Notre Airbus se pose sur la piste avec la ponctualité d'une horloge "Swiss".
Le sourire radieux et accueillant de notre guide local Daniele rivalise avec le soleil proverbial italien.
Rome ne s'est pas construite en un jour et ne se visite pas non plus en un jour tant il y a de choses à voir.
Un petit tour panoramique nous permet de nous immerger dans la circulation et l'agitation typiquement romaine. Daniele nous conduit dans un charmant restaurant de quartier où la lasagne de la Mama fait fureur. Puis, les passes coupe-file réservées par les soins de l'agence nous permettent d'accéder rapidement au palais. Nous y rejoignons notre guide spécialiste répondant au nom prédestiné de Césare Borgia.
Le Musée du Vatican occupe une partie des palais construits par les papes à partir du 13e siècle.
Le premier étage est consacré à des chefs-d'oeuvre grecs et romains ; Torse du Belvédère, Vénus de Cuide. Au deuxième étage, sont conservés entre autres une fibule en or du 7e siècle avant J.C. et le Mars de Todi, rare exemple de satue en bronze (5e s avant J.-C.), les chambres de Raphaël constituaient les appartements du pape Jules II. Dès son arrivée à Rome, Raphaël(1483-1520) se vit confier cet important chantier pour lequel il se fit aider par ses élèves.
Les fresques ont pour thème L'Incendie du Borgo, L'École d'Athènes, Le Parnasse, Héliodore chassé du Temple, Le Miracle de Bolsena et La Délivrance de Saint-Pierre.
Après avoir parcouru plusieurs salles magnifiquement ornées, nous arrivons enfin à la chapelle Sixtine. Celle-ci doit son nom à son constructeur, le pape Sixte IV, qui la commanda pour la réunion des conclaves et les cérémonies liturgiques de la chapelle Papale. les peintures des parois latérales mettent en parallèle les thèmes de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Après des négociations avec le pape Jules II, Michel-Ange (1475-1564) travaille sans relâche à la décoration de la voûte de la chapelle de 1508 à 1512 sur le thème de la création. Puis le pape Clément VII demande en 1533, toujours à Michel -Ange d'orner le mur de l'autel d'une peinture gigantesque figurant le Jugement dernier. L'œuvre fut achevée en 1541. La Pinacothèque renferme des oeuvres de Fra Angelico, Raphaël, Léonard de Vinci, Caravage etc.
La curiosité l'emportant sur la fatigue, nous poursuivons notre visite en passant par la Place Saint-Pierre. Celle-ci cernée par deux bras en demi-cercle de fut commencée en 1656 par le Bernin. Au centre, se dresse l'obélisque du 1er s avant J.-C., transporté d'Héliopolis en Égypte à Rome sur l'ordre de Caligula.
Quelques clichés souvenirs et nous entrons dans la basilique Saint-Pierre. Elle fut édifiée en 324 sur ordre du premier empereur chrétien, Constantin, à l'endroit où l'apôtre Pierre avait été déposé après son martyre dans le cirque de Néron. Au 15e siècle, la reconstruction de l'édifice s'imposa et s'étendit sur plus d'un siècle. À l'entrée de la basilique, est indiqué l'emplacement où Charlemagne et plus tard les autres empereurs étaient couronnés par le Pape.
Au-dessus du tombeau de saint-Pierre, le gigantesque baldaquin de bronze (29 m de haut) conçu par le Bernin impose par son gigantisme. À l'entrée, les bénitiers sont soutenus par des enfants plus grands que n'importe quel visiteur sans que cela nous surprenne.
Des invités de marque sont attendus le lendemain dimanche dans la cité pour l'angélus pontifical. Ainsi, nous n'avons pas réussi à savoir pourquoi mais certaines œuvres sont dissimulées au regard du visiteur telles que la Piéta. Cette merveille de marbre blanc qui allie maîtrise technique, puissance créatrice et émotion spirituelle. Il faudra revenir à Rome pour l'admirer parce qu'il est maintenant temps de regagner notre hôtel.
On trinque autour d'un filet de branzino aux câpres d'olives et rapidement chacun retrouve ses pénates pour tomber sans se faire prier dans les bras de Morphée.