Accompagnée par
Louise Drouin

Wow!  Le soleil est encore de la partie!  Comme il fait beau ce matin pour notre super journée dans la baie de Saint Andrew. 

Notre groupe quittait à 7 h 30 ce qui était une belle heure car plusieurs étaient sur le départ de 6 h 00.  Donc à 7 h 30, nous quittons notre navire pour avancer vers la magnifique baie de Saint Andrew. Lorsque l'on arrive nous sommes seuls, à côté de quelques otaries à fourrure, de beaux manchots royaux et d’un éléphant de mer ensommeillé.  On nous explique qu'une superbe marche nous amènera vers un point de vue sur une colline d’où nous aurons une vue spectaculaire. Pour se rendre à ce point de vue nous devrons traverser deux rivières de moraines alimentées par le glacier. Elles étaient assez puissantes mais nos guides naturalistes ont bien trouvé un endroit plus facile pour traverser. Je dirais que plus de la moitié du groupe a traversé de l'autre côté de cette rivière.  Et, un fait amusant, au retour, un immense éléphant de mer était venu tout près pour nous surveiller durant la traversée.

Nous avons continué notre marche et en route nous avons vu le capitaine Christophe qui était sorti plus tôt ce matin et qui revenait de sa sortie.  Arrivés au sommet, la vue était époustouflante et c'est vraiment cela la vraie vie ici au cœur de cette nature si généreuse.  Nous prenons plein de photos vous devez vous en douter car tout est prétexte à photos durant ce voyage.  Le chemin était aisé pour mes voyageurs à l'exception peut-être de la traversée de cette petite rivière...  Par contre, avec l'aide des guides naturalistes, tous ont réussi à traverser.

La vue que nous avons aperçu suite à notre marche était tout a fait inoubliable!  La marche en valait le coup!

Saint Andrews Bay se voit exposée aux rigueurs de l’océan Atlantique mais le débarquement sur la longue baie de Saint Andrews se fait en toute sécurité.  Cette baie abrite un cadeau qui ravira à coup sûr les photographes dans l’âme. Une longue plage de sable gris hébergeant otaries à fourrure et éléphants de mer en nombre permet de rejoindre facilement une grande vallée glaciaire bordée de montagnes abruptes et clôturée par le glacier Ross.  

On y trouve la plus grande colonie de manchots royaux de toute la Géorgie du Sud. Un spectacle visuel et auditif hallucinant, avec des collines entières recouvertes de manchots adultes faisant des allers-retours en mer afin de pouvoir nourrir leurs petits. Quels moments magiques! 

Par la suite une courte navigation avant d'atteindre l'ancienne station de Grytviken.  Cette station baleinière située en Géorgie du Sud dont on doit au capitaine norvégien Carl Anton Larsen la fondation. Niché sur les rives de l'île montagneuse de Géorgie du Sud, l'endroit était déjà fréquenté auparavant par des chasseurs de baleines. Grytviken porte un nom suédois signifiant « baie des pots », en référence aux pots utilisés pour transporter la graisse de phoque.  Carl Anton Larsen a établi une station baleinière en 1904, avec l’aide d’une soixantaine de compatriotes. Les baleiniers extrayaient l'huile de la graisse, de la viande et des viscères, tandis que les os et la viande servaient pour l'alimentation animale et les engrais. Ils chassaient également chasser les éléphants de mer.

Le village vit essentiellement de l'industrie de la pêche ; son existence est due à la prospérité de l'industrie baleinière.  Officiellement, la fermeture du port a eu lieu en 1966. Une autre raison est avancée : la raréfaction des réserves naturelles de baleines, qui a rendu non viable le maintien d'un port de pêche de ce genre sur l'île. L'industrie liée à la baleine a suscité la création d'un chemin de fer à voie étroite en Géorgie du Sud, exploitée à l'origine par la Compañía Argentina de Pesca, qui est également à l'origine du port de pêche proprement dit. Une gare a fonctionné à Grytviken, où les premiers rails ont été posés en 1912. L'histoire retient que ce chemin de fer a en outre amené la dépouille de Sir Ernest Shackleton à sa dernière demeure.

Les bâtiments sont toujours sur place, mais dans un état si précaire que les autorités nous interdisent d’aller les voir de trop près. Nous distinguons quand même la villa du dirigeant de la station, Thoralf Sorlle, qui avait accueilli les trois hommes... et qui avait immédiatement ordonné qu’on leur prépare un bain. Il avait également dépêché un navire pour recueillir les trois hommes demeurés de l’autre côté de l’île. Le sauvetage des hommes laissés sur l’île de l’Éléphant fut plus difficile. En raison des glaces qui bloquaient obstinément le passage, Shackleton dut s’y prendre à quatre reprises avant de pouvoir sauver ses hommes. Tous ont survécu. Un véritable exploit dans l’histoire de l’exploration polaire. Sir Ernest Shackleton a quitté Londres sur le Quest, mais le navire est tombé en panne à plusieurs reprises, le forçant à débarquer en Géorgie du Sud le 4 janvier 1922. Shackleton est mort d'une crise cardiaque peu après et sa tombe se trouve dans un petit cimetière de Grytvitken

La végétation qui nous entoure est classé avec l’appellation d’une toundra. Dans une toundra, la végétation se compose d'herbe, de mousse, d'arbustes, de lichens et de carex, ainsi que de quelques arbres dispersés. Les températures moyennes annuelles annuelles à Grytviken vont de de -1 °C (minimum) à 5 °C (maximum). Les précipitations annuelles sont de l'ordre de 1 000 mm. Nous réalisons la chance que nous avons aujourd'hui. Nous avons visité le musée de Géorgie du Sud, ouvert en 1991 La colonie, qui abritait environ 450 hommes dans la saison de mars à octobre vivait dans des conditions assez difficiles, ils travaillaient 12 heures par jour et 7 jours par semaine. Une seule femme habitait la ville et était la femme du responsable du chantier.

Après cette belle découverte nous sommes retournés au navire pour se reposer un peu.

Souper encore excellent et ce soir, on retourne assez vite à notre cabine car demain la sortie prévue sera assez tôt

Louise