Accompagnée par
Marie-Christine Drouin, Eric Bilodeau

Bonjour chers lecteurs, amis et famille,

Aujourd'hui, nous entamons avec grande joie la première étape de notre incursion dans les îles Canaries :  Lanzarote. Occupée depuis 1000 ans avant J-C, aujourd’hui réserve mondiale de la Biosphère, île volcanique s’il en est une, facilement observable par la quantité de cratères (110 volcans et 300 cratères) qui jaillissent de la surface. On se croirait sur Mars! 

D'une superficie de 805 km2, la plus orientale des îles Canaries offre un décor désertique, chaotique avec ses champs de lave crevassés à perte de vue, exempts de végétation, si ce n’est que de maigres pousses de lichen qui provient de la fusion d’une algue et d’un champignon, premiers signes de reprise d’une vie après que la lave ait envahie une grande partie de l’île.  Les précipitations y sont très rares (moins de 200 mm par année) mais malgré tout, la culture de vignes sur ces terres volcaniques obtient un succès certain ! En fait, c’est quelques 1,8 millions de bouteilles produites sur l’île de Lanzarote dont la majorité est consommée sur place et 30 % est exporté en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis. 

On y retrouve, le long de son littoral, de longues plages paradisiaques aux couleurs variées et ses étranges paysages volcaniques dont le parc national de Timanfaya protège la partie la plus spectaculaire. Les maisons de l’île sont peintes en blanc et les couleurs bleue des volets servent à identifier les maisons de la côte  tandis que celle de l’intérieur de l’île sont couleur marron ou verte.

Entre 1730 et 1736, les coulées de lave produites par une succession d'éruptions recouvrent onze villages de Lanzarote et quelque 200 km2 de ses terres les plus fertiles. Cette catastrophe naturelle donne naissance à des paysages lunaires d’une beauté sensationnelle.  Plusieurs de ces  montagnes de Feu font partie du Parque Nacional de Timanfaya fondé en 1974, qui occupe un espace de 20 000 hectares (soit 25% de la superficie de l’île). Il comprend 25 cratères que nous parcourons en compagnie de notre guide Gaetan.  La petite route étroite et sinueuse qui serpente entre les volcans nous offre des points de vue spectaculaires.  Pas étonnant que de nombreuses productions cinématographiques de science-fiction et western (Dans le cœur de l’Océan, Voyage au centre de la terre, L’île mystérieuse, La planète des singes, Le choc des Titans) aient été tournées dans ce décor fantasmagorique.  De voir des températures résiduelles souterraines entre 250 et 600 degrés activer des geysers et permettre la cuisson de cuisses de poulet sur le grill en a impressionné plus d'un.

La route entre Yaiza et la côte conduit aux salinas de Janubio aménagées dans un ancien cratère volcanique.  Non loin se trouvent les sources bouillantes de Los Hervideros et plus au nord, l'étrange lagune d'El Golfo.  Tous ces paysages singuliers marqués par différents phénomènes géologiques et sismiques étalés sur d'innombrables années font de cette île une escale exceptionnelle, unique et fascinante.  

Cette île est aussi marquée par l’influence du grand artiste César Manrique (1919-1992) qui voulait en faire l’un des endroits les plus beaux du monde. Il a milité en faveur de la protection de l’environnement, a fait promulguer des lois limitant l’urbanisation sur l’île et l’interdiction de panneaux publicitaires. Plusieurs musées lui dédient une grande place sur l’île. Bien que l’île n’offre que peu de ressources naturelles, les 170 000 habitants de l’île, bénéficient d’un quantité appréciable d’énergie, produite soit par l’énergie éolienne ou par la géothermie.  L’énergie solaire fait timidement son apparition. 

C’est donc une visite unique, spéciale et très appréciée de tous que nous avons le grand plaisir de faire aujourd’hui ! 

À demain !

Eric et Marie-Christine