d’habitants et se démarque du reste de la péninsule ibérique autant par sa culture associée à celles des pays celtes que par sa langue proche du portugais. Plusieurs personnalités y sont nées notamment le dictateur Franco, Julio Ecclésias et Fidel Castro ! 

Notre guide, Manuel, est un passionné des richesses particulières de cette région d'Espagne qui compte, entre autres, la 1ère production mondiale de moules.  En effet, la pêche est primordiale à Vigo et dans ses environs. Vigo est aussi un lieu qui a longtemps été convoité pour la position stratégique qu’elle occupe, si bien que plusieurs batailles navales ont eu lieu au fil des ans. 

Plus grande ville de Galice et premier port de pêche d'Espagne, Vigo occupe un site magnifique sur la rive sud d'une profonde ria que franchit un pont suspendu.  C'est dans ce petit port situé à l'embouchure de la ria de Vigo que la Pinta, que l'une des caravelles de la flotte de Christophe Colomb, apporta le 10 mars 1493 la nouvelle de la découverte du Nouveau Monde. La Galice, contrairement à ce qu’on peut en penser, est très pluvieuse ; il tombe en effet une pluie parfois torrentielle durant les 5 mois d’hiver. Aussi, il est fréquent de voir ces « horios » petites maisons utilisées pour y sécher les grains et les protéger de l'humidité et des rongeurs.  On y compte près de 5000 espèces de Camélias, fleur magnifique qui ressemble à une rose et dont une des espèces fut nommée en l’honneur de l’épouse de Helmut Schmidt qui les adorait. 

Nous débutons notre visite par le petit village de Baiona qui compte environ 10 000 habitants. Ce village est étroitement lié au chemin de Compostelle, en ce sens qu’une des portions du chemin, notamment celle du Portugal, passe par Baiona. Ce chemin est un pélerinage catholique dont le but est d’atteindre le tombeau attribué à Saint-Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle à 86 km de Baiona. Bien que le principal chemin de Compostelle part de Puy-en-Velay en France (Camino Francés), il y a plusieurs branches (Camino de la Costa, Camino del Norte), etc. qui le rejoignent. Le chemin est balisé par une coquille St-Jacques que nous avons eu l’occasion de voir, tout comme plusieurs pélerin lors de notre visite à Baiona. Plusieurs églises de confrérieries, dans un étroit rayon, nous permettent d’apprécier la signification des sculptures et des représentations particulières des symboles religieux. On y apprend que les tailleurs de pierre gravaient leur initiales dans celles-ci afin de se faire payer le moment venu selon le nombre de pierres qu'ils avaient gravées! 

Plusieurs personnalité sont nées dans la région de Vigo : Fidel Castro, Franco (le dictateur), Julio Ecclesias. 

Baiona est aujourd'hui une station balnéaire animée où bateaux de pêche et de plaisance avoisinent dans le port. Son quartier ancien a toutefois gardé son cachet de style romano-gothique.

Au nord de la ville se dressent sur le promontoire de Monterreal les murailles d'une ancienne forteresse royale bâtie au début du XVIe siècle.  Un luxueux parador (hôtel) l'occupe mais c’est possible d'accéder aux remparts, toujours gardés par de vieux canons, pour admirer les splendides vues qu'ils offrent sur la baie.

Près du port s'étend le vieux quartier, le barrio del Berbès, où une joyeuse animation règne dans les ruelles pavées.  Les bars à tapas, souvent excellents, y servent surtout des spécialités à base de produits de la mer, moules, poulpes, huîtres, poissons.  Les étals du mercado de la Piedra proposent, à des prix raisonnables, une grande variété de ces poissons et coquillages.  

Après cette sympathique excursion en terre galicienne, nous regagnons le quartier de la vielle ville de Vigo ou quelques-un ferons des emplettes, apprécieront les menus des restaurants locaux qui servent des huîtres fraîches ou retourneront simplement au navire pour se préparer pour un souper de type français gracieusement offert par Voyage Louise Drouin.  Ce sera au restaurant Murano que les invités ont choisi, pour la plupart, de manger et ils apprécient grandement la qualité de la nourriture ainsi que la qualité du service.

Le temps de nous retrouver pour partager ce sublime repas et les beaux moments vécus jusqu’à maintenant dans ce voyage, somme toute exceptionnel, tant par la bonne entente entre tous les membres du groupe, que par la météo qui collabore vraiment bien!  Il aura fait 32 degrés aujourd’hui! 

Nous avons déjà 725 miles nautiques (1355 km) de fait depuis notre départ de Londres et il en reste encore autant à faire avant de joindre Lanzarote, première île des Canaries. Demain sera une journée  en mer à voguer vers le Sud en pratiquant notre tennis de table pour un tournoi "des plus amical"  

À demain,

Eric et Marie-Christine