Accompagnée par
Nathalie Monette, Johanne Dupuis
Villes visitées
San Diego (2 nuits), Cabo San Lucas – Mazatlan (Mexique), Puerto Quetzal (Guatemala), Puntarenas (Costa Rica), navigation du Canal de Panama, Colon (Panama, Carthagène (Colombie), Georgetown (Grand Caïmans), Fort Lauderdale

Coucou, les explorateurs à distance,


Laissez moi vous raconter une histoire... que cette histoire soit au féminin ou au masculin l'essence reste la même.


Le soleil se levait paresseusement sur l’horizon, étirant ses reflets dorés sur les flancs du navire. Elle s’était réveillée tôt, sans alarme, portée par le murmure des vagues et l’appel discret d’une journée rien qu’à elle.

Pas de rendez-vous. Pas de groupe à guider. Juste elle, le pont désert, et le vent qui jouait dans ses cheveux comme un vieux compagnon. Elle marcha lentement, saluant les premiers rayons comme on salue un ami fidèle. Huit tours sur la piste d’athlétisme, comme un rituel secret. Chaque pas, une pensée. Chaque respiration, une libération.

Au petit déjeuner, elle choisit une table près de la baie vitrée. Un café noir, des fruits frais, et le plaisir de ne pas parler. Autour d’elle, des murmures, des rires, des couples qui se racontaient leurs rêves. Elle, elle savourait le silence. Ce n’était pas de la solitude c’était de la présence à soi.

Elle passa l’après-midi à flâner sur les ponts supérieurs, à lire quelques pages d’un roman qu’elle n’avait jamais eu le temps d’ouvrir. Puis elle s’installa au spa, bercée par les effluves d’eucalyptus et les mains expertes d’une masseuse qui ne posait pas de questions.

Le soir venu, elle s’habilla sans hâte. Une robe légère, un parfum discret. Elle choisit une table en retrait au restaurant, face à l’océan. Le serveur lui sourit, elle sourit en retour. Elle leva son verre à personne et à tout le monde à la mer, à la liberté, à cette journée suspendue.

Sur le pont, sous les étoiles, elle s’assit seule. Mais jamais elle ne s’était sentie aussi accompagnée. Le navire avançait, majestueux, et elle aussi. Une journée en solitaire, oui mais une journée pleine, riche, vivante. Une journée où elle s’était retrouvée.

Une croisière en solo, entouré(e) d’autres voyageurs solitaires, c’est un paradoxe délicieux : on part seul, mais on est accompagné avec justesse, compris sans explication, et libre sans isolement.

Ici, pas besoin de jouer un rôle. Chacun est venu avec son histoire, son rythme, ses envies. Et pourtant, dans ce groupe de solos, les regards se croisent avec bienveillance, les silences sont partagés, les rires spontanés. On se retrouve dans les mêmes émerveillements, les mêmes hésitations devant le buffet, les mêmes sourires au bord du pont.

C’est une communauté discrète, tissée de respect et de liberté. On peut marcher ensemble le matin, s’éclipser l’après-midi, et se retrouver le soir autour d’un verre, sans jamais se sentir obligé. C’est l’art d’être ensemble, sans se perdre soi-même.

Une croisière solo avec un groupe de solos, c’est un voyage intérieur qui s’enrichit des autres. C’est l’intimité du large, partagée avec ceux qui comprennent sans avoir besoin de mots.


La soirée s’est terminée dans la bonne humeur… et sur la piste de danse ! Dès les premières notes d’ABBA, personne n’a pu résister : les voix se sont élevées, les pas se sont enchaînés et les sourires illuminaient la salle.Puis, les années 70 ont pris le relais un véritable voyage dans le temps ! Entre rires, refrains connus et quelques chorégraphies improvisées, l’ambiance était à la fête.Quelle belle conclusion à cette journée remplie de découvertes et de moments partagés !

Parce qu’en solo, on découvre le monde — mais surtout, on se découvre soi-même à travers les autres.


Nathalie et Johanne