Bonjour, compagnons numérique,
Le soleil se lève sur la côte caraïbe, et déjà, Colón se dessine à l’horizon. À l’entrée caraïbe du Canal de Panama, Colón se dévoile comme un carrefour vibrant entre les océans, les cultures et les époques. Fondée en 1850 comme terminus du premier chemin de fer transcontinental d’Amérique, la ville fut d’abord appelée Aspinwall par les Américains, tandis que les hispanophones l’appelaient Colón — hommage à Christophe Colomb.
Son histoire est marquée par les grands bouleversements : séismes, incendies, guerres civiles, et surtout, la construction du Canal de Panama, qui transforma Colón en un port stratégique. Des milliers d’ouvriers, souvent venus d’Afrique ou des Caraïbes, ont façonné cette ville au prix de leur sueur et parfois de leur vie. Ce passé explique la forte présence afro-caribéenne qui donne à Colón son identité culturelle unique.
Aujourd’hui, Colón compte environ 84 000 habitants dans la ville même, mais son agglomération dépasse les 200 000 personnes. C’est une mosaïque humaine, marquée par la résilience et la diversité.
Côté économie, Colón abrite l’une des plus grandes zones franches du monde, fondée en 1948. Ce port franc attire des cargos, des commerçants et des acheteurs venus des quatre coins du globe. Malgré ce potentiel, la ville connaît des défis : un taux de chômage élevé (environ 40 %) et une pauvreté persistante freinent son essor.
Mais Colón ne se résume pas à ses chiffres. C’est une ville de contrastes : entre les écluses modernes d’Agua Clara et les ruines coloniales du fort San Lorenzo, entre les plages sauvages et les marchés animés, entre le tumulte du commerce et la douceur des traditions.
Aujourd’hui, nous embarquons pour une excursion unique, une traversée vivante de l’histoire panaméenne à travers trois villes, trois époques, trois âmes.
Casco Viejo, le cœur colonial, vous accueille ensuite avec ses balcons fleuris, ses églises baroques et ses places animées. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce quartier est un bijou d’architecture espagnole, où chaque façade colorée murmure un récit d’époque. C’est ici que le Panama se réinvente sans oublier ses racines.
Puis, le Panama moderne se dresse fièrement à l’horizon. Gratte-ciel audacieux, avenues vibrantes, monuments contemporains — le contraste est saisissant. La Tour de la Révolution, emblème du renouveau urbain, nous offre une dernière vue panoramique avant le retour au port.
Enfin le Panama Viejo, la ville ancienne, nous ouvre ses ruines majestueuses. Ici, les pierres racontent les origines : fondée en 1519, pillée par le pirate Henry Morgan, elle garde les cicatrices et la grandeur d’un passé colonial naissant. Entre la tour de la cathédrale et les vestiges des maisons royales, l’histoire prend forme sous vos pas. Malheureusement la pluie était de la partie nous empêchant de profiter des ruines à notre guise.
Trois villes, une seule journée, et un voyage complet à travers les siècles.
En route vers le bateau, les voyageurs ont eu l’occasion de profiter du centre commercial et de la zone hors taxe que nous devions traverser pour regagner le port. Ce moment a permis à plusieurs de faire quelques achats et souvenirs avant de retourner à bord.Le départ étant prévu à 15 h 30, tout le monde a pu bénéficier d’un temps libre pour se détendre à bord. Après une bonne douche, le groupe s’est réuni pour notre 5 à 7, afin d’échanger sur les moments forts de la journée dans une ambiance conviviale.
La soirée s’est poursuivie avec un souper italien à la salle à manger principale, très apprécié de tous. Étant donné le lever matinal, la majorité des voyageurs ont ensuite regagné leur cabine afin de bien se reposer en prévision de notre excursion à Carthagène prévue pour le lendemain matin.
Du canal aux gratte-ciel, une journée au rythme du Panama d’hier et d’aujourd’hui,
Nathalie et Johanne