Journée 11 - Gran Canaria

Bonjour chers lecteurs, amis et famille

À notre réveil, nous accostons au port de Gran Canaria. L'île la plus importante des Canaries possède, avec Las Palmas, la cité la plus peuplée de l'île soit 420 000 habitants sur 920 000 pour l’île complète. Gran Canaria est surnommée « le petit continent » pour la diversité des zones climatiques et géomorphologiques qu’on y retrouve.  Ainsi par exemple, le sud de l’île est désertique et ensoleillé tandis que la végétation est davantage présente au nord.  Le sud attire donc par son climat d’éternel printemps, des millions de touristes principalement européens (Allemands, Anglais, Français et depuis peu, Scandinaves). C’est là qu’on retrouve les dunes de Maspalomas, entre autres.

L’île cultive notamment la tomate, la banane, le vin et la cochenille.  La cochenille est un parasite qui vit sur les figuiers de Barbarie qui en le broyant, permet de produire le colorant rouge carmin. Les cultures des tomates et bananes se font en serres car elles doivent être protégées des puissants vents des Alizées tout comme le sont les vignes de Lanzarote.

L’étymologie des îles Canaries (l’île aux chiens) remonte à l’ère romaine où Jobin II y fit une expédition et nomma chaque île du nom d’un animal qu’il trouva sur place (chèvres, lézard, grands chiens). Plusieurs civilisations se sont disputé depuis ces territoires mais les espagnols ont finalement conquis les îles Canaries et forment aujourd’hui une commune autonome d’Espagne. 

Phénomène très rare aux Canaries, la pluie tombe abondamment depuis hier 24 septembre! En fait, c’est le déluge! Il tombe généralement près de 200 mm de pluie dans une année complète aux îles Canaries et on dirait bien qu’une bonne portion de ce 200 mm est tombé hier à Tenerife et aujourd’hui à Gran Canaria ! Qu’à cela ne tienne, l’excursion prévue pour les passagers de Voyage Louise Drouin se tiendra comme prévue, avec quelques modifications à l’horaire.  Paul notre guide nous rejoint directement au bateau avec l’autocar, ce qui nous permet d’éviter une marche sous la pluie ! 

Notre visite commence par un arrêt panoramique surplombant le quartier du port et Las Rehoyas avant d’emprunter l’avenue Canaria qui longe le littoral et nous conduit tout au sud vers Maspalomas, station balnéaire réputée. Des champs d’éoliennes observables de part et d’autre de la route fournissent 20% de l’approvisionnement en électricité de l’île, le reste étant assuré par les systèmes à essence diesel.  Paul nous explique que l’île accuse un retard considérable d’une trentaine d’années en matière d’approvisionnement en énergie solaire. Nous faisons un arrêt à l’emblématique phare à l’extrême sud de la pointe de Maspalomas dont la construction date de 1884.  Nous pouvons y observer l’étendue des plages et des dunes de sable. Nous aurons aussi l’occasion de voir de plus près ces dunes qui peuvent atteindre jusqu’à 25 mètres de haut protégées par une réserve naturelle. On se croirait en plein désert ! 

Une végétation endémique se mêlant à des arbres venant des quatre coins du monde sont présents à Gran Canaria: palmiers, jacarandas, lauriers roses, hibiscus, bougainvilliers et mandariniers, manguiers, avocatiers, pour ne nommer que ceux-là. n se croirait tout à coup en plein désert. 

Nous avons eu la chance d’être conduit par un chauffeur qui est un lutteur canarien professionnel ! En effet, le gouvernement lui fournit une maison et de la nourriture pour lui et sa famille! La pratique de la lutte canarienne remonte aux premiers indigènes des îles Canaries. Elle a pour but d’agripper son adversaire sans lâcher ce qui le tient à lui et de le retourner au sol pour qu’il touche avec n’importe quelle partie du corps sauf les pieds. 

Notre incursion à Gran Canaria fut des plus intéressantes malgré la pluie diluvienne qui a forcé la fermeture des magasins et des principaux site touristiques. Même que l’autoroute que nous avions emprunté en avant-midi a dû être fermée en raison de l’accumulation trop importante d’eau qui empêchait la circulation ! 

Nous continuons notre beau périple et faisons cap vers Lisbonne après une journée en mer, où nous espérons retrouver ce soleil des premiers jours ! D’ici là, plusieurs d’entre nous savourons un excellent repas au Porch, où fruits de mer et plaisir sont à l’honneur ! 

À demain ! 

Eric et Marie-Christine